Vingt personnels du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) ont entamé depuis le lundi 25 septembre 2023 la formation sur l’ingénierie des projets dans les locaux du Cabinet bureau de représentation GMS Consulting Group à Yaoundé. Financée par le budget de la Commission de Bourses et Stages du ministère des finances, cette formation a pour objectif de doter davantage le CENADI de personnels certifiés en Project Management Professionnal (PMP). La formation qui s’étend sur une période de trois mois est repartie en deux phases : une phase présentielle de cinq jours et une phase de cours en ligne et de Coaching sanctionnée par l’examen de certification.
L’objectif de la première phase, décliné par M. Serges ECAM, facilitateur de cette formation, est de permettre aux participants de se familiariser avec les concepts, les approches, les méthodes en management des projets de façon générale et de manière spécifique d’introduire la méthode du référentiel PMBOK qui est une méthode sur laquelle repose le contenu de l’examen du PMP.
Les différents modules d’enseignements portent entre autres sur :
L’alignement vision, stratégie et projet le but étant de comprendre l’alignement stratégique des projets afin de mieux intégrer l’importance du travail en mode projet qui permet de livrer le produit conformément au cahier de charge ;
La typologie des projets notamment les projets entrepreneuriaux, les projets sociaux, les projets de développement, les projets publics et les projets organisationnels. Un accent particulier a été mis sur le cas des projets organisationnels qui sont déployés au sein d’une organisation pour elle-même ou pour un client et qui requièrent un minimum d’exigences allant de la gouvernance du projet à la compétence du chef de projet désigné en passant par l’approche méthodologique utilisée et le niveau de pouvoir et d’influence des parties prenantes.
Les enseignements ont porté également sur les différentes écoles (PMI, Prince2, ISO21502) et approches en management de projet (Prédictive, hybride, Agile,…). L’occasion a permis de définir les termes clés (projet, Programme, portefeuilles,..), d’identifier les contraintes du projet, le rôle du bureau de projet (PMO), de décrire les différentes structures organisationnelles et de différencier « cycle de vie » et « processus » d’un projet. Enfin, il s’est agi d’énoncer les causes d’échecs des projets, d’expliquer le management des projets selon le PMBOK et de faire une comparaison entre la PMBOK6 VS PMBOK 7 qui sont sommes toutes complémentaires.
Tous ces enseignements sont accompagnés de réflexion de groupe sur les aspects abordés, exercices pratiques (Quizz, qcm) ponctués d’animation et de sociométrie.
La phase protocolaire de lancement de cette formation a été marquée, par le mot de bienvenue de la responsable du Cabinet bureau de représentation GMS Consulting Group-Yaoundé, Mme ETONDE Danielle épse MINKAD qui a présenté sa structure et rassurer les apprenants sur la qualité des formations offertes par son cabinet, l’expertise de ses formateurs, la grande expérience et la notoriété dont jouit son institution sur le plan national et international.
Mme le directeur du CENADI, le Pr MVEH Chantal Marguerite, lors de son passage, a tenu à rappeler que le CENADI a besoin des PMP dans le but de remplir aisément sa mission principale qui est d’accompagner les autres administrations dans le montage des projets informatiques et dans le suivi-évaluation des projets des centres informatiques. La promotion actuelle est la plus grande depuis environ 3 ans que le CENADI a entrepris la formation de son personnel. Les personnes retenues doivent de ce fait se sentir privilégiées et même redevables au regard des sacrifices consentis pour leur formation. Elle a recommandé aux uns et aux autres, assiduité, abnégation au travail et succès. La certification étant d’abord individuelle pour l’évolution des carrières avant de permettre au CENADI de capitaliser les connaissances acquises.
La première phase s’est achevée vendredi 29 avec la remise des attestations de participation avec comme challenge le suivi scrupuleux du programme d’étude de la phase pour un succès garantie.
Le 4ème prix, sur les six mis en jeux par l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) au cours du forum sur la transformation digitale du Cameroun tenu du 20 au 22 septembre 2023 à Yaoundé, a été remporté par le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI).
Une reconnaissance obtenue à la suite de l’évaluation, par une équipe d’experts désignée, de la qualité et du niveau de transformation digitale de différentes structures. Etant entendu que la digitalisation est considérée comme un procédé visant à transformer un outil, un process ou un métier en un code informatique afin de le remplacer et le rendre plus performant. Au terme de l’opération, les institutions suivantes se sont démarquées : l’Hôpital général de Garoua, l’Hôpital gynéco-obstétrique de Douala, le Ministère de l’Enseignement Supérieur (MINESUP), le CENADI, le Chercheur indépendant (ayant proposé une solution pour les problèmes de CNI au Cameroun), et le Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC).
