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Passation de service au Centre Informatique de Douala sous le signe de la continuité et de la modernisation

Le Centre Informatique de Douala (CID) a été le théâtre, le 27 juin 2025, d’une cérémonie de passation de service marquant un nouveau chapitre dans sa mission de modernisation de l’administration publique. Monsieur MGBE IYAWA Marc, Chef de Centre sortant, a officiellement transmis les rênes à Madame TCHUENTE FOGUEM Epse BAHANAG Germaine, nommée à ce poste par arrêté ministériel n°0000010/MINFI du 02 juin 2025. L’événement s’est déroulé en présence d’éminentes personnalités, dont Madame le Directeur du CENADI, le Pr MVEH Chantal, Madame ZENABOU Mali Epse HAMADOU Bakary, représentante du Gouverneur de la Région du Littoral, ainsi que des membres du personnel du CID et une délégation du CENADI Yaoundé.

La cérémonie a débuté par l’exécution de l’hymne national, suivie de la lecture solennelle de l’arrêté de nomination. Dans son propos, Monsieur MGBE IYAWA Marc a chaleureusement remercié le personnel pour son engagement et l’a encouragé à maintenir l’esprit d’équipe et la rigueur qui ont caractérisé son mandat.

Une nouvelle ère pour le CID

Prenant la parole, Madame TCHUENTE Germaine a exprimé sa ferme détermination à poursuivre les efforts engagés et à renforcer la performance du CID, forte de l’appui de son équipe. Elle a également promis de travailler en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes afin d’atteindre les objectifs fixés, notamment en matière de soutien aux administrations publiques locales pour leurs besoins en services numériques.

De son côté, Madame ZENABOU Mali, a salué les années de service du Chef de Centre sortant. Elle a ensuite souligné l’importance stratégique du CENADI dans la politique numérique du Gouvernement et insisté sur les qualités de leadership essentielles pour cette mission : « Cette mission exigera de votre leadership humilité, collaboration avec les équipes et surtout, si vous embrassez la vision de modernisation de notre administration portée par le Chef d’État, vous pourrez compter sur l’accompagnement des administrations régionales et locales, ainsi que la collaboration des autres services déconcentrés de l’État. » Elle a conclu son intervention en réaffirmant que cette cérémonie illustre la stabilité et la continuité qui sont les piliers de l’administration camerounaise.

Transparence et engagement pour l’avenir

Le procès-verbal de passation, signé par les chefs de centre entrant et sortant, a documenté un inventaire détaillé des éléments transmis. Cet inventaire englobait les documents administratifs, financiers et techniques, ainsi que les clés et les cachets. L’état technique du centre a également été examiné, révélant quelques anomalies mineures telles que l’absence de livre de consommation ou des bons de sortie non acquittés. Ces points, sur lesquels la nouvelle direction pourra se pencher, s’ajoutent à un défi majeur : le relogement du Centre Informatique de Douala. Comme l’a souligné Madame le Directeur du CENADI lors de la séance de travail précédant la cérémonie, Madame Tchuente devra donc s’activer sans ménager ses efforts sur ce dossier épineux. De même, le centre devra lancer des projets à court, moyen et long terme afin de répondre aux besoins liés aux réseaux, aux systèmes et au fonctionnement général du centre.

La cérémonie s’est achevée à 13h30, marquant le début officiel du mandat de MadameTCHUENTE à la tête du CID. Cette passation symbolise une transition harmonieuse et la continuité d’une mission essentielle de modernisation au service de l’administration camerounaise et, in fine, de ses citoyens.

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GOV-AI : L’intelligence artificielle gouvernementale en vitrine au SAGO 2025

La 14ème édition du Salon de l’Action Gouvernementale (SAGO) a lieu à l’esplanade de l’Hôtel de Ville de Yaoundé du 28 juin au 05 juillet 2025 autour du thème «Le service public à l’épreuve de l’impératif de croissance économique du Cameroun ». Le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) aux côtés des autres structures du Ministère des Finances y a pris une part active en dévoilant au public sa nouvelle innovation : GOV AI, la première Intelligence artificielle gouvernementale au service de l’agent public.

Lors de l’ouverture du SAGO, Mme le Directeur du CENADI, le Pr Chantal Marguerite MVEH, a présenté cette innovation à la délégation  officielle conduite par le Ministre de la Communication René Emmanuelle SADI, Représentant du Premier ministre chef du Gouvernement.

Le 2 juillet 2025, l’équipe technique, conduite par M. Goddy EPIE NGENE, chef de la Division de l’Exploitation et Logiciels, a fait une présentation publique de cette innovation majeure qui vise à résoudre un problème persistant : la méconnaissance des textes administratifs et réglementaires, souvent à l’origine de services publics inefficaces.

Une réponse intelligente aux défis administratifs

« La complexité de notre système administratif, combinée au bilinguisme français-anglais, constitue un défi quotidien pour nos fonctionnaires », a souligné M. EPIE NGENE. GOV-AI, intégrée à la plateforme nGomna, offre une solution inédite. Elle permet aux agents de consulter instantanément les textes en vigueur et d’obtenir des réponses précises à leurs questions, directement basées sur les documents officiels. « Un agent peut demander l’interprétation d’un article de loi ou une comparaison entre deux textes réglementaires et obtenir une réponse immédiate », a-t-il précisé. Fini donc les recherches fastidieuses dans des documents volumineux ; l’accès est désormais instantané et conversationnel.

