28

Le CENADI renforce sa culture de la performance grâce à un séminaire sur l’ERP

Du 24 au 26 février 2025, le CENADI, en partenariat avec le Collège de Paris, a organisé un séminaire de haut niveau sur l’évaluation et la rétribution des performances (ERP). Cet événement a rassemblé des participants venus de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua, tous animés par la volonté de renforcer la culture de la performance au sein de l’établissement.

Des modules de formation axés sur l’excellence

Animée par Jacques BAKOLON, expert en management et directeur des études, des programmes et de la coopération, Zone Afrique du Collège de Paris, cette formation a exploré en profondeur les mécanismes de la performance à travers des modules riches et variés :

  • Introduction au pilotage de la performance et de ses enjeux : Les participants ont découvert les fondements de la performance, ses enjeux stratégiques et les meilleures pratiques pour la piloter efficacement. L’accent a été mis sur l’importance de l’implication collective et de la professionnalisation des managers, ainsi que sur l’amélioration des rendements et de la productivité grâce à des programmes de management par objectifs adaptés.
  • Promotion de la culture de la création de valeur au sein du CENADI : Ce module a exploré les leviers permettant d’instaurer une culture où la création de valeur est au cœur des préoccupations de chacun.
  • Analyse de la situation et définition du cadre de mise en place du système d’évaluation : Les participants ont appris à analyser les besoins spécifiques du CENADI et à concevoir un système d’évaluation adapté à son contexte. Ils ont exploré les missions du manager dans l’évaluation, notamment la fixation d’objectifs clairs, la mesure des résultats et la mise en place de mesures correctives. Les concepts de leadership transactionnel et transformationnel ont été discutés, soulignant l’importance de percevoir l’évaluation comme une opportunité d’amélioration plutôt que comme une sanction.

Concepts clés du management approfondis

Au-delà des modules, la formation a permis d’approfondir des concepts essentiels du management :

  • Distinction entre leadership et management : Les participants ont compris que le leadership implique la capacité d’influencer, d’inspirer et de motiver les équipes, tandis que le management se concentre sur la planification, l’organisation et le contrôle des ressources. Le leadership (transformationnel et transactionnel) a été présenté comme plus efficace pour créer un engagement durable.
  • Les quatre activités fondamentales du management : Planification, organisation, direction et contrôle ont été examinées, permettant aux participants de maîtriser les bases d’un management efficace. Ils ont appris à fixer des objectifs SMART, à organiser les ressources, à diriger et motiver les équipes, et à contrôler les résultats.
  • L’importance du diagnostic dans la planification : Les participants ont appris à analyser les situations, à identifier les causes et les conséquences, et à élaborer des plans d’action pertinents.
  • Les leviers de la motivation : Ce module a exploré les stratégies pour motiver les équipes et créer un environnement de travail épanouissant.

Travaux pratiques pour une mise en œuvre concrète

La dernière journée a été consacrée à des travaux pratiques, permettant aux participants d’appliquer les concepts étudiés. Ils ont élaboré des projets pour le CENADI, intégrant les quatre types de culture d’entreprise. L’utilisation d’outils tels que le Balanced Scorecard (le tableau de bord prospectif), le guide d’évaluation du rendement et des cartes d’analyse de performance a permis d’identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces dans leurs différents projets. Les échanges entre les groupes ont enrichi la compréhension collective des concepts abordés.

Au terme de cette formation, les participants ont pris conscience des enjeux de l’ERP et de son importance pour le CENADI. Ils sont repartis avec des outils concrets et une motivation renouvelée pour contribuer à la performance de l’établissement public.

WhatsApp Image 2025-03-18 at 13.11.22

Le CENADI accueille les étudiants du Collège de Paris pour une immersion

Dans le cadre de son partenariat avec le Collège de Paris, le CENADI a eu le privilège d’accueillir, le 5 mars dernier, une vingtaine d’étudiants de cette institution académique. M. Goddy EPIE NGENE, Chef de la Division de l’Exploitation et des Logiciels, et ses collaborateurs, ont chaleureusement accueilli les étudiants, leur offrant une présentation concise du CENADI, de ses missions et de ses structures, avant de débuter les exposés préparés pour cette occasion.

L’échange a débuté par une discussion interactive sur les ambitions professionnelles des étudiants et leur vision de l’avenir face aux avancées de l’intelligence artificielle (IA). Cette introduction a permis de contextualiser les présentations suivantes, axées sur les compétences essentielles pour un ingénieur informaticien accompli.

Compétences clés pour l’ingénieur informaticien de demain :

Compétences techniques (Hard Skills) : Maîtrise des langages de programmation, des outils DevOps et cloud, et de la sécurité informatique.

Compétences humaines (Soft Skills) : Aptitudes en communication, gestion du temps et empathie.

Compétences métier (Business Skills) : Expertise en gestion de projet et compréhension du contexte métier.

Il a été souligné que ces compétences s’acquièrent et se perfectionnent par la formation continue, la certification et l’expérience pratique.

L’IA au service du développement national : une perspective d’avenir

La seconde présentation, intitulée « L’Intelligence Artificielle (IA) au Service du Développement National », a permis de démystifier l’IA, en la définissant comme un domaine de l’informatique permettant aux machines de réaliser des tâches traditionnellement réservées à l’intelligence humaine. Les étudiants ont exploré les différents types d’IA (spécialisée, générale et générative) et les outils associés.

