remise du bouquet

Kaléidoscope de la célébration de la JIF 2023 par le CENADI

Le Centre National de Développement de l’Informatique a pris une part active dans les activités marquantes la 38ème édition de la Journée Internationale de la Femme qui avait pour thème « Pour un Monde Digital Inclusif : Innovation et Technologies pour l’égalité des sexes ». Entre conférences-débat dans ses locaux et à l’extérieur (MINFOPRA et Ambassade des Etats Unis), activités culturelles, caritatives, sportives et récréatives, la symphonie  orchestrée avec maestria par son Directeur le Pr MVEH Chantal a été sans précédent.

Dans l’organisation mise en place par la coordination générale au Ministère des Finances, le CENADI a été choisi pour servir de cadre aux Journées portes ouvertes (JPO) et à la conférence- débat qui a eu lieu le lundi 06 mars 2023 dès 10h et avait pour thème : « L’apport des innovations technologiques dans l’autonomisation de la femme et digitalisation inclusive des tâches au MINFI ».

En raison des contraintes budgétaires, les JPO n’ont pas pu se tenir sous le format initial. Les différentes structures du MINFI à savoir : La Direction Générale des Douanes, la Direction Générale du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire, la Direction générale du Budget, la Direction des Ressources Humaines, la Division des Systèmes d’Informations et le CENADI (Mmes Nyom Emmanuelle et Bilong Michèle étaient les portes étendard du Centre) ont présenté à tour de rôle les innovations et autres applications utilisées au quotidien pour améliorer le service rendu aux usagers du MINFI et diminuer la pénibilité des tâches administratives.

Les experts

Le panel lors de la conférence-débat

S’agissant de la conférence débat proprement dite, le panel avait pour modérateur le Pr Nadine MACHIKOU. Agrégée de Science Politique et Professeure titulaire des universités ; actuelle Vice-rectrice en charge de la recherche et de la coopération et des relations avec le monde des entreprises à l’Université de Yaoundé II (Cameroun) et Directrice de séminaire à l’École supérieure internationale de guerre du Cameroun.

Le reste du panel était composé de deux experts dont Mme  BILOA AKOSSOAVI Marie Thérèse, Inspecteur Pédagogique national, Chef section Science de la vie et de la terre, Education à l’environnement, hygiène et Biotech au Ministère des Enseignements Secondaires. Mme Biloa a œuvré pour la formation en digitalisation et planification à Nairobi au Kenya. Elle est diplômée de l’Institut Supérieur de Management Public du Cameroun. Elle a été longtemps inspecteur régional. En tant qu’inspecteur national, elle participe activement à l’organisation des examens officiels qui ne peut se passer de nos jours des TIC.

 Le second expert n’était autre que le Pr MVEH née ABIA Chantal Marguerite, Maître de Conférences (Génie Informatique) à l’Université de Yaoundé I. Directeur du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), depuis Septembre 2018. Avant d’être nommée au CENADI, elle était Chef de la Division Informatique du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) entre Janvier 2009 et Septembre 2018.

Les leçons

C’est autour de ces 3 personnalités que s’est déroulée la conférence dont on peut retenir essentiellement s’agissant de la « digitalisation inclusive des tâches au MINFI », que la plupart des outils numériques et technologiques qui y sont conçus sont l’œuvre aussi bien des hommes que des femmes de ce département ministériel. C’est le cas à la Direction Générale des Douanes qui dispose des applications Camcis (Cameroon Customs Information System),  le Centre d’Assistance et d’Information Nexxus+, « Cosmos » ; à la Direction Générale des Impôts avec FISCALIS, HARMONI et MESURE ; à la DG du Trésor, avec Cadre, SYGMA et SYSTAC ; à la DG du Budget, de PROBMIS, ANTILOPE et ESD-SOFT. Dans l’administration centrale, la digitalisation se situe au cœur du traitement des dossiers administratifs. Le renforcement des capacités des personnels dans ce domaine est régulier et concerne tout le personnel. On peut de ce fait affirmer que la digitalisation des tâches au Minfi se présente comme un modèle à promouvoir pour une inclusion numérique plus globale… Au Minfi, la question de l’inclusion numérique ne se pose pas dans sa valeur intrinsèque mais dans sa capacité à être un levier de l’autonomisation de la femme…

L’Association « Femmes dynamiques du CENADI » (FEDYC) lors de la conférence

S’agissant de « l’apport des innovations technologiques dans l’autonomisation de la femme», le débat a fait état de ce que les femmes sont les grandes exclues du monde numérique. En effet, d’après l’Union Internationale des Télécommunications, 37% des femmes n’utilisent pas internet. Cette exclusion a des conséquences désastreuses sur les plans économiques et financiers. D’après l’ONU, l’exclusion des femmes du monde numérique a réduit de 1 000 milliards de dollars US le produit intérieur brut des pays à revenu faible et intermédiaire au cours de la dernière décennie. ONU-Femmes montre que d’’ici 2050, 75% des emplois seront liés aux domaines scientifiques et technologiques. Pourtant, aujourd’hui, les femmes n’occupent que 22 % des postes en intelligence artificielle, pour ne citer qu’un exemple. Pour rattraper le gap, elles ont des défis à relever tant sur les plans matériels (équipements informatique et problèmes de connectivité), cognitif (l’analphabétisme moderne) qu’adaptatif (les usages qui génèrent de la valeur.

Si la digitalisation est un révélateur des inégalités structurelles et sociétales, elle représente aussi une opportunité immense d’autonomisation et d’émancipation, avec la possibilité pour les femmes d’accéder à une indépendance financière, d’améliorer leurs perspectives de carrière et d’acquérir de nouvelles connaissances.

Les technologies digitales deviennent omniprésentes et sont un levier efficace de l’autonomisation des femmes à condition de faire la promotion de la “culture numérique » une priorité ; de favoriser l’autonomisation des femmes au moyen d’Internet par l’inclusion numérique, ou e-inclusion et d’assurer une sécurisation de l’accès à Internet pour que la femme ne soit plus victime de harcèlement, d’injures, de piratage, hameçonnage, usurpation d’identité numérique et autres actes de délinquance et de criminalité sur le net. Il faut surtout que les femmes se forment en matière de technologies digitales afin d’en tirer profit.