Des fonctionnalités transformatrices

GOV-AI va bien au-delà de la simple recherche documentaire. Ses fonctionnalités sont conçues pour transformer la productivité des agents publics :

  • Automatisation des tâches répétitives : L’IA prend en charge des tâches chronophages comme la rédaction de rapports ou la gestion des courriels, libérant ainsi du temps pour des missions à plus forte valeur ajoutée.
  • Aide à la décision stratégique : En analysant des volumes massifs de données juridiques et administratives, GOV-AI fournit des analyses comparatives de budgets ou de politiques publiques, un atout précieux pour les décideurs.
  • Formation continue personnalisée : Des modules de formation interactifs et des simulations de cas complexes, alimentés par l’IA, garantiront une mise à jour constante des compétences des agents.
  • Détection des fraudes : À terme, GOV-AI intégrera des outils d’analyse des données administratives pour renforcer la lutte contre la corruption, contribuant à une administration plus transparente.

Un service public plus accessible et inclusif

L’impact de GOV-AI s’étendra également au-delà des agents publics. Prochainement, des chatbots alimentés par GOV-AI seront déployés pour assister les citoyens 24h/24. Ces chatbots fonctionneront dans les deux langues officielles du Cameroun (français et anglais) et même dans certains dialectes locaux, promettant de désengorger les centres d’appels et d’améliorer considérablement l’accessibilité des services pour tous les Camerounais, y compris ceux des zones rurales. Le CENADI insiste sur le caractère inclusif de cette initiative, garantissant le même niveau de service à tous les citoyens, qu’ils résident à Yaoundé ou dans l’arrière-pays.

Un pari sur l’avenir et la souveraineté numérique

Disponible dès à présent via l’application nGomna (téléchargeable sur l’App Store et Google Play), GOV-AI est actuellement réservée aux agents publics, avec une extension possible aux citoyens à terme. Contrairement aux solutions étrangères, GOV-AI fonctionne exclusivement sur des serveurs locaux. « Cette IA est hébergée au Cameroun et s’appuie sur nos infrastructures nationales », a souligné M. EPIE NGENE, mettant en avant la puissance de calcul du CENADI, dotée des équipements les plus performants du pays.

Ce projet ambitieux positionne le Cameroun comme un pionnier africain de l’IA au service du secteur public, démontrant une volonté claire de moderniser l’État et de le rendre plus réactif, transparent et centré sur les besoins des citoyens. Le CENADI souligne l’importance de la numérisation des données pour exploiter pleinement le potentiel de l’IA, notamment en aidant à la reconnaissance et la restructuration des vastes archives encore sous forme papier.

Avec GOV-AI, le Cameroun ne se contente pas d’adopter l’intelligence artificielle ; il la contextualise pour ses propres besoins, affirmant sa souveraineté numérique et ouvrant la voie à une nouvelle ère de gouvernance.

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Profils des nouveaux Chefs de Division du CENADI

Nommés par arrêté N°00000010/MINFI du 2 juin 2025, voici les visages des nouveaux chefs de divisions qui sont désormais à la tête des diverses divisions du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI). Leurs parcours professionnels, leurs solides formations et leurs compétences avérées, brièvement présentés ci-après, représentent des atouts précieux pour mener à bien leurs nouvelles missions.

  • Chef de de la Division des Etudes et des Projets (DEP):

EVE AMVENE Aline Fernande Linda, Chef de la Division des Études et des Projets (DEP), est une Ingénieure informaticienne experte en transformation digitale, gestion de projets et infrastructures critiques. Certifiée PMP et Mainframe IBM, elle est titulaire d’un Master 2 en Information Stratégique et Veille Technologique (Université d’Angers, 2009-2010), d’un Master 1 en Technologies innovantes (Université d’Angers, 2008-2009) et d’une Licence en Administration et gestion de l’informatique (Institut Africain d’Informatique, 2003-2006).

Son parcours au CENADI témoigne d’une progression significative, passant de cadre à la Division des Affaires Administratives et Financières (DAAF), puis assistante de direction, avant d’occuper les postes de cadre et chargée d’études à la DEP, jusqu’à sa nomination comme chef de division de cette division le 2 juin 2025. Elle pilote des projets majeurs, comme la modernisation et la sécurisation de la plateforme technique du CENADI, les maîtrises d’œuvre publiques, et a mené avec succès une étude sur les datacenter au Cameroun, tout en gérant les contrats technologiques.

  • Chef de La Division de la Téléinformatique et de la Bureautique (DTB):

BOMA YISSIBI Louis Marie, Chef de la Division de la Téléinformatique et de la Bureautique (DTB), est un Expert Sécurité & Réseaux. Cadre contractuel, il est spécialisé dans les infrastructures sécurisées et la gouvernance SI, fort de 17 ans d’expérience au Ministère des Finances. M. Boma a évolué au sein de ce ministère en tant que directeur adjoint réseaux, pilote de projets nationaux (CAMCIS, TNT) et expert sécurité des systèmes. Avant de rejoindre le CENADI, il était Chef de la cellule de gestion technique de l’Intranet et des réseaux de communication à la division des systèmes d’information du MINFI. Titulaire d’un Master en Sécurité SI et détenteur des certifications ISO et PRINCE2, ses compétences clés incluent les architectures réseaux (Cisco, Firewall), les normes ISO 27001/22301 et la gestion de projets publics.

  • Chef de la Division de l’Exploitation et des Logiciels (DEL):

M. GODDY EPIE NGENE, Chef de la Division de l’Exploitation et des Logiciels (DEL), est un Analyste informaticien avec une spécialisation en Architecture d’Entreprise. Son parcours académique est enrichi par un master of Science de l’Université de Madras en Inde, un Business and Leadership certificate de l’Université de Notre Dame Indiana aux Etats-unis d’Amérique. Il dispose d’une vingtaine de certifications dont ITIL, Oracle, Cloud, SOA, et TOGAF.

Sur le plan professionnel, il a occupé diverses fonctions de responsabilité, notamment cadre / DBA au Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Chargé d’Etudes assistant et Chef Service au Ministère des Forêts et de la Faune. Il a également exercé en tant que consultant à la BAD à Abidjan. Il est un Mandela Washington Fellows, cohorte 2016 qui est le programme phare de Barack Obama pour les jeunes leaders Africains. Il occupe les fonctions de chef de division de l’exploitation et des Logiciels depuis 2019.