L’importance stratégique de l’IA pour le Cameroun a été mise en évidence, notamment pour améliorer l’accès à une éducation de qualité, optimiser la gestion des ressources naturelles et renforcer les services de santé publique. Les projets innovants du CENADI, tels que le Système de Recherche Intelligente et Génération de Réponses Basé sur l’IA et le Modèle de Reconnaissance des Caractères Imprimés et Manuscrits, ont été présentés comme des exemples concrets de l’application de l’IA au service du développement.

Applications pratiques et bénéfices tangibles de l’IA

Un cas pratique a illustré l’impact potentiel de l’IA dans le contexte camerounais. De nombreuses institutions publiques et privées possèdent d’importantes quantités de documents numérisés. L’IA peut faciliter l’accès à ces informations, améliorer l’efficacité des procédures administratives, accélérer la recherche juridique et académique, renforcer les services de santé et optimiser l’archivage.

Les bénéfices de l’IA sont considérables : gain de temps, meilleure accessibilité aux informations, valorisation des archives et automatisation des recherches complexes.

Cette rencontre enrichissante, animée par MM. Epie Goddy (Enterprise Architect), Bello Fils Bertrand (Kubestronaute), Koul A. Esse (CCNP Enterprise), Youmba Arlegil (Software Architect) et Mme Eliane MFEGUE (AI Engineer), a permis aux étudiants du Collège de Paris de découvrir les enjeux et les applications concrètes de l’IA au Cameroun, ainsi que les compétences indispensables pour exceller dans ce domaine.

WhatsApp-Image-2025-03-21-at-15.29.52-1-1

Le CENADI à l’avant-garde de la révolution numérique africaine : Leçons du New Deal Technologique de Dakar

Le Centre National de Développement Informatique (CENADI) a récemment participé à un événement marquant pour l’avenir numérique de l’Afrique : le New Deal Technologique, qui s’est tenu à Dakar le 24 février 2025. Cet événement, initié par ACCEL Technologies, partenaire du CENADI dans la fourniture et la maintenance des équipements et logiciels IBM et Redhat, a réuni des acteurs clés de l’écosystème technologique africain et international pour discuter de la stratégie digitale 2025-2050.

Le New Deal Technologique a servi de plateforme pour explorer les enjeux et les opportunités de la transformation numérique en Afrique. Avec un investissement ambitieux de 1 050 milliards de FCFA annoncé par le Sénégal sur 10 ans, dans le but de faire de ce pays un géant du numérique en Afrique, l’événement a souligné l’ambition du continent de devenir un acteur majeur du secteur.

Les objectifs ambitieux affichés de cette rencontre étaient de :

  • Promouvoir l’innovation technologique comme moteur de développement économique ;
  • Faciliter les échanges entre startups, investisseurs et gouvernements ;
  • Encourager la collaboration public-privé pour accélérer la transformation numérique ;
  • Mettre en lumière les initiatives locales en matière de technologies émergentes.

Déroulement

Pour ce faire, l’événement s’est déroulé en plusieurs phases, comprenant des conférences, des panels de discussion, des ateliers pratiques et des démonstrations technologiques. La cérémonie d’ouverture a été marquée par les discours de personnalités influentes, dont le Président de la République du Sénégal, les Ministres du Numérique des pays de la CEDEAO, des représentants de l’Union Africaine et des leaders du secteur privé. Ils ont souligné l’importance de la technologie pour relever les défis socio-économiques du Sénégal et, par extension, de l’Afrique.

Les thèmes abordés ont porté sur l’impact de l’intelligence artificielle sur les emplois et les compétences nécessaires pour l’avenir, les mécanismes de financement pour les startups et les PME technologiques, l’importance des infrastructures robustes pour soutenir la croissance technologique et garantir la souveraineté numérique du Sénégal, et enfin, s’agissant de l’énergie et de la technologie verte, l’exploration des solutions technologiques pour une transition énergétique durable.

Des sessions interactives ont permis aux participants de se familiariser avec des outils technologiques émergents, tels que la blockchain, l’Internet des objets (IoT) et les technologies de l’éducation. Des startups et des entreprises ont présenté des innovations dans des domaines variés, allant de la santé numérique à l’Agritech, en passant par les smart cities (les villes intelligentes).

Enfin, des espaces dédiés ont facilité les échanges entre entrepreneurs, investisseurs et décideurs politiques, favorisant la création de synergies et de collaborations futures.

Leçons et perspectives pour le CENADI

La participation du CENADI à cette rencontre a permis de cerner les leviers essentiels pour accélérer la digitalisation au Cameroun, en accord avec la vision du Chef de l’État exprimée le 31 décembre 2018, lors de son traditionnel message de vœux à ses compatriotes.

Inspiré par le modèle sénégalais, le CENADI envisage une approche « bottom-up », axée sur des études approfondies des segments dits de « briques de fondation », avec des études de cas, des pilotes spécifiques avec des preuves de concept (POC), tout en gardant un regard attentif sur le plan d’urbanisation du système d’information (SI) de l’État, dont l’étude et l’élaboration débuteront en 2025 à la suite d’une première étude de 270 pages réalisée par le CENADI et intitulée « Datacentre au Cameroun : Compétitivité et Viabilité », dont la publication est programmée pour le 1er trimestre 2025. Sa stratégie s’articule autour de huit piliers :