Déploiement ailleurs

Communication au Minfopra

Toujours dans le cadre des causeries éducatives autour de la thématique choisie cette année, le Directeur du CENADI a donné une communication le 07 mars 2023 au MINFOPRA sur le thème : « Accessibilité et numérique responsable ». De cet exposé, l’on retient entre autres que l’accessibilité numérique permet à tout le monde, sans discrimination, d’avoir accès aux services numériques, indépendamment de la situation de l’utilisateur. C’est un enjeu majeur au même titre que le bilan carbone dans la stratégie du numérique responsable. Seulement,  notre style de vie actuel, nos usages numériques (l’utilisation que nous faisons de notre matériel informatique et des outils) ont un impact sur notre environnement, sur l’économie et sur la société. Les emails que nous envoyons, la télévision que nous regardons, les visioconférences auxquelles nous assistons dans le cadre du télétravail, le streaming, le wifi…

« Notre responsabilité est de diffuser les bonnes pratiques d’hygiène numérique pour limiter cet impact. L’idée étant de contribuer, à une échelle aussi petite soit-elle. Nous sommes tenus d’agir. Non pour régler le problème, mais au moins pour en limiter les effets. Le numérique responsable étant un sujet relativement récent et technique, il est nécessaire que l’on se l’approprie et se forme sur la question ».

A l’ambassade des Etats Unis, Mme le Directeur du CENADI a été conviée aux échanges sur ‘Digitall : Innovation and technology for gender equality’ organisé en partenariat avec Tech Women Cameroon. Une organisation qui œuvre et encourage la prochaine génération de femmes leaders dans les domaines de la Science, de la Technologie, de l’Ingénierie et des Mathématiques.

Au-delà de l’activité intellectuelle, le CENADI a pris part à la journée sportive notamment  la séance de 2 heures de fitness au stade de la Garde Présidentielle à Obili. Espace qui a accueilli par la suite la rencontre de handball entre l’équipe de la DGB (qui avait dans ses rangs, Mme Abanda Ajomo Paule Adrienne CEA à la DEL/CENADI) et celle du MINTOUL. Rencontre qui s’est soldée par la victoire de la DGB 24 à 23.

La rage de vaincre

Le CENADI était aussi présent à la journée culturelle aux côtés des autres structures du Programme 034 qui représentaient les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest, au défilé au Boulevard du 20 mai, à la réception offerte par le MINFI au Palais des sports et à la soirée de gala du Programme 034 où l’honneur lui revenait cette année de remettre le bouquet de fleurs au DGB, responsable du Programme. Mme BILONG s’est acquittée avec brio de ce devoir en langue de Shakespeare.

Le CENADI à la journée culturelle

A chacune de ces articulations, les dames du CENADI ont brillé par leur présence, la qualité de l’exécution des pas de danse, la discipline, l’esprit combatif. Elles ont pris du plaisir à participer à ces activités et apprécié la présence à leurs côtés de leurs collègues hommes.

En plus des activités de réflexion, la parade à Douala fût un régal

Dans les Centres informatiques de Douala, de Garoua et de Bafoussam, le personnel féminin s’est illustré dans les activités intellectuelles et caritatives.

les avancées du processus de transformation digitale du Cameroun

Le CENADI en visite de travail au siège de IBM à NEW YORK

Le Directeur du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), le Dr  Chantal Marguerite ABIA épse MVEH a conduit une mission auprès de la compangnie américaine IBM du 24 octobre au 1er  novembre 2022. L’objectif était de finaliser la feuille de route qui faisait l’objet de travaux depuis quelques mois avec des experts d’IBM, de renouer les relations avec le siège de IBM au vu des difficultés rencontrées avec son partenaire local CFAO Technologies et enfin d’entrevoir l’acquisition du prochain serveur Z IBM destiné au site de relève.

Faisaient partie de la délégation le Chef de la Division de l’Exploitation et des Logiciels, M. Epie Ngene Goddy et l’Architecte Système z/OS, M. Bello Fils Bertrand.

Le programme de ce séjour a été marqué par les visites sur site des installations de IBM auréolées de nombreuses présentations suivies d’échanges nourris. Que ce soit au siège IBM à Poughkeepsie ou à IBM Innovation Studio Alstor Place New York ou encore à IBM Taconic la délégation a apprécié le savoir-faire et les innovations de cette compagnie à travers la salle quantum computing d’IBM, l’intelligence artificielle appliquée à la conduite automobile, le deep learning, l’évolution du stack technologique depuis la découverte de l’ordinateur à ce jour et l’application de l’Intelligence Artificielle et de la robotique sur la plateforme maximo d’IBM. Ils ont visité l’unique site de fabrication, d’assemblage, de montage et de distribution des mainframes IBM Z dans le monde. où un bref historique des mainframes depuis la genèse à ce jour et où des tests poussés où les serveurs Z subissent des charges de traitement sans cesse croissantes dans des environnements de chaleurs élevées avoisinant les 36°.

Ce voyage a permis au Dr MVEH de présenter la perspective du client CENADI et les objectifs escomptés. Tout en remerciant l’équipe d’experts IBM qui a fait le déplacement de Yaoundé en février 2022 et qui a permis à l’équipe du CENADI de travailler sur une feuille de route et de montée en capacités sur plusieurs axes, Mme le directeur a rappelé que le Centre est client mainframe IBM depuis près de 45 ans. Il dispose à son actif une expérience cinquantenaire sur la technologie IBM. Il nourrit l’ambition de s’ériger en un Centre d’hébergement de données de l’Etat du Cameroun au vu des difficultés que rencontrent les administrations sectorielles en termes de charges OPEX , ce qui a pour conséquence la mise au rebut de certains projets IT prometteurs. Dans la même lancée, en soulignant la masse de données importantes dont dispose le Centre sur des supports obsolètes et non exploitables en l’État, le Dr MVEH a sollicité l’assistance d’IBM pour une extraction desdites données pour à la fois permettre à l’Etat d’avancer sur des affaires litigieuses ou contentieuses et pour disposer d’un socle d’informations propices à l’analytics et à l’intelligence artificielle destiné aux Universités d’Etat du Cameroun.

Pour clôturer son propos, le Directeur du CENADI a souligné que le choix d’IBM est un choix de raison dans la mesure où cette infrastructure a été le garant de la continuité des opérations même pendant les périodes tumultueuses de la vie de notre nation et cette résilience était l’argument qui justifiait l’orientation du Centre aujourd’hui à poursuivre avec des investissements importants sous l’impulsion du Ministre des Finances qui a aussi entrepris de former un personnel jeune sur lesdites technologies.

A la fois surprise et émue, la Vice-Présidente d’IBM  a affirmé que son entreprise était flattée de disposer d’un pareil retour d’expérience de la part d’une agence centrale d’un pays au sud du Sahara ayant une expérience de si longue date avec les technologies IBM.