  • Chef de la Division de l’Informatique appliquée à la Recherche et à l’Enseignement (DIRE):

NENE MOUSSA DJIBRILA, Chef de la Division de l’Informatique appliquée à la Recherche et à l’Enseignement(DIRE), est Cadre contractuel d’administration. Elle est titulaire d’un Master II en Système d’Information et Génie Logiciel. Ses compétences avérées couvrent la gestion de projets TI (PMP), l’urbanisation SI (TOGAF), le développement (Java, PHP) et la sécurité informatique.

Au CENADI, elle a acquis une solide expérience dans le pilotage de projets digitaux, la gouvernance Internet et l’encadrement d’équipes. Avant sa nomination à la tête de la DIRE, elle était chargée d’études assistante à la Division des Études et des Projets.

Chef de la Division des Affaires Administratives et Financières (DAAF):

Mme ELISE NGAI, Chef de la Division des Affaires Administratives et Financières (DAAF), est Secrétaire d’administration Principal, experte en gestion des Ressources Humaines et administrative.

Sur le plan académique, elle est titulaire d’un Titre Gestionnaire de Paie (RNCP5) (2024-2025 au Cabinet comptable HMCC Paris), d’un Master en Ingénierie formation, d’un Master 2 en Gestion des Ressources Humaines (UCAC, 2008-2011), d’un Diplôme d’Administration Générale (ENAM, 2004-2005), et d’une Maîtrise en Sociologie Politique (UYI, 2000-2003).

Sur le plan professionnel, elle cumule 19 années d’expérience dans les fonctions administratives, financières et RH. Elle a occupé divers postes de responsabilité, dont : assistante ressources humaines, Cheffe de Bureau de la Formation, Cheffe du Service du Courrier Arrivée au Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme, cadre à la Division des Affaires Administratives et Financières, et Cheffe du Service Administratif. Elle est Cheffe de la Division des Affaires Administratives et Financières au Centre National de Développement de l’Informatique depuis novembre 2022.

  • Chef de Centre Informatique de Douala

Mme GERMAINE TCHUENTE FOGUEM épse BAHANAG, Chef du Centre Informatique de Douala, est une Ingénieure Informaticienne certifiée PMP et CSM. Avec plus de seize ans d’expérience au sein de l’administration camerounaise, Mme Tchuente a occupé plusieurs postes de responsabilités à la Délégation régionale des enseignements secondaires du Littoral, notamment Responsable SIGIPES (2018–2022), Ingénieure d’exploitation (2013–2018) et Ingénieure Informaticienne (2010-2013).

Elle a également été enseignante-chercheuse à l’UY1 (2006-2009) et cadre à la cellule informatique du MINESUP (2006-2008). Ses compétences avérées s’étendent à la programmation (Python, Java, C/C++, R, SPSS), à la gestion de projet (PMP, CSM) et à l’administration systèmes/réseaux.

Sur le plan académique, elle est titulaire d’un Master SAID (Toulouse) et d’un DEA Informatique (Yaoundé I). Avant sa nomination actuelle, elle était Chef de Service des Études et des Projets (SEP) au Centre Informatique de Douala (2022-2025).

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Nominations des responsables au Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI)

Par Arrêté N° 00000010/MINFI du 02 juin 2025, de nouveaux responsables ont été nommés à la tête des divisions suivantes suivantes : Division des Etudes et projets (DEP), Division de la Téléinformatique et de la Bureautique (DTB), Division de l’Informatique Appliquée à la Recherche et à l’Enseignement (DIRE). Les chefs de division de l’exploitation et des Logiciels (DEL) ainsi que de la Division des Affaires administratives et financières (DAAF)ont été maintenus à leurs postes. Le Centre Informatique de Douala a aussi connu un changement à sa tête. Ci-dessous l’intégralité du texte.

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Datacenters au Cameroun : Une Étude Révélatrice pour la Souveraineté Numérique

La récente cérémonie officielle de présentation des résultats de l’étude sur les Datacenters au Cameroun, a mis en lumière des enjeux importants pour l’avenir numérique du pays. Réalisée sur trois ans, cette étude approfondie du CENADI, a révélé le rôle central des Datacenters dans l’atteinte de la souveraineté numérique, la stimulation de la croissance économique et l’amélioration des services. Au-delà du discours du Ministre des Finances, la cérémonie a été marquée par deux présentations dont la première axée sur les résultats de l’étude et l’autre sur le thème « souveraineté numérique des États africains face à l’Intelligence Artificielle ». Les échanges, qui ont suivi les présentations, ont souligné les défis et les opportunités, dessinant une feuille de route pour une transformation numérique ambitieuse.

Synthèse des Présentations

Mme Eve Amvene Aline Fernande Linda, chargée d’études à la Division des Études et Projets, a débuté la présentation des résultats de l’étude par le contexte de sa mise en œuvre marqué par la demande croissante en services numériques (cloud, IoT, e-services), la faible conformité aux normes internationales (ISO, TIA), l’absence de stratégie nationale consolidée sur les infrastructures numériques et la dépendance excessive aux Datacenters étrangers pour l’hébergement de données sensibles.

Dans cette étude intitulée « Datacenter au Cameroun : Compétitivité et viabilité », un rapport de 269 pages pour le document en français et 252 pages pour la version anglaise, on y trouve défini divers types de Datacenters (entreprise, colocation, cloud, souverain, hyperscale, modulaire, de périphérie, de services gérés) et identifié dix compétences clés nécessaires à leur bon fonctionnement, allant de la conception à la gestion des opérations et de la sécurité.

La méthodologie employée a combiné des modèles statiques, comme le Data Center Maturity, Performance and Security Model (DCMPS) évaluant l’efficacité énergétique, la disponibilité, la sécurité physique et des systèmes informatiques, et des modèles dynamiques, utilisant des outils tels que le SWOT et le TOGAF, pour évaluer la compétitivité et la viabilité.