  • Adopter et adapter les meilleures pratiques : S’inspirer des succès sénégalais et les adapter au contexte camerounais, en tenant compte des différences culturelles, économiques et infrastructurelles. Pour ce faire, le CENADI a procédé à la formation et à la certification systématique de son personnel depuis quatre ans déjà, et dispose à ce jour de plus de 50 personnels hautement qualifiés en administration des réseaux et des systèmes, gestion de projets, réingénierie des processus, développement et refactorisation des applications, et architecture d’entreprise.
  • Renforcer les partenariats public-privé en R&D : Collaborer avec les universités, le secteur privé et la société civile pour innover ; exploiter et optimiser les modèles existants (cas du Sénégal et du Rwanda). Le CENADI travaille aujourd’hui avec plusieurs acteurs dans la mise en service de datacenters souverains, la recherche et le développement sur l’intelligence artificielle contextuelle pour répondre à des problématiques qui nous sont propres et qui, à terme, doivent permettre de garantir une transition digitale sans nous dépouiller de notre souveraineté numérique.
  • Investir dans les infrastructures numériques : Développer des datacenters souverains et promouvoir l’éducation numérique ; poursuivre le renforcement des capacités des datacenters dits « souverains » à l’instar de celui du CENADI et bâtir de nouveaux datacenters aux normes Tier 3 et Tier 4, garantissant la rétention systématique des données territoriales et de nos ambassades.
  • Promouvoir l’éducation numérique : Mettre en œuvre des programmes visant à améliorer les compétences numériques des citoyens, afin qu’ils puissent utiliser efficacement les outils et services numériques.
  • Élaborer une stratégie numérique nationale : Créer une feuille de route claire et ciblée, qui s’appuie sur une stratégie numérique nationale complète définissant des objectifs, des échéanciers et des responsabilités claires.
  • Se concentrer sur les secteurs clés : Prioriser des secteurs comme l’état civil, le foncier, l’éducation, l’agriculture et la finance, où la numérisation peut avoir l’impact le plus significatif et les retombées les plus palpables.
  • Encourager l’innovation et l’entrepreneuriat : Soutenir les startups et les solutions locales ; assister les incubateurs, les accélérateurs et les mécanismes de financement pour soutenir les startups et les innovateurs technologiques, identifier les solutions à fort potentiel de croissance et les déployer à l’échelle nationale ou sous régionale ; opérationnaliser la plateforme de développement et d’hébergement des solutions en open source mises à la disposition des étudiants des universités camerounaises, à l’effet de bénéficier de ladite communauté dans la recherche et l’innovation dans le but d’encourager et de promouvoir les solutions locales répondant aux défis locaux. Le CENADI envisage dans les tous prochains mois la construction d’un immeuble doté d’infrastructures de pointe dans la capitale économique Douala, à l’effet de capitaliser sur l’important vivier de startups et d’une communauté universitaire qui ne demande qu’à faire valoir son génie et ses compétences.
  • Tirer parti de la collaboration régionale : Apprendre des pays voisins et participer aux initiatives régionales ; collaborer avec d’autres pays africains pour partager les connaissances, l’expérience et éventuellement les ressources ; participer aux initiatives régionales de transformation numérique, telles que la Stratégie de transformation numérique de l’Union africaine.
  • Promouvoir les réformes politiques et réglementaires : Créer un environnement favorable à la digitalisation ; en rapport avec les administrations compétentes en la matière ; plaider en faveur de politiques favorisant l’innovation, la rétention des données pour des fins d’IA et la cybersécurité ; simplifier la réglementation : réduire les obstacles bureaucratiques à l’essor des entreprises technologiques et des startups.
  • Suivre et évaluer les progrès : Définir des indicateurs clés de performance (KPI)  et mettre en avant le succès des initiatives de numérisation et de digitalisation ; mettre en avant les progrès de notre pays pour attirer davantage d’investissements et de soutien.

Le CENADI, fort de son expertise et de ses infrastructures, se positionne de ce fait comme un acteur clé de la transformation numérique au Cameroun. L’objectif avoué étant de passer d’un statut de consommateur à celui de prédateur dans l’écosystème numérique africain.

WhatsApp Image 2025-03-25 at 14.49.58

La JIF 2025 au MINFI : un récit de célébration et d’engagement

En harmonie avec les femmes du monde entier, les dames du Ministère des Finances (MINFI) ont célébré la 40e édition de la Journée Internationale de la Femme (JIF) sous le thème : « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ».

Sous la direction du Pr MVEH Chantal, Directrice du CENADI et Présidente du Comité d’organisation pour la deuxième année consécutive, le programme des activités s’est révélé intense, riche en enseignements, en découvertes et en festivités. Entre déjeuner-débat, séances de massages, tournoi de football, danse de salon, marche sportive, visite caritative, parade sur le boulevard du 20 mai et réception dans le cadre enchanteur du complexe de la Mutuelle Nationale des Impôts (MUNDI), savamment décoré pour l’occasion, les participantes ont été comblées.

Les festivités ont débuté officiellement le samedi 1er mars 2025 au Complexe sportif de la Garde Présidentielle, quartier MELEN, par une séance de relaxation, suivie d’une marche sportive et de la finale du tournoi de football féminin. L’équipe de la Direction Générale des Impôts a remporté la victoire 1-0 face à la valeureuse équipe « des Galactiques », composée des dames du CENADI et de la DNCM. La précision des tirs n’avait rien à envier à celle des équipes du championnat national, et les joueuses ont démontré un talent comparable à celui des stars mondiales telles que Vinicius Jr, Kylian Mbappé et Rodrygo.

Après ces efforts physiques, des séances de massages relaxants ont été offertes aux femmes du lundi 3 au mardi 4 mars, ponctuées par un « déjeuner-débat sur le stress en milieu professionnel et familial » dans la salle des cérémonies de la chapelle du Lac, quartier Messa à Yaoundé. Animé par le Dr Bernard METOGO MBARGA, psychologue neurochirurgien au Centre des urgences de Yaoundé (CURY), et par la nutritionniste Nadège Ikindje, ce déjeuner-débat a également été marqué par le témoignage poignant de Mme NGONI, Payeur Général.