Dans la même lancée, le Vice-Président, Strategy and Corporate Development d’IBM tout aussi surpris de la riche expérience du Cameroun sur les mainframes a affirmé que “les clients de la carrure du CENADI sont une véritable mine d’or pour l’entreprise. Leur retour d’expérience est vital pour les innovations subséquentes qu’IBM pourrait apporter aux mainframes”.

A sa suite M. Ray Newson, Principal Product Manager IBM Z Hardware strategy a reconnu que la trajectoire du Centre semble avoir été calquée sur la stratégie d’IBM qui entend désormais appuyer les entreprises pour les doter non seulement d’infrastructures résilientes mais hautement sécurisées dans un contexte de large adoption des technologies Cloud ou infonuagiques. Ainsi, IBM a affirmé clairement sa volonté entière d’appuyer le CENADI dans la restauration des données. Au préalable, le Centre devra effectuer l’inventaire de l’ensemble des supports de données pour permettre à leurs experts d’entamer les études visant leur restauration. Sur la question de l’amélioration du stack du CENADI pour en faire une plateforme agnostique aux différentes charges du gouvernement, M.Ray Newson a expliqué que l’acquisition de Redhat par IBM à hauteur de 44 milliards de dollars visait à doter les clients IBM d’une plateforme suffisamment ouverte tout en demeurant extrêmement sécurisée.

Round up des communications

Le séjour newyorkais de la délegation du CENADI a été meublé par des communications sur le savoir-faire de la compagnie IBM. Ainsi, l’équipe CENADI a été édifiée sur IBM zSystems Strategy & Overview, mais aussi  sur l’intelligence artificielle sur les systèmes IBM z, la sécurité sur IBM z, Linux sur IBM zSystems et efficience. La Modernisation des applications et la containerisation, les dernières innovations technologiques d’IBM, l’alignement sur les actions futures ont fait également partie de ces présentations.

            Mme Elpida Tzortzatos dans son exposé sur l’intelligence artificielle sur les systèmes IBM Z a présenté les différentes innovations de IBM. Puis elle s’est appuyée sur le cas du payroll au CENADI en expliquant l’apport que pourrait avoir l’Intelligence Artificielle (IA) dans la détection et la lutte contre la fraude avec comme prime la protection de la fortune de l’Etat. Elle a saisi cette occasion pour expliquer au CENADI comment réussir un usage intensif de l’Intelligence Artificielle sans toutefois dégrader la performance des processus traditionnels. A la question de savoir comment le Centre pourrait profiter des innovations pour accompagner les Universités d’Etat camerounaises. Etant entendu qu’aucune ne dispose d’un centre de calcul approprié. Et que seul le CENADI possède des machines en mesure de rivaliser avec les calculateurs, Mme Elpida Tzotzatos a réitéré la volonté d’IBM d’appuyer le Centre en s’assurant que chaque strate de la solution est rendue accessible pour faire des utilisateurs des experts en Intelligence Artificielle et non simplement les utilisateurs comme c’est le cas avec les structures et agences de l’Etat qui hébergent des données à l’instar du CENADI.

 Au cours de la présentation sur la sécurité des systèmes IBM z, M. Jonathan Bradbury a rappelé que le mainframe est aujourd’hui l’une des machines les plus sécurisées sinon la plus sécurisée qui existe et qui héberge plus de 70% des loads critiques dans le monde du fait de sa résilience sécuritaire. Malgré les avancées technologiques exponentielles, a-t-il ajouté, IBM s’est toujours assuré que la sécurité ne fait l’objet d’aucun compromis dans la mesure où il bénéficie de la confiance des Etats et des industries parmi les plus critiques et sensibles.

Il a toutefois relevé la menace structurelle qui pèse sur l’ensemble des hébergeurs des données dans le monde face à la montée fulgurante de l’informatique quantique. En effet, et dans la stratégie d’IBM, d’ici une dizaine d’années les calculs quantiques deviendront monnaie courante. Ce qui signifie que  les données sensibles aujourd’hui indéchiffrables des Agences et des entreprises pourraient être déchiffrées à n’importe quel bout du monde. A ce jour, a-t-il rassuré IBM est la seule entreprise à mettre sur le marché les serveurs quantiques-safe. Le CENADI qui envisage s’offrir un nouveau serveur z pour les opérations de son site de relève devrait absolument comprendre et cerner les nouveaux défis ainsi que les enjeux qui seront ceux des Etats qui veulent garantir l’intangibilité de leurs données. 

Les échanges avec les experts du panel d’IBM ont permis aux Ingénieurs du Centre de comprendre la tendance actuelle où des entreprises d’un nouveau genre en ‘sniffant’ les paquets réseaux sur les communications sans fil et les fibres optiques sous-marines se constituent un patrimoine de données cryptées appartenant à des tiers et qui le moment venu seront déchiffrées et serviront soient à faire du chantage ou à pirater des systèmes qui sont aujourd’hui complètement étanches et inviolables d’un point de vue sécuritaire. Pour un pays comme le nôtre, cela reviendrait à pouvoir lire en clair les données des communications téléphoniques cryptées des services de renseignement ou de décrypter la base de données biométrique de la Police camerounaise, ce qui reviendrait à entrer en possession avec le patrimoine identitaire de tout un pays.

Pour finir, il a invité le CENADI en sa qualité d’Agence Nationale Étatique à prendre au sérieux une telle menace et à jouer les évangélistes de la technologie quantum auprès des structures sensibles du pays à l’effet d’être un précurseur de l’évolution technologique et non une victime.

 La présentation de Nada Santiago quant à elle a porté sur Linux One Hardware Offering Manager. En substance, il ressort qu’aujourd’hui grâce aux serveurs Linux One, les entreprises sont en mesure de consolider au sein des serveurs mainframes les loads qui auraient autrement sollicité plusieurs formes de serveurs réparties dans des espaces 8 fois plus grands qu’un serveur Linux One classique. Cette concentration de la puissance de calcul permet de réduire non seulement l’empreinte carbone, mais aussi et surtout entraîne une réduction significative de la consommation électrique. Rendue à une Agence nationale comme la nôtre, c’est plusieurs administrations qui pourraient voir leurs données hébergées au sein d’un même serveur avec des réductions significatives en termes de CAPEX et OPEX.

Le but de la présentation portant sur la modernisation et la containerisation des applications faite par M. Nathan Dotson, Principal Product Manager, IBM zNext Systems (en sa qualité de Chef de Projet serveurs IBM z next generation qui sortiront vers 2027 soit plus de cinq (05) ans après la sortie du tout dernier IBM z16 ) et Matt Mondics, Technical Sales Enablement Specialist – Hybrid Cloud on Z avait pour objectif de collecter les attentes des clients sur ce qui pourrait être digne d’intérêts dans les prochains serveurs IBM tout en donnant au client de solides garanties sur l’avantage compétitif et technologique des serveurs IBM z et de la technologie IBM.