S’agissant particulièrement du CENADI, il convient de rappeler que sa transformation digitale est entamée depuis 2019 dans le cadre de sa redynamisation. Aussi, consciente du fait que la base de tout système d’information fiable est constituée d’une part par une infrastructure résiliente et par un personnel qualifié d’autre part, le Centre a entrepris la modernisation de sa plateforme technique en acquérant le serveur IBM Z14 ZRI et en assurant la formation de son personnel. Il compte dans ses effectifs aujourd’hui des ingénieurs certifiés dans divers domaines : IBM Z, LINUX, KUBERNETES, PMP, ORACLE, CCNA, CYBEROPS SECURITY, KAFKA,…
Ce processus de digitalisation suppose aussi la sécurisation des données. Pour cela, le Centre dispose des baies de stockage d’une grande capacité et met en œuvre des techniques d’automation avec des constructions des PIPELINE CI/CD sur des outils de pointe.
Par ailleurs, le CENADI mène activement la veille technologique et a mis en place un tableau de bord (dashboard) précis et détaillé sur les activités à mener à court, moyen et long terme.
La face immergée
L’opportunité offerte par ce forum au CENADI lui a permis de présenter l’une de ses innovations. L’application nGOMNA qui se veut être un portail ou une plateforme unifiée d’intégration des services dans la perspective du egov. nGOMNA ne se contente pas d’automatiser le processus d’obtention du bulletin de solde (avec option de téléchargement, de partage, de notifications en temps réel sur la position de solde, d’avancement) mais entend contribuer à l’amélioration du processus lié à la mise à disposition des bulletins de solde tout en limitant les voies de vente, en redonnant le droit de confidentialité et en facilitant l’édition du bulletin de solde. Il permet également une haute disponibilité desdits bulletins tout en veillant à l’ergonomie dans l’obtention de ceux-ci. Il assure enfin un stockage des bulletins édités dans la mémoire du téléphone.
C’est la première application (iOS et Android) en terme de téléchargements et d’utilisation devant les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) au Cameroun, à date.
Le rapport du FMI (Août 2023) sur l’état de lieux de l’infrastructure IT dans le secteur de la Finance, montre que l’hétérogénéité des systèmes d’informations et la fragmentation du socle informationnelles sont la raison du retard dans la transformation digitale dans l’administration camerounaise. Fort de ce constat, le CENADI se positionne désormais comme d’une part l’hébergeur des loads applicatifs critiques et l’intégrateur des services des différentes administrations sectorielles, en même temps qu’il se projette avec nGOMNA dans la finalisation de la notification des virements mensuels et l’intégration du projet de gestion de la taxe communale par le MINDDEVEL, de nGOMNA Messagerie, de nGOMNA comptage digital des personnels de l’Etat (CODPE)…Preuve que des avancées significatives sont enregistrées dans le cadre de sa transformation digitale dont la récolte des lauriers ne fait que commencer !
La crypto-monnaie ou monnaie cryptographique, cyber-monnaie, crypto-devise, crypto-actif est une monnaie digitale émise de pair à pair, sans l’intervention d’une banque centrale (pour vérifier les transactions) utilisable au moyen d’un réseau informatique décentralisé.
Les récentes actualités sur la question font état de l’adoption (26 Avril 2022) par la République Centrafricaine (RCA) du Bitcoin (crypto monnaie privée) comme monnaie légale et officielle au sein de ce pays. Il suivait ainsi, moins d’un an après, le Salvador qui s’y est engagé en octobre 2021 et l’entrée en vigueur la même année du eNaira au Nigéria, de l’e-celi au Ghana. Les nombreux scandales drainés par les structures de transactions de bitcoins et surtout le fait que d’après les statistiques de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), en fin 2022, « près de 90 % des banques centrales dans le monde ont engagé des études et parfois fait les premiers pas vers le lancement d’une Monnaie Digitale de Banque Centrale (MDBC) ». Les exemples de l’archipel de Maurice, de la Banque d’Algérie, du Maroc, de la Tanzanie, de l’Egypte qui a lancé en 2022 une étude pour l’e-EGP et bien d’autres comme la Chine et les Etats-Unis sont cités.