Le Dr METOGO a souligné que le stress résulte d’une réaction de l’organisme face à un événement perturbant, et que lorsqu’il devient chronique, il peut avoir des effets néfastes sur la santé physique et mentale. Ils ont recommandé d’identifier les sources de stress, d’adopter une hygiène de vie saine (activité physique régulière, alimentation équilibrée, sommeil suffisant), de pratiquer des techniques de relaxation, de gérer son temps et de se divertir. L’expert a souligné la vulnérabilité accrue des femmes face au stress, comme en témoigne le témoignage de Mme le Payeur Général. La nutritionniste a insisté sur l’importance de prendre soin de soi, d’écouter les signaux de son corps et d’adopter une alimentation équilibrée.

Les échanges ont également mis en lumière la nécessité d’impliquer les hommes dans les prochaines discussions sur le stress, car ils sont également concernés.

Au-delà de ce déjeuner-débat, les activités se sont poursuivies avec une visite caritative au Centre des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun, quartier EKIE à Yaoundé, où des dons de matériel didactique et de denrées alimentaires ont été remis aux pensionnaires et élèves.

Des célébrations mémorables et un message fort

La journée culturelle, en présence du Secrétaire Général du Ministère des Finances, a sans aucun doute été l’un des moments forts de la semaine dédiée à la femme au MINFI. La diversité et la richesse de nos aires culturelles ont été mises en valeur avec brio. Le savoir-faire des dames, tant dans le domaine de l’art culinaire et des danses patrimoniales que dans l’entrepreneuriat féminin et la mise en valeur de leur beauté physique et intellectuelle à travers l’élection de Miss MINFI 2025, a été particulièrement remarquable.

La parade sur le boulevard, avec ses carrés spéciaux arborant chapeaux, parapluies et banderoles aux messages évocateurs tels que « Autonomisation des femmes : stimuler la productivité et la croissance économique » ou « Droits des femmes : valoriser les opportunités offertes aux femmes de diriger et d’innover dans le secteur financier », a également marqué les esprits. Le point culminant des festivités a été la réception offerte par le chef de département au Complexe de la Mutuelle Nationale des Impôts (MUNDI), présidée par le Ministre délégué auprès du ministre des Finances. Des moments festifs ponctués par la remise des médailles et du trophée à l’équipe de la DGI, gagnante du tournoi de football, la prestation enlevée du groupe de danse mixte du MINFI et la surprise de la diva Annie Anzouer, le tout dans un cadre somptueusement aménagé et décoré.

Ces moments de réjouissances n’ont pas éclipsé le thème central de la célébration de cette année : « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ». Dans son discours, la présidente du Comité d’organisation a souligné que ce thème met en lumière l’universalité des droits, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles, tout en rappelant l’importance de l’action globale des gouvernements, des organisations internationales, de la société civile et des individus. Elle a également rappelé que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles sont des éléments essentiels des Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’ODD 5.

Tout en reconnaissant les efforts consentis par la hiérarchie du MINFI en faveur de l’inclusion et de la responsabilisation des femmes à des postes stratégiques, la présidente du Comité d’organisation a suggéré de revoir à la hausse le nombre de postes de responsabilité au rang de directeur et a exprimé le souhait de voir davantage de femmes à la tête des directions générales du MINFI.

Le Ministre délégué auprès du ministre des Finances, dans son allocution, a rendu un hommage mérité à toutes les femmes du MINFI pour leur contribution aux performances du ministère. Il a assuré que le ministère ne ménagerait aucun effort pour donner à son personnel féminin toute sa dignité et que la valorisation du mérite et des valeurs des femmes était une priorité. Il a également promis que cette promotion des talents féminins s’étendrait à tous les échelons, sans discrimination aucune.

Ainsi, galvanisées et motivées, les dames du MINFI ont pleinement profité des festivités de la JIF 2025, avec une pensée émue pour celles qui n’ont pu se joindre à elles.

Les encadrants mieux outillés

CENADI : Atelier de formation pour un encadrement optimisé des stagiaires

Les 17 et 18 février 2025, le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) a franchi une étape cruciale dans l’amélioration de ses pratiques d’encadrement des stagiaires en organisant un atelier de formation spécialisé à l’Hôtel DAJOLL de Mbankomo. Sous la direction experte du Pr. ATSA ETOUNDI Roger, Professeur Titulaire des Universités, cet événement a rassemblé des professionnels et des experts déterminés à optimiser l’expérience des stagiaires au sein de l’institution.

Fondements et meilleures pratiques

La première journée a été consacrée à l’exploration approfondie du guide méthodologique du CENADI, établissant les bases d’un encadrement efficace. Le Pr. ATSA ETOUNDI a mis en lumière l’importance de la convention de stage, les rôles essentiels des tuteurs, et les objectifs pédagogiques et professionnels à atteindre. Les points clés abordés comprenaient : la définition claire du stagequi est immersion professionnelle temporaire pour l’acquisition de compétences pratiques ; l’importance de l’élaboration de la convention de stage qui est un cadre contractuel définissant les attentes et les responsabilités; et le rôle central du tuteur qui est un accompagnement personnalisé pour favoriser l’apprentissage et l’atteinte des objectifs. Une attention particulière a été accordée à la communication interculturelle, soulignant son rôle dans l’intégration réussie des stagiaires issus de divers horizons.

Travaux en atelier

La deuxième journée a été axée sur des ateliers collaboratifs, où les participants ont été répartis en cinq groupes pour élaborer des outils et des solutions pratiques. Les travaux ont abouti à des présentations de 15 minutes, mettant en avant des réalisations tangibles.