L’exposé futuriste annonçant les mutations au sein du stack d’IBM a permi au CENADI d’envisager l’avenir tel que projeté par IBM et la transition technologique entre les architectures traditionnelles hétérogènes et leurs consolidations au sein de ce qu’IBM a baptisé le ‘Single Integrated Fabric’.

En d’autres termes et selon Nathan Dotson, les prochains serveurs auront la capacité d’assurer concomitamment et simultanément toutes les opérations d’hébergement et de colocation de manière agnostique, la modernisation avec la transition vers les loads dit “cloud native”, l’intégration et l’automation des environnements z/Os et systèmes ouverts avec la technologie dit du Cloud hybrid, les fortes capacités de calculs, de transmission et de résilience, l’intelligence artificielle et l’analyse des données en temps réel pour la prise de décision et l’hyperledger fabric qui est le précurseur des technologies dites de la blockchain.

Matt Mondics quant à lui dans le déroulé de sa présentation a fait la lumière sur la containerisation des applications qui est un pan important de la stratégie de modernisation du CENADI. A l’aide de cas pratiques, il a illustrer l’aisance de déployer au travers d’Openshift n’importe quelle application sans réellement se soucier de plusieurs préalables qui aujourd’hui incapacitent le CENADI à accueillir des dizaines de loads d’autres administrations alors qu’il dispose de la puissance de calcul nécessaire.

C’est avec beaucoup d’intérêts que la délégation du CENADI a suivi la communication sur la cryptomonnaie, phénomène actuel qui fait des émules. Avec une emphase sur les cas pratiques pilotés directement par IBM auprès des pays et de certaines grandes firmes, la présentation de Saket Sinha, Senior Partner and Global Vice-President, Financial Services of IBM portant sur le consulting IBM sur les aspects attenants à la gestion et le contrôle des assets dits digitaux (crypto-monnaies, crypto-assets…etc) des Agences Gouvernementales (comme le CENADI) a ouvert de nombreux horizons. En attendant que le sceau de la confidentialité soit levé sur les travaux menés et dont le caractère innovateur des solutions est impressionnant, Saket Sinha a fait savoir globalement que la nature des assets digitaux actuellement entretenus dans le portefeuille de solution d’IBM concerne la banque de détails, la banque d’investissements, le secteur de l’assurance, la trésorerie d’entreprise, les cartes et moyens de paiements des crypto-assets, la gestion des fonds alternatifs, les pensions de reversions, etc.

Certains pays expérimentent actuellement sur une plateforme IBM soit un projet de Banque de détails avec HSBC soit la possibilité d’émettre des crypto-assets directement auprès des Banques commerciales. La plupart des technologies utilisées tournent sur les infrastructures de la classe de celle dont dispose le CENADI. Ce qui lui confère un réel avantage si des simulations devraient être effectuées.

Au terme de sa présentation, Saket Sinha a proposé au CENADI de partir sur un modèle de hackathon avec un cas pratique de cross-border payment avec un pays comme le Nigeria qui dispose déjà d’une crypto-monnaie de banque centrale. Cette démarche affirme-t-il aura le mérite de permettre aux parties prenantes de l’écosystème financier du Cameroun de comprendre les enjeux et les bénéfices découlant à être un pionnier sur un secteur qui s’annonce être le plus disruptif pour les 20 prochaines années avec des effets potentiellement dévastateurs pour les Etats qui ne seront pas équipés à le comprendre ou à en faire face.

En termes de perspectives

Le Vice-Président, Strategy and Corporate Development d’IBM au cours des échanges a évoqué les axes d’intérêts que le CENADI pourrait explorer pour impulser la stratégie de la transformation digitale de l’Etat du Cameroun.  Son approche préconise un fort accent par le Centre sur l’innovation technologique; le focus client; la création de nouveaux écosystèmes et la soutenabilité de l’initiative. Sur la base de statistiques qui ont prévalu chez plusieurs autres clients de multinationale ou de pays, il a fourni au CENADI une démarche arpentée de quick wins monétisable.

Pour lui, il existe trois défis majeurs à surmonter par le Centre au rang desquels procéder à l’hébergement d’applications hétérogènes, ce qui justifie la cloudisation du stack logiciel du Centre. Ensuite, faire appel à l’analytics et à l’intelligence artificielle pour faciliter la prise de décision sur les données hébergées par le Centre et pour les administrations sectorielles concernées. Et enfin, réaliser la virtualisation et l’automation pour réduire les charges opérationnelles du Centre et adresser la soutenabilité.

Il a réitéré à Mme le Directeur du CENADI la disponibilité de son équipe de Consulting à appuyer le Centre dans sa montée en capacités et la convergence de son expertise pour s’ériger en un Centre d’excellence vitale pour la transformation digitale et numérique du Cameroun.

Le séjour de la délégation du CENADI a été riche et les échanges fructueux. Dans ses bagages, l’équipe a obtenu de IBM l’assurance de:

  • La formation des cadres du CENADI aux USA à zéro frais;
  • Le suivi et la mise en exécution des chantiers en mode d’expérimentation;
  • L’assistance technique des USA sur les déploiements des solutions innovantes portant sur le Cloud privé;
  • L’assistance technique, organisationnelle et même juridique à la demande si le Cameroun venait à envisager la mise sur pied d’un hackathon pour explorer la faisabilité d’un cross-border payment en crypto-monnaie avec le Nigeria;
  • Une assistance directe dans le dimensionnement et la construction du prochain serveur IBM Z destiné au site de relève;
  • Une assistance dans le récupération et la restauration de l’ensemble des données du Centre stockées dans des supports obsolètes.
L'heure du bilan...

Le CENADI a tenu son dernier dialogue de gestion de 2022

La salle des réunions du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) a servi de cadre, mercredi 14 décembre 2022, dès 11h52 mn, au troisième dialogue de gestion interne du CENADI. La séance était présidée par madame MVEH Chantal, Directeur du CENADI.

L’ordre du jour portait essentiellement sur l’évaluation de la mise en œuvre des activités du Plan de Travail Annuel (PTA) du programme 034 ainsi que celles du plan de travail interne, suivi de la présentation des résultats sur la nomenclature des activités du programme 034, les recommandations de Mme le Directeur et les divers.