« En deux ans, le nombre de pays aspirant à la conversion à la monnaie numérique est passé de 35 à 130 pays, ce qui représente 98% de l’économie mondiale », selon le rapport du centre d’études américainAtlantic Council, publié le 28 juin 2023 et cité par le journal Digital Business Africa. Les banques centrales de 11 pays ont déjà lancé les versions numériques de leurs monnaies nationales dont celles des Caraïbes et du Nigeria.
Au regard de ces faits d’actualité, le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), par ailleurs Conseil du Gouvernement sur les questions informatiques a jugé utile de mettre en exergue les enjeux stratégiques face à la disruption probable que pourrait entrainer ce phénomène pour notre économie si certaines dispositions ne sont pas prises.
L’engagement pour la crypto-monnaie des pays voisins (RCA et Nigéria) avec lesquels le Cameroun entretient d’importants échanges commerciaux, le place au confluent des deux principaux types de crypto-monnaies dont une monnaie digitale de banque centrale (publique) et les crypto-monnaies privées. La tentation pour les populations est grande de s’affranchir des instruments de régulation et de contrôle mis en place par la BEAC et la COBAC. Au pire d’effectuer des transactions sans que l’Etat ne puisse en connaitre la nature ou en tirer le moindre centime relatif à la fiscalité.
Les options envisagées
Le Cameroun pourrait ne rien entreprendre face à cette situation. Ce qui équivaut à laisser prospérer les paradis fiscaux d’un genre nouveau avec des effets potentiellement dévastateurs pour notre économie.
Notre pays pourrait opter d’agir en collégialité avec les autres membres de la CEMAC pour demander à la BEAC d’émettre une crypto-monnaie de type MDBC arrimée au Franc CFA. Une option qui serait improductive au regard des accords de coopération monétaire qui lient cette instance à la France et qui la contraindrait à mener de profondes réformes structurelles (conditions préalables) sur le franc CFA notamment sa convertibilité, l’unité de compte, l’interopérabilité, sa cession…
Pour se prémunir, notre pays doit agir seul en développant un programme de capacitation en technologie de blockchain /crypto-assets. L’objectif étant de constituer un portefeuille de crypto-actifs destinés par exemple à certaines dépenses de souveraineté. Il s’agit aussi, de par le biais des transactions au sein de l’écosystème, de comprendre de manière précise les habitudes de nos populations et celles de la sous-région et être en mesure d’apporter des réformes fiscales, juridiques et réglementaires pertinentes dans l’intérêt supérieur du Cameroun. Cette démarche a été adoptée par 87% des pays au monde plus la RCA. Seules la BEAC, la BCEAO et les pays en conflits, en situation de précarité ou d’instabilité restent à la traine.
Cette option permettra de doter progressivement notre pays d’une capacité technique et opérationnelle à exploiter au besoin une plateforme de crypto-monnaie dont le but n’est pas de violer ou outrepasser les cadres juridiques et règlementaires auxquels il a librement consentis, mais de faire face aux visées expansionnistes des monnaies digitales publiques et privées, portées par des lobbies et certains Etats, mais qui à terme ne sont rien d’autres que des « Chevaux de Troies » donc en apparence inoffensives mais qui pourraient être préjudiciables plus tard.
A la faveur d’une mission à New York, USA auprès d’IBM, l’un des partenaires stratégiques du CENADI depuis bientôt trente ans, d’importants échanges ont eu lieu entre le top management et le Vice-Président d’IBM responsable du département crypto-monnaies pour le secteur publique et règlementation juridique. M. Tejasvi Chugh, Vice President Strategy and Corporate Development d’IBM.
De ces échanges, il ressort que les crypto-paiements restent une opportunité exceptionnelle pour l’Afrique qui tient à densifier les échanges Sud-Sud sans systématiquement que ces transactions financières s’adossent sur des monnaies de références à l’instar de l’Euro ou du Dollars. Si nous prenons en compte le cas du Cameroun et du Nigeria qui partagent non seulement une longue frontière de près de 1690 km et des échanges économiques importants, l’hypothèse de disposer d’un cadre commercial d’échange en token cryptographiques pour ses opérateurs économiques est susceptible d’améliorer significativement la balance de paiement des deux Etats. Tout en réduisant leur dépendance aux devises de l’Euro et du dollar qui sous-tendent les monnaies locales respectives des deux pays.