Le premier groupe avait en charge la rédaction d’un éditorial valorisant l’engagement du CENADI envers des stages de qualité.

Le second, la conception d’un programme de stage structuré et l’identification de tuteurs qualifiés.

Au troisième groupe, il a été demandé d’élaborer une lettre de suivi post-stage ainsi qu’une fiche d’appréciation du stagiaire.

Le groupe 4 devait quant à lui planifié un séminaire de formation pour les tuteurs, axé sur les outils pédagogiques et le cinquième groupe, enfin, avait en charge l’alignement des objectifs de stage avec les missions du CENADI et proposer une d’une lettre de collaboration avec le MINFOPRA pour l’imprégnation au CENADI des informaticiens nouvellement recrutés avant leur affectation dans les administrations.

Au terme des travaux, il ressort que non seulement cet atelier a permis de renforcer les compétences des participants, mais a également favorisé une collaboration fructueuse entre les acteurs clés. Les outils et les documents produits seront intégrés aux pratiques du CENADI, garantissant une expérience de stage enrichissante.

Le Pr. ATSA ETOUNDI a conclu en insistant sur la nécessité d’innover continuellement dans les méthodes d’encadrement. La tenue de cet atelier marque un pas significatif vers l’ambition que nourrit le CENADI de devenir un leader dans la formation et l’insertion des talents en informatique.

l'univers des datacenters

« Les centres de données au Cameroun : compétitivité et viabilité ».

« Évaluer l’état actuel des centres de données au Cameroun, analyser leurs performances selon les modèles existants et formuler des recommandations pour renforcer leur compétitivité » tel est l’objectif principal de l’étude sur « les datacenters au Cameroun : compétitivité et viabilité » menée depuis 2023 par le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI). Cette étude, dont le rapport est disponible depuis le mois d’aout 2024, est structurée en six (06) chapitres. Elle offre une vision claire de l’état actuel des centres de données au Cameroun. Grâce aux conclusions et aux recommandations qui en découlent, les décideurs politiques, les opérateurs de centres de données et toutes les parties prenantes concernées peuvent potentiellement améliorer la compétitivité et la viabilité de ces infrastructures cruciales.

Le développement des datacenters au Cameroun présente des enjeux stratégiques majeurs, notamment en matière de souveraineté numérique et de stimulation de l’innovation. En renforçant la sécurité, la fiabilité et l’efficacité de ces infrastructures, le Cameroun peut se positionner comme un acteur clé du numérique en Afrique. Le Cameroun a l’opportunité de consolider sa souveraineté numérique en capitalisant sur ces centres de données et en investissant davantage dans la modernisation de son secteur numérique. En renforçant l’infrastructure existante et en améliorant la connectivité, le pays pourra stimuler sa croissance économique et offrir à ses citoyens des services numériques de qualité.

Si le Cameroun dispose d’un nombre important de datacenters, la plupart sont de petite taille et non certifiés, soulevant des questions de sécurité et de capacité. Un autre défi majeur est la connectivité, essentielle pour assurer des performances optimales. De plus, l’efficacité énergétique et l’adaptation des offres aux besoins spécifiques des entreprises sont des axes d’amélioration prioritaires.

Néanmoins, afin de créer un avenir numérique solide et prospère, il est essentiel de prendre en compte certaines limites et recommandations relevées dans cette étude pour de futures recherches. Il est en effet important d’évaluer régulièrement la capacité des centres de données et de fournir un soutien financier adéquat pour maintenir et améliorer leur efficacité opérationnelle. De plus, une attention particulière doit être accordée à la cybersécurité, afin de protéger les données sensibles et garantir la confiance des utilisateurs.

La mise en œuvre des recommandations de cette étude est essentielle pour faire du Cameroun un pays numérique souverain et prospère. En investissant dans les centres de données et en améliorant le secteur numérique, le Cameroun peut libérer tout son potentiel et offrir à sa population des opportunités de développement et d’épanouissement numériques.

Pour faire du Cameroun un acteur majeur du numérique en Afrique, l’étude formule plusieurs recommandations clés :

  • Améliorer la connectivité: Investir massivement dans le déploiement de réseaux à haut débit pour réduire la fracture numérique et favoriser le développement économique.
  • Renforcer la sécurité: Mettre en place des normes de sécurité rigoureuses et des mécanismes de certification pour protéger les données sensibles et garantir la confiance des utilisateurs.
  • Optimiser l’efficacité énergétique: Encourager l’adoption de technologies économes en énergie pour réduire les coûts d’exploitation et limiter l’impact environnemental.
  • Adapter les offres: Proposer des services sur mesure répondant aux besoins spécifiques des entreprises pour stimuler l’innovation et le développement de nouveaux services numériques.

L’étude sur « les datacenters au Cameroun : compétitivité et viabilité » est un document de 300 pages avec une préface du Ministre des Finances, Louis Paul MOTAZE. Elle s’est appuyée sur une collecte de données exhaustive réalisée auprès des principaux fournisseurs de services de datacenters au Cameroun, ainsi que sur des analyses approfondies.

Elle offre une feuille de route pour le développement d’un secteur numérique dynamique et souverain. En mettant en œuvre ces recommandations, le Cameroun pourra renforcer son attractivité, stimuler sa croissance économique et offrir à ses citoyens un accès à des services numériques de qualité

Pour une implication de tous

Le CENADI de tout cœur avec les orphelins

Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action, l’Association Femmes Dynamiques du CENADI  (FEDYC), a organisé le 09 aout 2024, sa traditionnelle « Journée de charité » au bénéfice des orphelins des défunts personnels du CENADI.