Dans son propos liminaire, Mme le Directeur, après les civilités d’usage et les souhaits de bienvenus empreints de félicitations aux nouveaux promus, a demandé à tous de travailler pour la République et non pour soi-même. Tout en reconnaissant que le travail paye, Elle a souligné qu’en plus de ce travail l’environnement et le comportement sont déterminants. Pour cela, il faut se faire remarquer par un comportement positif. Aucun chef n’accepte de ne pas être respecté a-t-elle martelé.

Cette mise au point faite, Mme le directeur a passé la parole aux différents chefs de divisions pour la présentation de l’état d’avancement de leurs activités. A la suite de ces présentations un ensemble de recommandations a été formulé. Il s’agit entre autres d’enclencher les procédures disciplinaires à l’endroit des personnels absentéistes, de cibler les collectivités décentralisées (et/ ou les administrations publiques, parapubliques et entreprise privées) devant bénéficier de l’accompagnement du CENADI dont la nature et les critères doivent au préalable être définis.

Pour toutes les activités PTA et Hors PTA, Mme le directeur a recommandé de rédiger des rapports sur ce qui a été fait, ce qui reste à faire tout en signalant les difficultés rencontrées. Dans le même ordre d’idées, elle a invité les chefs de divisions à déposer les rapports annuels au plus tard le 26 décembre 2022.

 Elle les a par ailleurs invité à déléguer le travail à leurs collaborateurs,  à faire le point sur ce qui a marché et ce qui n’aura pas marché. Ils ne doivent pas attendre le contrôle de gestion pour travailler sur une activité inscrite dans le PTA a-t-elle précisé étant entendu que tout le monde n’est pas obligé d’être dans le PTA. Enfin, elle leur a demandé de mener une réflexion sur la nomenclature des activités du CENADI.

A ce propos, le Chef de division des Affaires Administratives et Financières (DAAF) a rappelé que lors du dernier dialogue de gestion du programme 034, le CENADI a affiché un taux pas du tout satisfaisant. Son souhait a été de voir celui-ci s’améliorer en fin d’exercice.

Par ailleurs, elle a fait savoir que le Contrôle de gestion a demandé à chaque structure de réfléchir sur une banque d’activités ayant la même nomenclature que les activités du PTA. A ce jour, la banque du CENADI affiche 16 activités perfectibles dans lesquelles il faut puiser pour la préparation du PTA.

des règles pour mieux agir

Ce qu’il faut savoir de la protection des données personnelles

A la faveur de la XIIIe  conférence annuelle des rencontres francophones de la protection des données personnelles, notre rédaction s’est donnée pour devoir de sensibiliser et d’informer sur les notions de Donnée personnelle, traitement de données,  et de « Règlement Général sur la Protection des Données » (RGPD).

  • donnée personnelle

Par définition, une «donnée personnelle» est «toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable». Une personne pouvant être identifiée directement (exemple : nom, prénom) ou indirectement (exemple : par un identifiant (n° client), un numéro (de téléphone), une donnée biométrique, plusieurs éléments spécifiques propres à son identité physique, physiologique, génétique, psychique, économique, culturelle ou sociale, mais aussi la voix ou l’image, etc.

  •  traitement de données personnelles

Il s’agit d’une opération, ou ensemble d’opérations, portant sur des données personnelles, quel que soit le procédé utilisé (collecte, enregistrement, organisation, conservation, adaptation, modification, extraction, consultation, utilisation, communication par transmission diffusion ou toute autre forme de mise à disposition, rapprochement). Un traitement de données personnelles n’est pas nécessairement informatisé : les fichiers papiers sont également concernés et doivent être protégés dans les mêmes conditions.

  • LE RGPD

Le sigle RGPD signifie en français « Règlement Général sur la Protection des Données » et « General Data Protection Regulation » ou GDPR en anglais. Le RGPD encadre le traitement des données personnelles sur le territoire de l’Union européenne.

Il impacte également les relations entre les autres états et l’Union européenne. Aussi, tout organisme quels que soient sa taille, son pays d’implantation et son activité, peut être concerné par le RGPD dès lors qu’elle est établie sur le territoire de l’Union européenne, ou que son activité cible directement des résidents européens. C’est le cas par exemple d’une société établie en France, qui exporte l’ensemble de ses produits au Maroc pour ses clients moyen-orientaux doit respecter le RGPD. De même, une société établie en Chine, proposant un site de e-commerce en français livrant des produits en France doit respecter le RGPD.

Le RGPD renforce l’obligation d’information et de transparence à l’égard des personnes dont les données sont traitées. Ces personnes (clients, collaborateurs, prestataires, etc.) ont donc des droits sur leurs données : droit d’accès, de rectification, d’opposition, d’effacement, à la portabilité et à la limitation du traitement.

Par ailleurs, étant entendu que le risque zéro n’existe pas en informatique, il est nécessaire de  prendre les mesures pour sécuriser les données en réduisant les risques de pertes ou de piratage. Les mesures à prendre, informatiques ou physiques, dépendent de la sensibilité des données traitées et des risques qui pèsent sur les personnes en cas d’incident. Aussi, des réflexes doivent être développés à l’instar de la mise à jour des antivirus et logiciels, le choix des mots de passe, le chiffrement des données dans certaines situations et les sauvegardes.

Cette démarche d’anticipation peut être complétée par la souscription à des polices d’assurance (responsabilité civile, dommages couverts…) et surtout sur les services à l’assuré (notamment l’assistance en cas de sinistre, de gestion de crise…).

Source : cnil.fr/professionnel

une participation active à la conférence

Le CENADI mieux outillé pour la Protection des Données Personnelles

La capitale tunisienne a abrité du 03 au 04 octobre 2022, à l’hôtel Sheraton à Tunis, la XIIIe  conférence annuelle des rencontres francophones de la protection des données personnelles. Le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI /MINFI)   a pris part à  ces assises organisées par l’Association Francophone des Autorités de Protection des Données Personnelles (AFAPDP) avec le soutien du projet « Transition Redevable pour la Société Tunisienne » (TRUST), le Programme de Développement et de Coopération Suisse (SDC) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Les participants à cette conférence étaient principalement les représentants des autorités et pays membres de l’AFAPD.

Trois thèmes importants étaient inscrits au programme de ces rencontres. Il s’agit de l’identité et la protection des données personnelles qui soulève entre autres problématiques celle de la souveraineté numérique des Etats. Ensuite, la coopération dans le domaine de la protection des données personnelles, composante incontournable du travail des autorités de protection des données personnelles, du fait même du caractère transfrontalier des flux de données traitées. Enfin, il a été question, dans le cadre de l’aide internationale au développement, du soutien national et international dans le domaine de la protection des données personnelles.  

l’on s’imprègne des nouvelles avancées

Après deux années de trêve due à la pandémie de Covid19, lesdites assises ont été organisées en prélude au Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Francophonie dont le thème général est : « Le numérique, vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ». Une thématique en relation avec la protection des données personnelles, qui aujourd’hui est un élément important et incontournable de toute politique nationale, régionale et mondiale du numérique.