Les principaux résultats sont éloquents : la majorité des Datacenters camerounais sont de TIER I ou II, aucune certification ISO 27001 n’est détenue, le système de refroidissement est majoritairement à air, et une forte vulnérabilité énergétique due à la dépendance à ENEO est constatée.

Malgré ces constats, l’étude a souligné des valeurs stratégiques indéniables : une cartographie des infrastructures existantes, une base solide pour la planification stratégique et les politiques numériques, un encouragement pour les investissements privés/publics, une aide à la transformation digitale de l’État (e-santé, IA, blockchain) et un appui à la transition énergétique.

Les recommandations formulées se divisent en actions à court terme (améliorer la qualité des services, renforcer la sécurité, développer la R&D notamment en IA) et à moyen/long terme (investir dans les infrastructures, instaurer une gouvernance des données, favoriser la mutualisation et mettre en place un cadre réglementaire et incitatif). La conclusion est claire : le Cameroun possède un potentiel important mais sous-exploité, et la viabilité économique des Datacenters passe impérativement par l’intégration de ces recommandations.

A propos de la seconde présentation portant surla Souveraineté Numérique des Etats africains à l’Ère de l’IA, M. Goddy Epie Ngene, Chef de la Division de l’Exploitation et des Logiciels, a souligné que la donnée estl’« or du XXIe siècle » et que l’IA représente une révolution plus disruptive que la révolution industrielle. Le danger des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) a été évoqué comme une menace de colonisation numérique et de perte de contrôle sur les données.

Les menaces actuelles incluent l’utilisation massive de messageries grand public (Gmail, WhatsApp) dans les administrations et des modèles de gouvernance tolérants et dépendants de normes extérieures. Cependant, des opportunités existent : définir les données d’importancevitale (OIV/SAIV), déployer des Datacenters souverains, mettre en place une stratégie anti-GAFAM et valoriser les ressources humaines techniques en data, IA, sécurité et cloud.

Des Défis aux Solutions

Les échanges, animés par le Pr Mveh Chantal Marguerite, Directeur du CENADI, ont mis en lumière plusieurs défis majeurs nécessitant une attention particulière dans le développement de l’écosystème des datacenters au Cameroun. Les participants ont exprimé des préoccupations concrètes et formulé des recommandations pertinentes pour orienter les politiques futures.

L’un des points les plus débattus a concerné la question énergétique. Le Pr Annie Wakata, Secrétaire Générale de l’Université de Yaoundé I, a souligné le décalage entre les besoins croissants en puissance de calcul et les capacités financières limitées des institutions publiques, illustrant son propos par le cas concret du datacenter de l’ENSPY dont le budget annuel de fonctionnement ne dépasse pas 10 millions de FCFA. Cette situation pose l’épineux problème du modèle économique viable pour les infrastructures publiques.

La sécurité des données a également émergé comme une préoccupation majeure. Les représentants de l’ONUSIDA et du FMI ont insisté sur l’urgence de renforcer les normes de sécurité, particulièrement dans un contexte où les administrations utilisent massivement des services étrangers comme Gmail et WhatsApp pour traiter des données sensibles. Cette pratique expose le pays à des risques importants de fuite ou de captation de données par des acteurs externes.

La prise en compte des infrastructures universitaires dans la stratégie nationale a fait l’objet d’un échange animé. Alors que l’étude initiale n’avait pas intégré les universités dans l’échantillon de collecte des données, le Pr ATSA Roger du MINESUP a tenu à rappeler l’existence du réseau du CDNU et des nœuds interconnectés dans les universités. Ce débat a mis en lumière la nécessité d’une approche plus inclusive dans les prochaines versions de l’étude.

En réponse à ces préoccupations, le Directeur du CENADI a reconnu la nécessité d’une mise à jour régulière des données et plaidé pour une approche collaborative. Elle a particulièrement insisté sur l’importance de développer des modèles économiques adaptés aux spécificités des différents types de datacenter, qu’ils soient publics, privés ou universitaires. « L’absence de rentabilité des infrastructures publiques n’est pas une fatalité, mais elle nécessite une réflexion approfondie sur leur modèle de gouvernance et de financement », a-t-elle déclaré.

Ces échanges ont révélé la complexité des enjeux mais aussi la volonté commune des différents acteurs de travailler à des solutions concertées. La reconnaissance des lacunes actuelles et l’engagement à les combler constituent des signes encourageants pour l’avenir du secteur.

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Le Cameroun Trace la Voie de sa Souveraineté Numérique grâce aux Datacenter

Le Cameroun s’engage résolument sur la voie de la souveraineté numérique, un impératif stratégique à l’ère de l’intelligence artificielle et de la croissance exponentielle des données. C’est le message fort délivré par le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze lors de la présentation des résultats de l’étude sur l’écosystème des Datacenter au Cameroun, fruit de trois années de travail menées par le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI). La cérémonie, qui avait pour cadre l’Hôtel Mont Fébé, a réuni des membres du gouvernement, des représentants d’organisations nationales et internationales, ainsi que des experts du secteur numérique.

Enjeux Stratégiques

L’étude intitulée « Datacenter au Cameroun : Compétitivité et viabilité », un rapport de 269 pages pour le document en français et 252 pages pour la version anglaise, dresse un panorama détaillé des infrastructures existantes au Cameroun, identifiant leurs forces, faiblesses et défis, tout en explorant les opportunités de développement. Le Ministre des Finances a souligné leur important rôle pour la gestion et la sécurisation des données, moteurs de trois transformations majeures pour le pays :

  • La Souveraineté Numérique : Enjeu central, elle vise à réduire la dépendance vis-à-vis des infrastructures étrangères et à renforcer la sécurité et le contrôle des données nationales. Une nécessité absolue face à l’expansion de l’intelligence artificielle et l’augmentation des flux transfrontaliers.
  • La Croissance Économique : Un secteur des Datacenter robuste est un catalyseur d’innovation, de création d’emplois qualifiés et d’attraction d’investissements, stimulant ainsi la compétitivité de l’économie camerounaise.
  • L’Amélioration des Services : Le développement des centres de données est intrinsèquement lié à l’optimisation des services, qu’ils soient publics ou privés.