La salle des conférences du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), a servi de cadre dès 14h 30 minutes, à l’évènement qui regroupait aussi bien le personnel féminin que masculin parmi lesquels les chefs de divisions ainsi que les veuves et enfants des disparus. Le top management du CENADI était représenté par Mme Eya’an Nelly par ailleurs présidente du comité d’organisation de l’édition 2024.

Pour cette occasion, chaque enfant a reçu une enveloppe d’un montant de 70 000 (soixante-dix mille francs CFA). Le choix de cette formule, contrairement aux dons en nature reçus les éditions précédentes, a été motivé par l’éloignement des lieux de résidence (Maroua et Garoua) de certaines des familles bénéficiaires. Le transport des dons leur aurait coûté chers au regard de la modicité des sommes collectées cette année aussi bien par les membres de FEDYC que par les collègues hommes des services centraux et déconcentrés du CENADI.  Cette année aussi, les enfants en deçà de la majorité ont été privilégiés.

A la gratitude exprimée par les bénéficiaires s’est mêlée l’émotion des collègues présents. Des larmes et encore des larmes entretenues par le souvenir vivace des défunts dont les dates de décès ont été rappelées par la présidente de FEDYC : PEUDENNE 2014; Nadine EWODO NDZIE 2016;    Pierre MBEUNDE 2018;     Francis BINBALBE 2019; Charles A SEYI MBERECKE 2020 ;  Gaël NDONG KUM 2021 et Aristide VA ANGEL 2022. Elle a saisi cette occasion pour réitérer à ces familles que l’accompagnement continu de FEDYC leur est acquis en dépit de la conjoncture ambiante.

Au-delà de l’intention et du geste, la hiérarchie du CENADI a souhaité que la cohésion manifestée à travers le soutien à ces orphelins soit entretenue étant entendu que le personnel passe le plus clair de son temps au travail.

La cérémonie s’est achevée par un casse-croûte convivial partagé entre le personnel présent et les familles avec en perspective l’attente de bons résultats scolaires des enfants sous la bénédiction du Très Haut.

Les participants à l'atelier

Le CENADI sensibilise les administrations à la protection des données

Une vingtaine d’administrations conviées à « l’Atelier de sensibilisation des administrations sur la protection des données organisé par le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), le 14 aout 2024, au Level up Academy. L’objectif global de cette rencontre était d’attirer l’attention des personnels des administrations publiques sur les dangers et conséquences de la circulation anarchique des données et informations à travers les supports informatiques et réseaux d’une part et, proposer quelques solutions visant à limiter les dérives sus évoquées d’autre part.

Pour ce faire, l’agenda des travaux a prévu une leçon inaugurale sur «  La Protection des données au cœur des enjeux gouvernementaux au Cameroun : Stratégies et Responsabilités ». Au cours de celle-ci, le Pr Jean Louis FENDJI, Maître de Conférences, à l’Université de N’Gaoundéré (UN) a indiqué que la protection des données est cruciale dans le contexte actuel marquée par la transformation numérique avec notamment l’utilisation accrue de services en ligne ; l’explosion de la quantité de données produites. Il a mis en exergue le rôle central du gouvernement dans la collecte, la gestion et la protection des données. Le Gouvernement selon lui doit mettre les citoyens en confiance et les convaincre que leurs données sont protégées et utilisées de manière appropriée.

Tout en faisant observer que le Cameroun ne dispose pas encore d’une loi, il a passé en revue les dispositions de textes locaux qui encadrent certains aspects de la protection des données. Il s’agit de la loi sur la cybersécurité ; la loi sur les communications électroniques; la loi sur le commerce électronique; la loi sur la protection du consommateur; la loi sur les exigences d’identification; le décret sur la protection des consommateurs en matière de communications électroniques, la réforme de l’article 241 du Code pénal et la récente loi du 24 juillet 2024 régissant les archives au Cameroun.

Sur le plan international, il a cité la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles du 27 juin 2014 (« la Convention de Malabo ») signée par le Cameroun le 12 août 2021  et dont la ratification est attendue ;  Le règlement général sur la protection des données (Règlement (UE) 2016/679) (« RGPD ») pour ne citer que ceux-là.

En guise de stratégies pour la protection des données, le Pr Jean Louis FENDJI  a proposé dans un premier temps l’élaboration des politiques claires qui abordent tous les aspects de la gestion des données, de la collecte à l’archivage ou à la destruction. Il a suggéré d’adapter les politiques aux spécificités de chaque institution, en tenant compte des types de données traitées, de la sensibilité des informations, et des risques spécifiques auxquels l’institution est exposée. Pour ce qui est de la mise en œuvre des procédures de gestion des données, il recommande de définir les procédures de collecte des données légale, transparente et respectant la vie privée des individus.

Dans un second temps, il a indiqué qu’en plus des stratégies politiques et des procédures, la protection des données devrait s’appuyer sur l’usage des technologies spécifiques à l’instar de la Cryptographie, de l’utilisation de certificats numériques et de signatures électroniques, l’usage de systèmes de gestion des accès basés sur les rôles, la mise en place de politiques de sécurité sur tous les appareils utilisés par les employés, la limitation des logiciels installés, et la surveillance des activités des utilisateurs. Lesquels doivent par-dessus tout être sensibilisés et surtout formés à la gestion responsable des données.