Le CENADI, de concert avec IBM, travaille à élaborer le cadre expérimental d’un Hackaton digital qui permettra de mettre autour de la table en plus de la communauté des développeurs, des experts fiscaux, douaniers, juristes, la banque centrale, et les opérateurs économiques à l’effet d’éprouver les scenarii de faisabilité qui pourraient faire l’objet d’une implémentation grandeur nature portant sur un cross-border payment eNaira # eCFAToken.
Cette expérience pourrait s’appuyer sur l’infrastructure mainframe IBM z14r1 déployé au CENADI qui dispose d’ores et déjà des processeurs cryptographiques nécessaire pour garantir la non-répudiation et la sincérité des écritures sur une blockchain privée.
Comme toutes les autres administrations du Ministère des Finances (MINFI) et de concert avec le monde entier, le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) a célébré avec faste la 137e édition de la Fête Internationale du Travail dont le thème central était « Résilience et travail décent, agir ensemble au sein du monde du travail pour améliorer les conditions de vie et l’inclusion sociale ».
Une série d’activité a été organisée à l’occasion du 25 au 26 avril 2023. Il s’agit notamment de la campagne de dépistage des maladies telles que le diabète, l’hypertension artérielle, les hépatites B et C puis l’hypercholestéromie… Ces dépistages ont eu lieu dans divers sites dont la salle des actes du Ministère des Finances, l’infirmerie de la Direction générale des Impôts et de l’infirmerie de la Direction Générale des Douanes. Dans le même temps, a été organisée la vaccination contre l’hépatite B. Cette activité a connu un engouement certain. La première dose de vaccin contre l’hépatite B a été administrée séance tenante pour les personnes déclarées non porteuse du virus lors du dépistage. L’administration des autres doses s’est poursuivi jusqu’au 16 mai 2023. La vaccination est entièrement prise en charge par le MINFI.
La conférence débat organisée à la Salle des Actes du MINFI autour du thème de célébration avait pour exposant le Professeur Armand LEKA ESSOMBA. En présence du Secrétaire général du MINFI, EDOA Gilbert Didier, l’intervenant après avoir définit le travail décent et les conditions qui l’entourent, a suscité une auto-évaluation au sein du personnel afin de déterminer si les uns et les autres sont des travailleurs résilients au sens de la productivité quelques soient les conditions de travail.
Lors des échanges, le secrétaire général a affirmé que l’efficacité du personnel dépend de sa résilience au travail tout en promettant une amélioration entre autres des conditions d’hygiène dans les toilettes et ailleurs ainsi que la disponibilité de l’Internet.
Quant à l’investissement humain, initiative propre au CENADI, un nettoyage des locaux suivant une répartition préétablie a fédéré la quasi-totalité du personnel le vendredi 28 avril 2023 dès 8h avec la distribution du pack de matériel d’entretien par la Division des Affaires Administratives et Financières (DAAF). Du petit personnel aux chefs de divisions sous la supervision de Mme le directeur, c’est le cœur à l’ouvrage que le sol, les vitres, les murs, les toilettes, la cour avant et arrière ont été passés au peigne fin. L’exemple le plus parlant est celui de la salle machine où le chef /DEL en tête de file a curé avec ses collaborateurs le parquet à plusieurs reprise ne laissant nulle place à la poussière ou à la crasse. Les carreaux, les tables de travail et pupitre ont retrouvé leur éclat d’antan. La hiérarchie a apprécié à sa juste valeur l’adhésion à cette activité qui se veut désormais périodique au CENADI en vue de maintenir notre environnement de travail propre. Un repas de corps a été partagé en toute convivialité à la fin du nettoyage.
Après avoir pris part à la marche sportive puis au fitness et à la parade au boulevard du 20 mai vêtus tous du pagne ministériel, les Cenadiens ont honoré massivement de leur présence à la réception offerte par le Ministre des Finances. Cette présence a été d’autant plus remarquable que le concours de danse organisée à cette occasion a été remporté par M. FOUDA MELINGUI Fabrice en service à la Division de la Téléinformatique et de la Bureautique (DTB) du CENADI. Ambiance et couleurs étaient au rendez-vous.
Les archives du Centre National de Développement de l’Informatique ont reçu le 19 avril 2023, la visite d’une délégation conduite par le Dr Esther OLEMBE, enseignante à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC), par ailleurs Directeur des Archives Nationales. Outre le Professeur Edouard VASSEUR et le Dr Emmanuelle BERMES, deux enseignants chercheurs de l’Ecole Nationale de Chartes de l’Université de Paris Sorbonne (ENC), la délégation était composée de quatre enseignants titulaires et associés ainsi que de deux étudiantes de l’ESSTIC.