Une Feuille de Route pour le Développement

L’étude du CENADI met en lumière les axes d’amélioration essentiels pour le secteur, notamment en matière de certification, de sécurité, de connectivité et d’efficacité énergétique. Les recommandations formulées constituent une feuille de route précieuse pour les acteurs du secteur, visant à faire progresser le Cameroun vers une souveraineté numérique concrète.

Bien que des défis persistent – tels que l’amélioration de la connectivité, le renforcement de la sécurité, l’adoption de pratiques d’efficacité énergétique et l’adaptation des offres aux besoins spécifiques – le Ministre les a présentés comme autant d’opportunités d’innovation et d’investissement pour bâtir un avenir numérique solide et prospère. La mise en œuvre de ces recommandations promet des bénéfices tangibles : amélioration de la sécurité et de la fiabilité des données, réduction des coûts, accroissement de l’efficacité et stimulation de l’innovation et de la compétitivité.

Rationalisation et Mutualisation : Clés de la Rentabilité

L’analyse économique de l’étude révèle un faible niveau de rentabilité, particulièrement dans le secteur public. Pour y remédier, des technologies avancées comme la virtualisation et le cloud computing sont fortement recommandées afin d’optimiser les ressources et de réduire les coûts.

Une recommandation fondamentale porte sur la stratégie globale de gestion des Datacenter publics. Le Ministre a insisté sur la nécessité de privilégier la mutualisation et une gouvernance structurée. L’objectif est de concentrer les investissements sur un ou deux centres nationaux de sauvegarde, garantissant ainsi la sécurité et le contrôle des données selon les standards internationaux, plutôt que de multiplier les infrastructures publiques.

Un Appel à l’Action Concertée

Le Ministère des Finances, par l’intermédiaire du CENADI, s’engage à jouer un rôle de catalyseur dans cette démarche. La mutualisation des efforts, tant publics que privés, est jugée essentielle à la viabilité de l’infrastructure numérique du Cameroun.

Le Ministre a conclu en soulignant que cette étude est un véritable appel à l’action. Elle offre une vision claire pour bâtir un avenir numérique où la souveraineté du Cameroun repose sur des Datacenter viables et compétitifs, gérés efficacement. En mettant en œuvre les recommandations, ces centres de données deviendront de véritables catalyseurs de croissance et de progrès social.

Le Cameroun est prêt à transformer son paysage numérique, faisant des Datacenter un pilier central de son développement et de sa compétitivité à l’échelle africaine et mondiale.

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Le CENADI renforce sa culture de la performance grâce à un séminaire sur l’ERP

Du 24 au 26 février 2025, le CENADI, en partenariat avec le Collège de Paris, a organisé un séminaire de haut niveau sur l’évaluation et la rétribution des performances (ERP). Cet événement a rassemblé des participants venus de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua, tous animés par la volonté de renforcer la culture de la performance au sein de l’établissement.

Des modules de formation axés sur l’excellence

Animée par Jacques BAKOLON, expert en management et directeur des études, des programmes et de la coopération, Zone Afrique du Collège de Paris, cette formation a exploré en profondeur les mécanismes de la performance à travers des modules riches et variés :

  • Introduction au pilotage de la performance et de ses enjeux : Les participants ont découvert les fondements de la performance, ses enjeux stratégiques et les meilleures pratiques pour la piloter efficacement. L’accent a été mis sur l’importance de l’implication collective et de la professionnalisation des managers, ainsi que sur l’amélioration des rendements et de la productivité grâce à des programmes de management par objectifs adaptés.
  • Promotion de la culture de la création de valeur au sein du CENADI : Ce module a exploré les leviers permettant d’instaurer une culture où la création de valeur est au cœur des préoccupations de chacun.
  • Analyse de la situation et définition du cadre de mise en place du système d’évaluation : Les participants ont appris à analyser les besoins spécifiques du CENADI et à concevoir un système d’évaluation adapté à son contexte. Ils ont exploré les missions du manager dans l’évaluation, notamment la fixation d’objectifs clairs, la mesure des résultats et la mise en place de mesures correctives. Les concepts de leadership transactionnel et transformationnel ont été discutés, soulignant l’importance de percevoir l’évaluation comme une opportunité d’amélioration plutôt que comme une sanction.

Concepts clés du management approfondis

Au-delà des modules, la formation a permis d’approfondir des concepts essentiels du management :

  • Distinction entre leadership et management : Les participants ont compris que le leadership implique la capacité d’influencer, d’inspirer et de motiver les équipes, tandis que le management se concentre sur la planification, l’organisation et le contrôle des ressources. Le leadership (transformationnel et transactionnel) a été présenté comme plus efficace pour créer un engagement durable.
  • Les quatre activités fondamentales du management : Planification, organisation, direction et contrôle ont été examinées, permettant aux participants de maîtriser les bases d’un management efficace. Ils ont appris à fixer des objectifs SMART, à organiser les ressources, à diriger et motiver les équipes, et à contrôler les résultats.
  • L’importance du diagnostic dans la planification : Les participants ont appris à analyser les situations, à identifier les causes et les conséquences, et à élaborer des plans d’action pertinents.
  • Les leviers de la motivation : Ce module a exploré les stratégies pour motiver les équipes et créer un environnement de travail épanouissant.