Compte tenu de ce que la protection des données est une responsabilité collective qui implique tous les membres de l’organisation, des dirigeants aux employés, le Pr FENDJI au terme de cette leçon inaugurale a lancé une série d’interrogations sur l’existence ou non dans les administrations d’un plan de gouvernance des données et les difficultés liées à sa mise sur pied?  Les stratégies en interne pour la protection des données et leur efficacité ? La définition des rôles et responsabilités? Les mécanismes d’évaluation et ce qu’il faut améliorer ?

Les autres communications

La suite des travaux de l’atelier a été marqué par une série d’exposé portant sur les « Bases légales et rôle du CENADI dans la sécurisation des données » ; la « Protection des données personnelles, historique et trajectoire du règlement » ; le retour d’expériences à l’international des participations du CENADI à diverses rencontres internationales notamment les travaux de l’Association Francophone des Autorités de Protection des Données Personnelles (AFAPD)  à Tunis, de l’Assemblée Mondiale pour la Protection de la Vie Privée (AMVP) à Hamilton et de l’Autorité pour la Protection des Données Personnels et de la Vie Privée (APDPVP) tenus la semaine du 05 au 11 Aout à Libreville ; le «  Cadre de politique des données de l’Union Africaine (UA) et la Protection des données gouvernementales » ; «  La protection des données dans le contexte de l’open data au Cameroun », présenté par le Pr TCHABO SONTANG Hervé Martial, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences Juridiques et politiques de l’Université de Dschang (UDS).

Quelques recommandations

Le reste du programme a été meublé par d’enrichissants échanges qui ont donné lieu à un ensemble de recommandations. Ainsi, à l’endroit des administrations en charge de l’élaboration de l’avant-projet de loi sur la protection des données au Cameroun, il a été recommandé  entre autres d’enrichir la loi sur la protection des données au Cameroun par tous les textes sectoriels existant ; d’adopter une méthodologie de travail permettant de disposer d’une première loi qui confère la souveraineté des données à l’Etat, voire leur rétention et  d’œuvrer pour la mise en place d’une autorité de protection des données.

Au Gouvernement, il a été recommandé de développer des programmes de formation pour les usagers ainsi que l’expertise locale ; d’améliorer les infrastructures techniques pour l’hébergement des données et applications dans le territoire national et de prévoir des sanctions pour les transferts transfrontaliers des données.

A l’endroit du CENADI, il lui a été demandé d’accentuer la communication sur ses missions et attributions ainsi que son catalogue de services ; d’œuvrer à l’amélioration de son capital confiance auprès des administrations au sujet du stockage ou de l’hébergement de leurs données dans son centre des données (datacenter) et de conduire un processus d’architecture globale d’entreprise de transformation digitale pour toutes les administrations manipulant les données.

Enfin à toutes les administrations, les participants ont recommandé  de disposer des messageries propres ; de cultiver la responsabilité administrative en matière de gestion/protection des bases de données ; de réfléchir à l’appropriation des méthodes de protection de leurs données par l’utilisation des outils informatiques offrant des restrictions par exemple sur la consultation, l’impression, le scan, la photocopie voire la photographie des documents ; d’adopter des bonnes pratiques en matière de protection des données et de participer activement aux initiatives locales sur la protection des données.

Instants protocolaires

Dans son mot de bienvenue, Mme le Directeur du CENADI, le Pr MVEH Chantal née ABIA s’est réjouie de l’organisation de cet atelier de sensibilisation, à l’intention des personnels de diverses administrations. Une rencontre intervenue selon elle « dans un contexte où la circulation des données et des informations classées confidentielles se fait de plus en plus de manière anarchique via les réseaux sociaux et autres supports informatiques ».

Le Secrétaire Général du Ministère des Finances, M. Gilbert Didier EDOA en ouvrant les travaux a relevé qu’au regard de la fulgurance des dégâts enregistrés du fait de la circulation anarchique des documents administratifs, «il est temps que nos administrations se réveillent. Que les agents publics prennent conscience de la gravité de la pratique qui consiste à filmer et à partager les documents, à les photocopier et à les dissimuler au profit des tiers pour divulgation ». De telles pratiques a-t-il indiqué « nuisent au bon fonctionnement du service public, mettent en péril la quiétude et la sérénité qui doivent caractériser le travail administratif, et surtout, contreviennent évidemment à l’obligation du secret professionnel mis à la charge des agents publics notamment par le Statut général de la Fonction publique ».

Au terme des travaux, Mme le Directeur a remercié le Ministre des Finances qui a bien voulu valider la tenue de cette rencontre. En organisant cet atelier, a-t-elle précisé, le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), est dans son rôle de Conseil du Gouvernement en matière informatique. Il souhaite pour cela que le traitement de la donnée au moyen de l’outil informatique dans nos administrations puisse respecter les principes fondamentaux de sécurité que sont la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité. 

  Cette phase de clôture des travaux s’est achevée par la remise des attestations de participation et un moment de convivialité.

vers un archivage numérique

La gestion des archives  relookée

La nouvelle loi régissant les archives au Cameroun a été promulguée le 24 juillet 2024 par le Président de la République. Elle comporte six (06) chapitres et cinquante-huit (58) articles. En abrogeant les dispositions de la loi de 2000, elle présente son objet à l’article 1 et précise le sens des termes (37) relatifs à l’activité d’archivage. On y trouve entre autres les définitions d’archives, d’archivage, d’archives électroniques, d’archivage électronique etc. Art.2

De plus, cette loi fait mention de la catégorisation des  archives dont les archives publiques qui sont « insaisissables, inaliénables, intangibles et imprescriptibles » et les archives privées qui « sont les documents produits ou reçus par des personnes physiques ou morales de droit privé, sans mandat public ou en dehors de toute mission de service public » cf. Art.8