Il est à noter que l’AFAPDP réunit à ce jour les autorités indépendantes de protection des données personnelles de 23 Etats et gouvernements qui partagent une langue, une tradition juridique et des valeurs communes. Son siège est à Paris auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL, France) qui en assure statutairement le secrétariat général. Ses activités tournent autour de l’encadrement, le soutien et la formation dans l’espace francophone avec pour cible les autorités de protection des données personnelles et les Etats projetant de se doter d’un cadre juridique de protection.

En marge de cette conférence, une session de formation théorique et pratique sur les contrôles des systèmes d’identification  a été organisée à l’intention des agents des autorités membres et observateurs de l’AFAPDP. Ils ont ainsi été édifiés sur la présentation des traitements régaliens / Saisine, les mécanismes des avis de la CNIL, la vigilance sur le thème de « l’état civil », les manquements potentiels à éviter (sécurité et encadrement juridique), les traitements qui entourent l’utilisation des données d’état civil qui sont pris par voie réglementaire.

Il a également été question des contrôle, les outils techniques utilisés dans le cadre de ces contrôles et des manquements souvent constatés; la présentation des différents types d’habilitations nécessaires aux agents de la CNIL pour procéder à des contrôles (habilitation normale, police justice, secret défense) et en particulier pour accéder à des documents classés défense ainsi que les limites de l’accès aux données (données individuelles de santé).

 Un point d’honneur a été porté sur l’interconnexion, les habilitations et les accès des personnes, les enjeux politiques pour les traitements régaliens ainsi que  sur la nécessité d’une  vigilance (base légale, responsabilité de traitement, durées de conservation, formats de stockage, sécurité..).

le plan d'actions validé

Le Plan d’actions 2022 du CENADI

Les travaux de la 5e session du Conseil de Direction du CENADI, tenus le 23 mars 2022 avaient entre autres points à l’autre du jour, la présentation du plan d’action 2022 de cette institution. Laquelle a obtenu quatre cent soixante-trois millions quatre cent quatre-vingt-quinze mille francs (463 495 000 FCFA) de budget pour le Centre et ses sites déconcentrés. Au regard de l’insuffisance des moyens, la Direction est appelée à solliciter des ressources financières additionnelles pour mener à bien toutes ses missions

En 2022, le CENADI entend poursuivre la modernisation aussi bien de son plateau technique que de son offre de services. Les activités qui en découlent sont reparties entre le Plan de Travail Annuel (PTA) et les missions quotidiennes de ses différentes structures.

Pour le PTA, il s’agira de :

  • La poursuite de l’opérationnalisation du Système d’agrégation des Moyens de Paiement (SYAMPE) ;
    • Du suivi  du projet SIGIPES 2 ;
    • La Migration Datacom v14 ;
    • La poursuite de la  maintenance des équipements de transmission des données sur l’ensemble des sites SIGIPES/ANTILOPE ;
    • La mise en œuvre de la veille sécuritaire au sein de la plateforme technique du CENADI ;
    • La Mise en place d’un laboratoire réseau ;
    • L’amélioration du cadre de travail des personnels du CENADI ;
    • L’élaboration et mise en œuvre des contrats  de maintenance au CENADI ;
    • L’élargissement de l’assiette des recettes du CENADI ;
    • La poursuite des travaux d’élaboration du Manuel des Procédures Administratives et Techniques du CENADI ;
    • Le pilotage et la coordination des activités du CENADI ;

Pour les activités hors PTA, il est question d’assurer sans faille la production de la solde de l’Etat mais aussi pour chaque division et centre informatique de remplir ses missions telles que prévues par les textes.

A la Division du Développement et de l’Exploitation des Logiciels (DEL), par exemple, il s’agira entre autres de la poursuite de la certification des personnels ;

A la Division de la Téléinformatique et de la Bureautique (DTB), l’on va s’atteler entre autres à finaliser à la fois la liaison d’interconnexion entre le site principal et le site de relève mais aussi l’interconnexion des sites principal, de backup et déconcentrés du CENADI par VSAT ;

La Division des Etudes et Projets (DEP) quant à elle entend poursuivre la maturation des Projets d’informatisation.

La Division de la  Recherche Appliquée à l’Informatique (DIRE) s’activera à mener :

  • l’analyse approfondie des curricula de formation dans la filière Informatique ;
    • la veille technologique et recherche informatique ;
    • l’étude sur les certifications utiles au CENADI ;
    • le renforcement de capacités des personnels du CENADI.

En matière d’appui aux structures, la Division des Affaires Administratives et Financières (DAAF) poursuivra la gestion des ressources humaines, la gestion prévisionnelle des compétences des personnels du CENADI, l’acquisition du mobilier et du matériel de bureau ;  et l’amélioration du cadre de travail des personnels.

En dehors des défis qui interpellent l’ensemble des structures du CENADI, les Centres Informatiques ont des défis spécifiques :

Pour le Centre Informatique de Douala, les activités vont tourner autour de la :

  1. la sécurisation du site de relogement du CID ;
  2. la poursuite de l’assistance aux administrations de la région du littoral ;
  3. la poursuite de la réalisation des logiciels ;
  4. le renforcement des capacités des agents publics et des personnes privées de la région du Littoral.

Pour le Centre Informatique de Bafoussam, il va s’agir de :

  1. l’accompagnement des  mairies de la Région dans leurs projets numériques ;
  2. l’offre de services pour la maintenance informatique dans les différentes administrations et les collectivités territoriales décentralisées de la Région de l’Ouest.
  3. L’offre de services d’hébergement des applications et de back up aux structures régionales demandeuses.

Et pour le Centre Informatique de Garoua, il est question d’effectuer :

  1. la mise en place d’une politique d’hébergement des applications ;
  2. le stockage et la sauvegarde des données de manière sécurisée ;
  3. l’assistance technique aux administrations ;
  4. l’accompagnement des collectivités territoriales décentralisées dans le domaine de l’informatique ;
  5. la participation au développement de l’utilisation du numérique dans la Région du Nord ;
  6. l’offre des prestations numériques dans la Région.

L’examen et l’adoption de ce plan d’action par le Conseil de Direction implique que le personnel se mettent résolument au travail au risque de plomber le rendement du CENADI tout entier.