Travaux pratiques pour une mise en œuvre concrète

La dernière journée a été consacrée à des travaux pratiques, permettant aux participants d’appliquer les concepts étudiés. Ils ont élaboré des projets pour le CENADI, intégrant les quatre types de culture d’entreprise. L’utilisation d’outils tels que le Balanced Scorecard (le tableau de bord prospectif), le guide d’évaluation du rendement et des cartes d’analyse de performance a permis d’identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces dans leurs différents projets. Les échanges entre les groupes ont enrichi la compréhension collective des concepts abordés.

Au terme de cette formation, les participants ont pris conscience des enjeux de l’ERP et de son importance pour le CENADI. Ils sont repartis avec des outils concrets et une motivation renouvelée pour contribuer à la performance de l’établissement public.

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Le CENADI accueille les étudiants du Collège de Paris pour une immersion

Dans le cadre de son partenariat avec le Collège de Paris, le CENADI a eu le privilège d’accueillir, le 5 mars dernier, une vingtaine d’étudiants de cette institution académique. M. Goddy EPIE NGENE, Chef de la Division de l’Exploitation et des Logiciels, et ses collaborateurs, ont chaleureusement accueilli les étudiants, leur offrant une présentation concise du CENADI, de ses missions et de ses structures, avant de débuter les exposés préparés pour cette occasion.

L’échange a débuté par une discussion interactive sur les ambitions professionnelles des étudiants et leur vision de l’avenir face aux avancées de l’intelligence artificielle (IA). Cette introduction a permis de contextualiser les présentations suivantes, axées sur les compétences essentielles pour un ingénieur informaticien accompli.

Compétences clés pour l’ingénieur informaticien de demain :

Compétences techniques (Hard Skills) : Maîtrise des langages de programmation, des outils DevOps et cloud, et de la sécurité informatique.

Compétences humaines (Soft Skills) : Aptitudes en communication, gestion du temps et empathie.

Compétences métier (Business Skills) : Expertise en gestion de projet et compréhension du contexte métier.

Il a été souligné que ces compétences s’acquièrent et se perfectionnent par la formation continue, la certification et l’expérience pratique.

L’IA au service du développement national : une perspective d’avenir

La seconde présentation, intitulée « L’Intelligence Artificielle (IA) au Service du Développement National », a permis de démystifier l’IA, en la définissant comme un domaine de l’informatique permettant aux machines de réaliser des tâches traditionnellement réservées à l’intelligence humaine. Les étudiants ont exploré les différents types d’IA (spécialisée, générale et générative) et les outils associés.

L’importance stratégique de l’IA pour le Cameroun a été mise en évidence, notamment pour améliorer l’accès à une éducation de qualité, optimiser la gestion des ressources naturelles et renforcer les services de santé publique. Les projets innovants du CENADI, tels que le Système de Recherche Intelligente et Génération de Réponses Basé sur l’IA et le Modèle de Reconnaissance des Caractères Imprimés et Manuscrits, ont été présentés comme des exemples concrets de l’application de l’IA au service du développement.

Applications pratiques et bénéfices tangibles de l’IA

Un cas pratique a illustré l’impact potentiel de l’IA dans le contexte camerounais. De nombreuses institutions publiques et privées possèdent d’importantes quantités de documents numérisés. L’IA peut faciliter l’accès à ces informations, améliorer l’efficacité des procédures administratives, accélérer la recherche juridique et académique, renforcer les services de santé et optimiser l’archivage.

Les bénéfices de l’IA sont considérables : gain de temps, meilleure accessibilité aux informations, valorisation des archives et automatisation des recherches complexes.

Cette rencontre enrichissante, animée par MM. Epie Goddy (Enterprise Architect), Bello Fils Bertrand (Kubestronaute), Koul A. Esse (CCNP Enterprise), Youmba Arlegil (Software Architect) et Mme Eliane MFEGUE (AI Engineer), a permis aux étudiants du Collège de Paris de découvrir les enjeux et les applications concrètes de l’IA au Cameroun, ainsi que les compétences indispensables pour exceller dans ce domaine.

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Le CENADI à l’avant-garde de la révolution numérique africaine : Leçons du New Deal Technologique de Dakar

Le Centre National de Développement Informatique (CENADI) a récemment participé à un événement marquant pour l’avenir numérique de l’Afrique : le New Deal Technologique, qui s’est tenu à Dakar le 24 février 2025. Cet événement, initié par ACCEL Technologies, partenaire du CENADI dans la fourniture et la maintenance des équipements et logiciels IBM et Redhat, a réuni des acteurs clés de l’écosystème technologique africain et international pour discuter de la stratégie digitale 2025-2050.

Le New Deal Technologique a servi de plateforme pour explorer les enjeux et les opportunités de la transformation numérique en Afrique. Avec un investissement ambitieux de 1 050 milliards de FCFA annoncé par le Sénégal sur 10 ans, dans le but de faire de ce pays un géant du numérique en Afrique, l’événement a souligné l’ambition du continent de devenir un acteur majeur du secteur.

Les objectifs ambitieux affichés de cette rencontre étaient de :

  • Promouvoir l’innovation technologique comme moteur de développement économique ;
  • Faciliter les échanges entre startups, investisseurs et gouvernements ;
  • Encourager la collaboration public-privé pour accélérer la transformation numérique ;
  • Mettre en lumière les initiatives locales en matière de technologies émergentes.

Déroulement

Pour ce faire, l’événement s’est déroulé en plusieurs phases, comprenant des conférences, des panels de discussion, des ateliers pratiques et des démonstrations technologiques. La cérémonie d’ouverture a été marquée par les discours de personnalités influentes, dont le Président de la République du Sénégal, les Ministres du Numérique des pays de la CEDEAO, des représentants de l’Union Africaine et des leaders du secteur privé. Ils ont souligné l’importance de la technologie pour relever les défis socio-économiques du Sénégal et, par extension, de l’Afrique.