Elle met l’accent non seulement sur le fonctionnement de l’archivage et le système national d’archivage notamment en ce qui concerne la gestion, la collecte, la conservation et la protection des archives mais aussi sur la communication des archives avec une disposition sur la manière et les conditions dans lesquelles les personnes qui en font la demande peuvent les consulter. Le texte indique par exemple le délai de 30 ans pour les dossiers des élections, la recherche par les services compétents, les infractions liées aux crimes économiques ou le secret des affaires nationales Art 21 (2). Ce délai passe à 150 ans pour les renseignements individuels de caractère médical ;  à 120 ans à compter de la naissance du concerné, pour les dossiers de personnel»…

Ladite loi a prévu également des dispositions pour le contrôle archivistique en vue de garantir la bonne tenue du patrimoine archivistique national. Ce contrôle est assuré par un personnel spécialisé et assermenté.

Sur le plan financier, la nouvelle loi créé un fonds spécial pour le financement du développement de la modernisation des archives dont les ressources proviendront entre autres du budget de l’état, des contributions des CTDs,  d’une quote-part du rendement de la taxe informatique, des partenaires au développement, des dons et legs etc.

On y retrouve enfin, des dispositions se rapportant à la constatation des infractions et sanctions pour destruction, détournement, distraction, soustraction de document,…

Cette loi donne un délai de 18 mois « à l’Etat et ses démembrements, ainsi que tout autre personne physique ou morale détentrice d’archives, ou chargée de leur collecte, leur tri, leur gestion, leur conservation, leur protection ou leur communication », pour se conformer.

Aussi, le Centre National de développement de l’Informatique (CENADI) se sent-il interpellé. Lui qui, depuis sa création en 1988, s’est fixé pour objectif d’héberger, stocker les données des agents de l’Etat (dont on connait la criticité) de manière à permettre leur récupération en temps voulu. A l’aune de la nouvelle réglementation, le CENADI entrevoit plus que jamais la nécessité d’accélérer le processus de numérisation desdites données jadis stockées dans des supports archaïques, (bandes magnétiques et disquettes) avant l’acquisition de son Mainframe Z14 qui lui procède à un archivage électronique. Lequel offre une aisance de consultation en cas de nécessité pour  certaines enquêtes liées aux crimes économiques.

L'accueil de la caravane officielle par Mme le Directeur du CENADI

Le CENADI au SAGO 2024

Sous la conduite de son Directeur, le Pr Chantal Marguerite MVEH,  une équipe du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) a pris part à la 13ème édition du Salon de l’Action Gouvernementale (SAGO) tenu du 20 au 27 juillet 2024 au Palais des Sports de Yaoundé sous le thème « Gouvernance et amélioration des conditions de vie des citoyens ».

Le stand occupé par le Ministère des Finances a connu une effervescence particulière grâce au déploiement de l’équipe CENADI. Fort de ce que la participation du MINFI cette année a mis l’accent sur le processus de télédéclaration des revenus des agents publics dont l’un des principaux intervenants est le CENADI avec l’application nGomna. Laquelle permet entre autres aux agents publics de télécharger sur leurs téléphones mobiles leurs bulletins récapitulatifs nécessaires pour la suite de la procédure de télédéclaration sur l’application harmony de la Direction Générale des Impôts (DGI) également présente à ce salon.

Au regard de cette actualité, de nombreux usagers, 210 au total, poussés par le désir citoyen de déclarer leurs revenus, sont venus et ont bénéficié de l’assistance du CENADI. Grace aux tablettes acquises pour la circonstance et mises à la disposition de ceux qui n’avaient pas de smartphones, ils ont obtenu sur place et gratuitement non seulement leur bulletin de solde mensuel mais aussi et surtout leur bulletin récapitulatif en fichier numérique et physique.

Le déploiement quotidien du CENADI a consisté à communiquer sur la vision nGomna, à l’assistance des usagers au téléchargement, à l’installation, à la configuration et à la génération du bulletin de solde, la réinitialisation de compte utilisateur, l’impression des bulletins récapitulatifs, la communication du numéro du support (650 83 86 57) pour toutes autres informations désirées ou assistance au-delà de la période du salon.

Les différents cas d’utilisation de l’application nGomna ont été passés au peigne fin. Les nouveaux utilisateurs ont été initiés à l’installation de l’application. Ceux qui ont oublié leurs mots de passe ont été assisté dans la création d’un nouveau ; ceux qui ont changé de numéro de téléphone ont appris à réinitialisé leurs comptes de même que ceux qui ont égaré leurs téléphones.

L’espace du stand réservé au CENADI n’a pas désempli jusqu’à la clôture. Des images passées en boucle par le vidéoprojecteur aux rolls up, sur les différents cas d’utilisation de l’application nGomna, disposés de part et d’autres en passant par les flyers conçus pour l’occasion, et l’accueil chaleureux de l’équipe déployée, tout a été réuni pour garantir la satisfaction des usagers.

Sur le plan des relations presse, Mme le Directeur du CENADI, a rehaussé de sa présence le jour de l’ouverture officielle du SAGO en accueillant la caravane officielle lors de son passage au stand MINFI. Elle a également donné une interview à la CRTV télé sur les innovations au ministère des finances pour l’amélioration des services publics rendus aux usagers.

Le jour de clôture Mme EYA’AN a été interviewée par Vision4 ; Mme ABANDA est passée en direct du journal de 15h du poste national de la CRTV et M. YOUMBA s’est entretenu avec les reporters du site Internet du MINFI à la fois pour parler des services offerts par nGomna et pour faire le bilan de la participation du CENADI au SAGO 2024.