Cette visite guidée du dispositif technique de stockage des données du CENADI a été précédée par une séance de travail qui a permis au Directeur du CENADI de présenter sa structure qui, en tant que bras séculier de l’Etat dans le domaine de l’informatique de service, est pionnier dans le stockage des données numériques. « C’est avec Antilope que nous sommes intéressants pour vous » a affirmé Mme le Directeur à ses hôtes. Depuis plusieurs décennies en effet, c’est cette application qui a accompagné le CENADI dans la Bande magnétique, la sauvegarde et l’impression des listings de toutes les opérations de sauvegarde.
Depuis sa création en 1988 en effet, a indiqué le Prof. MVEH Chantal Marguerite, le CENADI s’est fixé pour objectif d’héberger, stocker les données des agents de l’Etat de manière à permettre leur récupération, mieux à les restituer en temps voulu, 7/7 24h/24H. Tout a commencé avec les bandes magnétiques puis les disquettes et maintenant dans un mainframe à travers un logiciel qui s’adosse sur le classement physique. La technologie a évolué, faisant de la récupération des anciennes données stockées dans des supports archaïques pour leur archivage numérique, une préoccupation et un impératif capital.
IBM entend ainsi aider le CENADI à retrouver les vieux équipements pour lire ces bandes et autres disquettes afin de faciliter la numérisation des informations qu’elles contiennent. Pour ce faire, des pistes d’accompagnement d’une entreprise basée à Londres sont envisagées. En attendant, un travail de classement a commencé. Il laisse voir ces données rangées en salle machines dans des caisses et des armoires sous forme de bandes magnétiques et de disquettes.
Les échanges qui ont suivi cette présentation ont permis aux visiteurs d’exprimer leur intérêt à œuvrer dans la numérisation des données stockées au CENADI. Elle leur a permis également de comprendre que jusque-là il y a eu une sorte de classement qui ne correspond pas aux canons de l’archivage avec notamment les problèmes de rupture dans les bandes qui rend difficile la lecture en continue de celles-ci. Le Dr OLEMBE n’a pas manqué de dire aux étudiants de la délégation qu’ils y avaient là de quoi s’occuper utilement « archivistiquement » parlant s’entend.
Cette visite au CENADI rentrait dans le cadre des activités connexes à la tenue, du 17 au 21 avril 2023 à Yaoundé, de l’atelier sur : « Archives et formations en archivistiques et ingénierie du document à l’ère du numérique » organisé conjointement par l’ENC ET l’ESSTIC.
Le Centre National de Développement de l’Informatique a pris une part active dans les activités marquantes la 38ème édition de la Journée Internationale de la Femme qui avait pour thème « Pour un Monde Digital Inclusif : Innovation et Technologies pour l’égalité des sexes ». Entre conférences-débat dans ses locaux et à l’extérieur (MINFOPRA et Ambassade des Etats Unis), activités culturelles, caritatives, sportives et récréatives, la symphonie orchestrée avec maestria par son Directeur le Pr MVEH Chantal a été sans précédent.
Dans l’organisation mise en place par la coordination générale au Ministère des Finances, le CENADI a été choisi pour servir de cadre aux Journées portes ouvertes (JPO) et à la conférence- débat qui a eu lieu le lundi 06 mars 2023 dès 10h et avait pour thème : « L’apport des innovations technologiques dans l’autonomisation de la femme et digitalisation inclusive des tâches au MINFI ».
En raison des contraintes budgétaires, les JPO n’ont pas pu se tenir sous le format initial. Les différentes structures du MINFI à savoir : La Direction Générale des Douanes, la Direction Générale du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire, la Direction générale du Budget, la Direction des Ressources Humaines, la Division des Systèmes d’Informations et le CENADI (Mmes Nyom Emmanuelle et Bilong Michèle étaient les portes étendard du Centre) ont présenté à tour de rôle les innovations et autres applications utilisées au quotidien pour améliorer le service rendu aux usagers du MINFI et diminuer la pénibilité des tâches administratives.