Les thèmes abordés ont porté sur l’impact de l’intelligence artificielle sur les emplois et les compétences nécessaires pour l’avenir, les mécanismes de financement pour les startups et les PME technologiques, l’importance des infrastructures robustes pour soutenir la croissance technologique et garantir la souveraineté numérique du Sénégal, et enfin, s’agissant de l’énergie et de la technologie verte, l’exploration des solutions technologiques pour une transition énergétique durable.

Des sessions interactives ont permis aux participants de se familiariser avec des outils technologiques émergents, tels que la blockchain, l’Internet des objets (IoT) et les technologies de l’éducation. Des startups et des entreprises ont présenté des innovations dans des domaines variés, allant de la santé numérique à l’Agritech, en passant par les smart cities (les villes intelligentes).

Enfin, des espaces dédiés ont facilité les échanges entre entrepreneurs, investisseurs et décideurs politiques, favorisant la création de synergies et de collaborations futures.

Leçons et perspectives pour le CENADI

La participation du CENADI à cette rencontre a permis de cerner les leviers essentiels pour accélérer la digitalisation au Cameroun, en accord avec la vision du Chef de l’État exprimée le 31 décembre 2018, lors de son traditionnel message de vœux à ses compatriotes.

Inspiré par le modèle sénégalais, le CENADI envisage une approche « bottom-up », axée sur des études approfondies des segments dits de « briques de fondation », avec des études de cas, des pilotes spécifiques avec des preuves de concept (POC), tout en gardant un regard attentif sur le plan d’urbanisation du système d’information (SI) de l’État, dont l’étude et l’élaboration débuteront en 2025 à la suite d’une première étude de 270 pages réalisée par le CENADI et intitulée « Datacentre au Cameroun : Compétitivité et Viabilité », dont la publication est programmée pour le 1er trimestre 2025. Sa stratégie s’articule autour de huit piliers :

  • Adopter et adapter les meilleures pratiques : S’inspirer des succès sénégalais et les adapter au contexte camerounais, en tenant compte des différences culturelles, économiques et infrastructurelles. Pour ce faire, le CENADI a procédé à la formation et à la certification systématique de son personnel depuis quatre ans déjà, et dispose à ce jour de plus de 50 personnels hautement qualifiés en administration des réseaux et des systèmes, gestion de projets, réingénierie des processus, développement et refactorisation des applications, et architecture d’entreprise.
  • Renforcer les partenariats public-privé en R&D : Collaborer avec les universités, le secteur privé et la société civile pour innover ; exploiter et optimiser les modèles existants (cas du Sénégal et du Rwanda). Le CENADI travaille aujourd’hui avec plusieurs acteurs dans la mise en service de datacenters souverains, la recherche et le développement sur l’intelligence artificielle contextuelle pour répondre à des problématiques qui nous sont propres et qui, à terme, doivent permettre de garantir une transition digitale sans nous dépouiller de notre souveraineté numérique.
  • Investir dans les infrastructures numériques : Développer des datacenters souverains et promouvoir l’éducation numérique ; poursuivre le renforcement des capacités des datacenters dits « souverains » à l’instar de celui du CENADI et bâtir de nouveaux datacenters aux normes Tier 3 et Tier 4, garantissant la rétention systématique des données territoriales et de nos ambassades.
  • Promouvoir l’éducation numérique : Mettre en œuvre des programmes visant à améliorer les compétences numériques des citoyens, afin qu’ils puissent utiliser efficacement les outils et services numériques.
  • Élaborer une stratégie numérique nationale : Créer une feuille de route claire et ciblée, qui s’appuie sur une stratégie numérique nationale complète définissant des objectifs, des échéanciers et des responsabilités claires.
  • Se concentrer sur les secteurs clés : Prioriser des secteurs comme l’état civil, le foncier, l’éducation, l’agriculture et la finance, où la numérisation peut avoir l’impact le plus significatif et les retombées les plus palpables.
  • Encourager l’innovation et l’entrepreneuriat : Soutenir les startups et les solutions locales ; assister les incubateurs, les accélérateurs et les mécanismes de financement pour soutenir les startups et les innovateurs technologiques, identifier les solutions à fort potentiel de croissance et les déployer à l’échelle nationale ou sous régionale ; opérationnaliser la plateforme de développement et d’hébergement des solutions en open source mises à la disposition des étudiants des universités camerounaises, à l’effet de bénéficier de ladite communauté dans la recherche et l’innovation dans le but d’encourager et de promouvoir les solutions locales répondant aux défis locaux. Le CENADI envisage dans les tous prochains mois la construction d’un immeuble doté d’infrastructures de pointe dans la capitale économique Douala, à l’effet de capitaliser sur l’important vivier de startups et d’une communauté universitaire qui ne demande qu’à faire valoir son génie et ses compétences.
  • Tirer parti de la collaboration régionale : Apprendre des pays voisins et participer aux initiatives régionales ; collaborer avec d’autres pays africains pour partager les connaissances, l’expérience et éventuellement les ressources ; participer aux initiatives régionales de transformation numérique, telles que la Stratégie de transformation numérique de l’Union africaine.
  • Promouvoir les réformes politiques et réglementaires : Créer un environnement favorable à la digitalisation ; en rapport avec les administrations compétentes en la matière ; plaider en faveur de politiques favorisant l’innovation, la rétention des données pour des fins d’IA et la cybersécurité ; simplifier la réglementation : réduire les obstacles bureaucratiques à l’essor des entreprises technologiques et des startups.
  • Suivre et évaluer les progrès : Définir des indicateurs clés de performance (KPI)  et mettre en avant le succès des initiatives de numérisation et de digitalisation ; mettre en avant les progrès de notre pays pour attirer davantage d’investissements et de soutien.

Le CENADI, fort de son expertise et de ses infrastructures, se positionne de ce fait comme un acteur clé de la transformation numérique au Cameroun. L’objectif avoué étant de passer d’un statut de consommateur à celui de prédateur dans l’écosystème numérique africain.