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Les points saillants du rapport d’activités 2021 du CENADI

La cinquième session du Conseil de Direction du CENADI tenue le mercredi 23 mars 2022 a validé le rapport d’activités 2021. D’une manière générale, malgré un contexte toujours marqué par la pandémie  à corona virus, le CENADI a poursuivi son projet de modernisation et de sécurisation de la plateforme technique ainsi que l’élargissement de l’assiette de son offre de services.

Du rapport présenté lors de cette session par Mme le directeur le Dr Chantal Marguerite MVEH, il ressort entre autres que pour les activités communes au programme 274, l’évaluation de leur performance est de soixante-deux virgule cinq pour cent (62,5%)en 2021;

S’agissant des activités majeures dont le Projet Phœnix et l’hébergement des applications, l’on retient, pour ce qui est du dernier aspect que le CENADI entend véritablement se positionner dans l’hébergement des applications au regard d’une part de :

  • La Puissance de calcul du serveur z14 ZR1 ;
    • L’Expertise technique présente au CENADI ;
    • L’Optimisation du serveur z14 ZR1 pour une meilleure qualité de service.

Et d’autre part grâce à une mutualisation des applications  dont le Z14 est capable. Laquelle permet une économie de près de 6 milliards de FCFA en charges d’investissement (CAPEX) ou coût de l’infrastructure et annuellement 900 millions de FCFA en charges d’exploitation (OPEX) ou coût de l’entretien.

C’est ici le lieu de le souligner, le CENADI héberge actuellement quatre (04) autres applications en plus d’ANTILOPE. Il fait faire d’énormes économies aux administrations propriétaires desdites applications ainsi que le montre le tableau le tableau ci-dessus. 

Applications hébergées au CENADICAPEX initialCAPEX réelOPEX initialOPEX réelStructures propriétaires
Le SYstème d’Agrégation des Moyens de Paiement de l’Etat (SYAMPE)4.5 milliards0800 millions60 millionsMINFI
La GEstion du Patrimoine (GEPSOFT 2.0)1.5 milliards 0100 millions30 millionsDirection Nationale de la Comptabilité des Matières (DNCM)
Etat des Sommes Dues (ESD-Soft)80 millions06 millions2 millionsDivision de la Dépense des Personnels et des Pensions (DDPP)
Carte du Contentieux70 millions020 millions4 millionsDivision des Affaires Juridiques (DAJ)
Les avantages qu’offrent l’hébergement au CENADI

L’infrastructure existante dispose de suffisamment de ressources pour héberger plusieurs autres gros systèmes de l’Etat, du parapublic et du privé. Actuellement en ligne de mire le Bureau National de l’Etat Civil (BUNEC), les systèmes de type GÉODÉSIQUE et le nouveau SIGIPES. Les autres administrations sont invitées à leur emboiter le pas.

Pour cela, a relevé Mme le directeur, il faudrait doter le CENADI de ressources humaines et financières suffisantes pour assurer efficacement cette fonction d’hébergeur de l’Etat.

 Concernant les ressources humaines, le rapport 2021 indique que le CENADI compte au total 130 personnels répartis entre les services centraux et les Centres Informatiques (Garoua, Bafoussam et Douala).

A propos desdits centres, l’on note qu’après le réaménagement des sites en 2020des Centres Informatiques de Garoua et Bafoussam, 2021 a principalement tourné autour de la mise en place des réseaux internes et leur fonctionnement. La précarité du logement du Centre Informatique de Douala y est mentionnée avec l’ensemble des mesures engagées pour en sortir. Il s’agit entre autres de l’attribution d’un site de relogement  par le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF) à Bonanjo en décembre 2019. Mais du fait des lenteurs administratives, l’on court un risque élevé de perdre ledit site très convoité, au profit d’une autre Administration.

Il faut avancer malgré tout

La mise en œuvre des activités menées ne s’est pas faite sans difficultés dont la principale  se trouve être la modestie du budget alloué au CENADI (pour des besoins estimés à près de trois (03) milliards de francs, seulement deux cent quatre- vingt-seize millions de francs (296 000 000 FCFA)) ont été alloués.

A la Persistance de la pandémie à Corona virus, se sont ajoutées les difficultés matérielles notamment le manque d’espace de travail et l’absence de matériel roulant. Autant d’obstacles  qui n’empêcheront pas le CENADI de se déployer en cette année 2022.

Félicitations pour la qualité des documents présentés

Le CENADI tient son cinquième Conseil de Direction

La salle des réunions du Secrétariat Général du Ministère des Finances a abrité le mercredi 23 mars dernier la cinquième session du Conseil de Direction du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) sous la présidence de la Représentante du Ministre des Finances au sein dudit organe de pilotage, Madame Berthe YECKE ENDALE Epouse EKO EKO, Inspecteur Général des Services des Régies Financières au MINFI, en lieu et place de Monsieur le Ministre empêché.

Cette session a accueilli deux nouveaux membres à savoir Messieurs Ruben SOUTH SOUTH, représentant du ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI) et Joseph NSONGAN ETUNG représentant du Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL).

Les principaux points inscrits à l’ordre du jour étaient : le suivi des résolutions de la 4ème session du Conseil, l’examen du rapport d’activités 2021 et l’examen du plan d’actions 2022.

Au terme des échanges, le Conseil de Direction a félicité la Direction du CENADI pour sa gestion et la qualité des documents présentés. Il lui a recommandé au sujet de la mise en place d’une plateforme pour les vidéoconférences et autres réunions du Gouvernement de se rapprocher d’une part de l’ANTIC (qui a fait une proposition similaire qui utiliserait des open sources) pour une solution commune et d’autre part, de l’expertise chinoise qui aurait l’avantage d’être moins coûteuse et garantirait le transfert des compétences;

satisfaits du travail abattu

S’agissant de l’hébergement des applications, il lui a recommandé non seulement de sensibiliser les administrations en donnant les caractéristiques des applications qui peuvent être hébergées dans le Z14 ; de proposer un texte de loi qui contraindrait les administrations qui ont des applications à les héberger au CENADI afin d’éviter des doublons ; mais aussi et surtout de mener une étude globale permettant de voir quelle est la capacité d’hébergement des structures étatiques. L’objectif étant de mutualiser tous les financements des projets de data center à partir du Ministère des Finances au profit du Z14 du CENADI qui doit se positionner en termes de providers.

Par ailleurs, le Conseil a donné son quitus pour le renforcement des capacités des personnels sur le mainframe et la rédaction administrative ainsi que sur le recours à des appuis exceptionnels au regard de la modestie du budget alloué au CENADI.