Les experts
S’agissant de la conférence débat proprement dite, le panel avait pour modérateur le Pr Nadine MACHIKOU. Agrégée de Science Politique et Professeure titulaire des universités ; actuelle Vice-rectrice en charge de la recherche et de la coopération et des relations avec le monde des entreprises à l’Université de Yaoundé II (Cameroun) et Directrice de séminaire à l’École supérieure internationale de guerre du Cameroun.
Le reste du panel était composé de deux experts dont Mme BILOA AKOSSOAVI Marie Thérèse, Inspecteur Pédagogique national, Chef section Science de la vie et de la terre, Education à l’environnement, hygiène et Biotech au Ministère des Enseignements Secondaires. Mme Biloa a œuvré pour la formation en digitalisation et planification à Nairobi au Kenya. Elle est diplômée de l’Institut Supérieur de Management Public du Cameroun. Elle a été longtemps inspecteur régional. En tant qu’inspecteur national, elle participe activement à l’organisation des examens officiels qui ne peut se passer de nos jours des TIC.
Le second expert n’était autre que le Pr MVEH née ABIA Chantal Marguerite, Maître de Conférences (Génie Informatique) à l’Université de Yaoundé I. Directeur du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), depuis Septembre 2018. Avant d’être nommée au CENADI, elle était Chef de la Division Informatique du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) entre Janvier 2009 et Septembre 2018.
Les leçons
C’est autour de ces 3 personnalités que s’est déroulée la conférence dont on peut retenir essentiellement s’agissant de la « digitalisation inclusive des tâches au MINFI », que la plupart des outils numériques et technologiques qui y sont conçus sont l’œuvre aussi bien des hommes que des femmes de ce département ministériel. C’est le cas à la Direction Générale des Douanes qui dispose des applications Camcis (Cameroon Customs Information System), le Centre d’Assistance et d’Information Nexxus+,« Cosmos » ; à la Direction Générale des Impôts avec FISCALIS, HARMONI et MESURE ; à la DG du Trésor, avec Cadre, SYGMA et SYSTAC ; à la DG du Budget, de PROBMIS, ANTILOPE et ESD-SOFT. Dans l’administration centrale, la digitalisation se situe au cœur du traitement des dossiers administratifs. Le renforcement des capacités des personnels dans ce domaine est régulier et concerne tout le personnel. On peut de ce fait affirmer que la digitalisation des tâches au Minfi se présente comme un modèle à promouvoir pour une inclusion numérique plus globale… Au Minfi, la question de l’inclusion numérique ne se pose pas dans sa valeur intrinsèque mais dans sa capacité à être un levier de l’autonomisation de la femme…
S’agissant de « l’apport des innovations technologiques dans l’autonomisation de la femme», le débat a fait état de ce que les femmes sont les grandes exclues du monde numérique. En effet, d’après l’Union Internationale des Télécommunications, 37% des femmes n’utilisent pas internet. Cette exclusion a des conséquences désastreuses sur les plans économiques et financiers. D’après l’ONU, l’exclusion des femmes du monde numérique a réduit de 1 000 milliards de dollars US le produit intérieur brut des pays à revenu faible et intermédiaire au cours de la dernière décennie. ONU-Femmes montre que d’’ici 2050, 75% des emplois seront liés aux domaines scientifiques et technologiques. Pourtant, aujourd’hui, les femmes n’occupent que 22 % des postes en intelligence artificielle, pour ne citer qu’un exemple. Pour rattraper le gap, elles ont des défis à relever tant sur les plans matériels (équipements informatique et problèmes de connectivité), cognitif (l’analphabétisme moderne) qu’adaptatif (les usages qui génèrent de la valeur.
Si la digitalisation est un révélateur des inégalités structurelles et sociétales, elle représente aussi une opportunité immense d’autonomisation et d’émancipation, avec la possibilité pour les femmes d’accéder à une indépendance financière, d’améliorer leurs perspectives de carrière et d’acquérir de nouvelles connaissances.
Les technologies digitales deviennent omniprésentes et sont un levier efficace de l’autonomisation des femmes à condition de faire la promotion de la “culture numérique » une priorité ; de favoriser l’autonomisation des femmes au moyen d’Internet par l’inclusion numérique, ou e-inclusion et d’assurer une sécurisation de l’accès à Internet pour que la femme ne soit plus victime de harcèlement, d’injures, de piratage, hameçonnage, usurpation d’identité numérique et autres actes de délinquance et de criminalité sur le net. Il faut surtout que les femmes se forment en matière de technologies digitales afin d’en tirer profit.