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La JIF 2025 au MINFI : un récit de célébration et d’engagement

En harmonie avec les femmes du monde entier, les dames du Ministère des Finances (MINFI) ont célébré la 40e édition de la Journée Internationale de la Femme (JIF) sous le thème : « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ».

Sous la direction du Pr MVEH Chantal, Directrice du CENADI et Présidente du Comité d’organisation pour la deuxième année consécutive, le programme des activités s’est révélé intense, riche en enseignements, en découvertes et en festivités. Entre déjeuner-débat, séances de massages, tournoi de football, danse de salon, marche sportive, visite caritative, parade sur le boulevard du 20 mai et réception dans le cadre enchanteur du complexe de la Mutuelle Nationale des Impôts (MUNDI), savamment décoré pour l’occasion, les participantes ont été comblées.

Les festivités ont débuté officiellement le samedi 1er mars 2025 au Complexe sportif de la Garde Présidentielle, quartier MELEN, par une séance de relaxation, suivie d’une marche sportive et de la finale du tournoi de football féminin. L’équipe de la Direction Générale des Impôts a remporté la victoire 1-0 face à la valeureuse équipe « des Galactiques », composée des dames du CENADI et de la DNCM. La précision des tirs n’avait rien à envier à celle des équipes du championnat national, et les joueuses ont démontré un talent comparable à celui des stars mondiales telles que Vinicius Jr, Kylian Mbappé et Rodrygo.

Après ces efforts physiques, des séances de massages relaxants ont été offertes aux femmes du lundi 3 au mardi 4 mars, ponctuées par un « déjeuner-débat sur le stress en milieu professionnel et familial » dans la salle des cérémonies de la chapelle du Lac, quartier Messa à Yaoundé. Animé par le Dr Bernard METOGO MBARGA, psychologue neurochirurgien au Centre des urgences de Yaoundé (CURY), et par la nutritionniste Nadège Ikindje, ce déjeuner-débat a également été marqué par le témoignage poignant de Mme NGONI, Payeur Général.

Le Dr METOGO a souligné que le stress résulte d’une réaction de l’organisme face à un événement perturbant, et que lorsqu’il devient chronique, il peut avoir des effets néfastes sur la santé physique et mentale. Ils ont recommandé d’identifier les sources de stress, d’adopter une hygiène de vie saine (activité physique régulière, alimentation équilibrée, sommeil suffisant), de pratiquer des techniques de relaxation, de gérer son temps et de se divertir. L’expert a souligné la vulnérabilité accrue des femmes face au stress, comme en témoigne le témoignage de Mme le Payeur Général. La nutritionniste a insisté sur l’importance de prendre soin de soi, d’écouter les signaux de son corps et d’adopter une alimentation équilibrée.

Les échanges ont également mis en lumière la nécessité d’impliquer les hommes dans les prochaines discussions sur le stress, car ils sont également concernés.

Au-delà de ce déjeuner-débat, les activités se sont poursuivies avec une visite caritative au Centre des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun, quartier EKIE à Yaoundé, où des dons de matériel didactique et de denrées alimentaires ont été remis aux pensionnaires et élèves.

Des célébrations mémorables et un message fort

La journée culturelle, en présence du Secrétaire Général du Ministère des Finances, a sans aucun doute été l’un des moments forts de la semaine dédiée à la femme au MINFI. La diversité et la richesse de nos aires culturelles ont été mises en valeur avec brio. Le savoir-faire des dames, tant dans le domaine de l’art culinaire et des danses patrimoniales que dans l’entrepreneuriat féminin et la mise en valeur de leur beauté physique et intellectuelle à travers l’élection de Miss MINFI 2025, a été particulièrement remarquable.

La parade sur le boulevard, avec ses carrés spéciaux arborant chapeaux, parapluies et banderoles aux messages évocateurs tels que « Autonomisation des femmes : stimuler la productivité et la croissance économique » ou « Droits des femmes : valoriser les opportunités offertes aux femmes de diriger et d’innover dans le secteur financier », a également marqué les esprits. Le point culminant des festivités a été la réception offerte par le chef de département au Complexe de la Mutuelle Nationale des Impôts (MUNDI), présidée par le Ministre délégué auprès du ministre des Finances. Des moments festifs ponctués par la remise des médailles et du trophée à l’équipe de la DGI, gagnante du tournoi de football, la prestation enlevée du groupe de danse mixte du MINFI et la surprise de la diva Annie Anzouer, le tout dans un cadre somptueusement aménagé et décoré.

Ces moments de réjouissances n’ont pas éclipsé le thème central de la célébration de cette année : « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ». Dans son discours, la présidente du Comité d’organisation a souligné que ce thème met en lumière l’universalité des droits, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles, tout en rappelant l’importance de l’action globale des gouvernements, des organisations internationales, de la société civile et des individus. Elle a également rappelé que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles sont des éléments essentiels des Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’ODD 5.

Tout en reconnaissant les efforts consentis par la hiérarchie du MINFI en faveur de l’inclusion et de la responsabilisation des femmes à des postes stratégiques, la présidente du Comité d’organisation a suggéré de revoir à la hausse le nombre de postes de responsabilité au rang de directeur et a exprimé le souhait de voir davantage de femmes à la tête des directions générales du MINFI.

Le Ministre délégué auprès du ministre des Finances, dans son allocution, a rendu un hommage mérité à toutes les femmes du MINFI pour leur contribution aux performances du ministère. Il a assuré que le ministère ne ménagerait aucun effort pour donner à son personnel féminin toute sa dignité et que la valorisation du mérite et des valeurs des femmes était une priorité. Il a également promis que cette promotion des talents féminins s’étendrait à tous les échelons, sans discrimination aucune.

Ainsi, galvanisées et motivées, les dames du MINFI ont pleinement profité des festivités de la JIF 2025, avec une pensée émue pour celles qui n’ont pu se joindre à elles.