Le Conseil a enfin approuvé le rapport d’activités 2021 et le plan d’action 2022 du CENADI.

Les techniciens à pied d'oeuvre

Les sites de production et de relève du CENADI sont interconnectés

Pour accomplir les missions qui lui sont assignées par l’Etat du Cameroun et répondre aux exigences de sa clientèle, le Centre National de développement de l’Informatique (CENADI) a disposé pendant longtemps d’une plateforme technique à Yaoundé, composée par un ensemble d’équipements informatiques et de télécommunications gravitant autour d’un serveur IBM Z10BC acquis en 2010.

Ce serveur a connu une panne sévère le 27 juin 2017 perturbant ainsi le fonctionnement de la structure et le traitement de la Solde mensuelle de l’Etat du mois de juillet 2017.

Cette panne a permis au CENADI sous la bienveillance du Ministère des Finances (MINFI) de mener une réflexion qui a conduit à la mise en œuvre du projet de modernisation et de sécurisation de sa plateforme technique. Laquelle implique non seulement la construction d’une liaison d’interconnexion physique synchrone et redondante mais aussi et surtout la construction d’une liaison spécialisée urbaine pour l’interconnexion des réseaux locaux ainsi que la fourniture effective de la liaison MPLS, entre le site principal de production et le site de relève.

A l’épreuve de la vérification

Le projet « Construction d’une liaison d’interconnexion entre le site principal et le site de relève du CENADI » est ainsi né. Sa réalisation a été matérialisée par le marché no0002/M/MINFI/SG/CENADI/CIPM/2020, passé de gré à gré entre le Ministère des Finances et la Société Cameroon Télécommunications (CAMTEL) suivant autorisation no02830/L/PR/MINMAP/SG/DGMAS/DMPSPI/CE1/EEEL-HA du 02 juillet 2020. Les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre sont: le CENADI, CAMTEL, CFAO TECHNOLOGIES, PERFORMEX CONSULTING LTD.

Lancé en juillet 2020, la réalisation de ce projet a été subdivisée en quatre phases :

Phase 1 : Travaux de génie-civil, pose et raccordement des câbles à fibre optique ;

Phase 2 : Fourniture des équipements informatiques (serveur et équipements réseaux) ;

Phase 3 : Construction proprement dite de trois liaisons d’interconnexion (Liaison LSU pour interconnexion des deux LANs, liaison synchrone redondante et sécurisée, et la liaison MPLS) ;

Phase 4 : Formations pour le renforcement des capacités des Cadres informaticiens du CENADI.

Rendus en 2022, de manière générale, les prestations sont évaluées à quatre-vingt pour cent (80%) par le groupe de travail chargé d’accompagner l’Ingénieur du Marché dans l’exécution des prestations de ce marché. Le tableau de bord indique que le site de production et le site de backup sont interconnectés et synchronisés à 90%, pour les dix pour cent (10%) restants, les différents acteurs impliqués dans le marché ont chacun en ce qui le concerne  à peaufiner certains aspects. Ainsi, CFAO doit intégrer ladite liaison de backup synchrone dans le réseau local et le serveur de supervision dans la zone démilitarisée du CENADI. Il doit procéder par ailleurs à la mise en service de la salle de supervision au site de relève.

Le CENADI quant à lui doit équiper les bureaux au site de relève et acquérir les consoles d’administrations pour l’exploitation et le monitoring de l’interconnexion site principal-site de relève.

Selon le rapport de fin d’opération de création du nœud Antilope au site de relève, CAMTEL doit intégrer les observations apportées par le groupe de travail dans son livrable conformément aux termes du marché et demander la recette technique provisoire.  

La concentration est de mise

Le CENADI poursuit les formations et certifications IBM MAINFRAME Z ACADEMY

Lancé au premier trimestre 2020, le projet un cadre- une certification qui a primé ses premiers lauréats en juillet 2021 est entré dans sa deuxième phase.

Cette phase va de février à avril 2022. Elle comprendra :

  • La formation en Système et Exploitation qui va du le 07 février au 29 Avril  2022
  • L’Apprentissage et accompagnement du 07 Février au 15 Avril 2022
  • Modules: ST10: Z/OS Installation et configuration
  • Modules: DM/EH10 IBM Z Data management /Mise en œuvre DFHSM
  • Modules: ST/ DM/EH10 IBM Z

Ces formations et certifications ont été demandées par le CENADI au Ministère des Finances pour une meilleure exploitation de son infrastructure. Elles sont prises en charge par le Ministère des Finances. Elles sont menées des mains de maitres par Messieurs COLMAN O’CARROLL, GAETAN DUCHESNE  et FRANCOIS LEMANER, experts en Z/OS MAINFRAME D’IBM de SYSPERTEC GROUP, Société affiliée à IBM,  spécialisée dans la formation sur les systèmes Z/OS MAINFRAME d’IBM agissant sous couvert et en partenariat avec Collège de Paris, organisateur du cadre de formation. Les apprenants, tous personnel du CENADI et dont la plus part est  lauréats de la première phase, subiront les examens de certification IBM  du 27 au 29 Avril 2022.

Le personnel du CENADI en formation

Interrogé sur l’importance que revêt cette formation, M. Joseph BILONG, l’un des apprenants, affirme que « Ces formations et certifications sont une aubaine pour moi qui suis dévolu aux tâches d’administrateur Système Z/OS. J’ai pu déjà comprendre l’environnement  et me familiariser avec l’infrastructure du CENADI et aussi j’ai acquis la capacité de pouvoir effectuer certaines tâches d’un niveau nettement supérieur ».

Par ricochet, lesdites formations ont un impact positif sur le travail quotidien du CENADI. En effet, le CENADI est chargé d’héberger, garantir le bon fonctionnement et la sécurité de l’application ANTILOPE. Laquelle application est déployée sur le système Z/OS et dont le rôle capital est de gérer la production des états de paiements des salaires du personnel de l’Etat du Cameroun. Il est souvent arrivé qu’un  dysfonctionnement du système provoque l’arrêt de ladite application. Avec les acquis de cette formation, les apprenants se disent à même de comprendre et d’apprécier les niveaux de difficultés qui pourraient survenir sur les équipements du CENADI puis d’apporter des solutions à un niveau plus complexe. Elles permettent aussi dans les brefs délais de trouver en collaboration avec le prestataire IBM la formule qui sied à l’infrastructure du CENADI.

Par ailleurs, sur le plan financier, l’impact sur l’institution peut être considérable car les formations engagées permettront à terme aux ingénieurs de dimensionner l’infrastructure à la mesure des tâches à accomplir. Plus d’achat de logiciels qui ne serviront jamais.