Déploiement ailleurs
Toujours dans le cadre des causeries éducatives autour de la thématique choisie cette année, le Directeur du CENADI a donné une communication le 07 mars 2023 au MINFOPRA sur le thème : « Accessibilité et numérique responsable ». De cet exposé, l’on retient entre autres que l’accessibilité numérique permet à tout le monde, sans discrimination, d’avoir accès aux services numériques, indépendamment de la situation de l’utilisateur. C’est un enjeu majeur au même titre que le bilan carbone dans la stratégie du numérique responsable. Seulement, notre style de vie actuel, nos usages numériques (l’utilisation que nous faisons de notre matériel informatique et des outils) ont un impact sur notre environnement, sur l’économie et sur la société. Les emails que nous envoyons, la télévision que nous regardons, les visioconférences auxquelles nous assistons dans le cadre du télétravail, le streaming, le wifi…
« Notre responsabilité est de diffuser les bonnes pratiques d’hygiène numérique pour limiter cet impact. L’idée étant de contribuer, à une échelle aussi petite soit-elle. Nous sommes tenus d’agir. Non pour régler le problème, mais au moins pour en limiter les effets. Le numérique responsable étant un sujet relativement récent et technique, il est nécessaire que l’on se l’approprie et se forme sur la question ».
A l’ambassade des Etats Unis, Mme le Directeur du CENADI a été conviée aux échanges sur ‘Digitall : Innovation and technology for gender equality’ organisé en partenariat avec Tech Women Cameroon. Une organisation qui œuvre et encourage la prochaine génération de femmes leaders dans les domaines de la Science, de la Technologie, de l’Ingénierie et des Mathématiques.
Au-delà de l’activité intellectuelle, le CENADI a pris part à la journée sportive notamment la séance de 2 heures de fitness au stade de la Garde Présidentielle à Obili. Espace qui a accueilli par la suite la rencontre de handball entre l’équipe de la DGB (qui avait dans ses rangs, Mme Abanda Ajomo Paule Adrienne CEA à la DEL/CENADI) et celle du MINTOUL. Rencontre qui s’est soldée par la victoire de la DGB 24 à 23.
Le CENADI était aussi présent à la journée culturelle aux côtés des autres structures du Programme 034 qui représentaient les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest, au défilé au Boulevard du 20 mai, à la réception offerte par le MINFI au Palais des sports et à la soirée de gala du Programme 034 où l’honneur lui revenait cette année de remettre le bouquet de fleurs au DGB, responsable du Programme. Mme BILONG s’est acquittée avec brio de ce devoir en langue de Shakespeare.
A chacune de ces articulations, les dames du CENADI ont brillé par leur présence, la qualité de l’exécution des pas de danse, la discipline, l’esprit combatif. Elles ont pris du plaisir à participer à ces activités et apprécié la présence à leurs côtés de leurs collègues hommes.
Dans les Centres informatiques de Douala, de Garoua et de Bafoussam, le personnel féminin s’est illustré dans les activités intellectuelles et caritatives.
Le Directeur du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), le Dr Chantal Marguerite ABIA épse MVEH a conduit une mission auprès de la compangnie américaine IBM du 24 octobre au 1er novembre 2022. L’objectif était de finaliser la feuille de route qui faisait l’objet de travaux depuis quelques mois avec des experts d’IBM, de renouer les relations avec le siège de IBM au vu des difficultés rencontrées avec son partenaire local CFAO Technologies et enfin d’entrevoir l’acquisition du prochain serveur Z IBM destiné au site de relève.
Faisaient partie de la délégation le Chef de la Division de l’Exploitation et des Logiciels, M. Epie Ngene Goddy et l’Architecte Système z/OS, M. Bello Fils Bertrand.
Le programme de ce séjour a été marqué par les visites sur site des installations de IBM auréolées de nombreuses présentations suivies d’échanges nourris. Que ce soit au siège IBM à Poughkeepsie ou à IBM Innovation Studio Alstor Place New York ou encore à IBM Taconic la délégation a apprécié le savoir-faire et les innovations de cette compagnie à travers la salle quantum computing d’IBM, l’intelligence artificielle appliquée à la conduite automobile, le deep learning, l’évolution du stack technologique depuis la découverte de l’ordinateur à ce jour et l’application de l’Intelligence Artificielle et de la robotique sur la plateforme maximo d’IBM. Ils ont visité l’unique site de fabrication, d’assemblage, de montage et de distribution des mainframes IBM Z dans le monde. où un bref historique des mainframes depuis la genèse à ce jour et où des tests poussés où les serveurs Z subissent des charges de traitement sans cesse croissantes dans des environnements de chaleurs élevées avoisinant les 36°.
Ce voyage a permis au Dr MVEH de présenter la perspective du client CENADI et les objectifs escomptés. Tout en remerciant l’équipe d’experts IBM qui a fait le déplacement de Yaoundé en février 2022 et qui a permis à l’équipe du CENADI de travailler sur une feuille de route et de montée en capacités sur plusieurs axes, Mme le directeur a rappelé que le Centre est client mainframe IBM depuis près de 45 ans. Il dispose à son actif une expérience cinquantenaire sur la technologie IBM. Il nourrit l’ambition de s’ériger en un Centre d’hébergement de données de l’Etat du Cameroun au vu des difficultés que rencontrent les administrations sectorielles en termes de charges OPEX , ce qui a pour conséquence la mise au rebut de certains projets IT prometteurs. Dans la même lancée, en soulignant la masse de données importantes dont dispose le Centre sur des supports obsolètes et non exploitables en l’État, le Dr MVEH a sollicité l’assistance d’IBM pour une extraction desdites données pour à la fois permettre à l’Etat d’avancer sur des affaires litigieuses ou contentieuses et pour disposer d’un socle d’informations propices à l’analytics et à l’intelligence artificielle destiné aux Universités d’Etat du Cameroun.
Pour clôturer son propos, le Directeur du CENADI a souligné que le choix d’IBM est un choix de raison dans la mesure où cette infrastructure a été le garant de la continuité des opérations même pendant les périodes tumultueuses de la vie de notre nation et cette résilience était l’argument qui justifiait l’orientation du Centre aujourd’hui à poursuivre avec des investissements importants sous l’impulsion du Ministre des Finances qui a aussi entrepris de former un personnel jeune sur lesdites technologies.
A la fois surprise et émue, la Vice-Présidente d’IBM a affirmé que son entreprise était flattée de disposer d’un pareil retour d’expérience de la part d’une agence centrale d’un pays au sud du Sahara ayant une expérience de si longue date avec les technologies IBM.
Dans la même lancée, le Vice-Président, Strategy and Corporate Development d’IBM tout aussi surpris de la riche expérience du Cameroun sur les mainframes a affirmé que “les clients de la carrure du CENADI sont une véritable mine d’or pour l’entreprise. Leur retour d’expérience est vital pour les innovations subséquentes qu’IBM pourrait apporter aux mainframes”.
A sa suite M. Ray Newson, Principal Product Manager IBM Z Hardware strategy a reconnu que la trajectoire du Centre semble avoir été calquée sur la stratégie d’IBM qui entend désormais appuyer les entreprises pour les doter non seulement d’infrastructures résilientes mais hautement sécurisées dans un contexte de large adoption des technologies Cloud ou infonuagiques. Ainsi, IBM a affirmé clairement sa volonté entière d’appuyer le CENADI dans la restauration des données. Au préalable, le Centre devra effectuer l’inventaire de l’ensemble des supports de données pour permettre à leurs experts d’entamer les études visant leur restauration. Sur la question de l’amélioration du stack du CENADI pour en faire une plateforme agnostique aux différentes charges du gouvernement, M.Ray Newson a expliqué que l’acquisition de Redhat par IBM à hauteur de 44 milliards de dollars visait à doter les clients IBM d’une plateforme suffisamment ouverte tout en demeurant extrêmement sécurisée.
Round up des communications
Le séjour newyorkais de la délegation du CENADI a été meublé par des communications sur le savoir-faire de la compagnie IBM. Ainsi, l’équipe CENADI a été édifiée sur IBM zSystems Strategy & Overview, mais aussi sur l’intelligence artificielle sur les systèmes IBM z, la sécurité sur IBM z, Linux sur IBM zSystems et efficience. La Modernisation des applications et la containerisation, les dernières innovations technologiques d’IBM, l’alignement sur les actions futures ont fait également partie de ces présentations.
Mme Elpida Tzortzatos dans son exposé sur l’intelligence artificielle sur les systèmes IBM Z a présenté les différentes innovations de IBM. Puis elle s’est appuyée sur le cas du payroll au CENADI en expliquant l’apport que pourrait avoir l’Intelligence Artificielle (IA) dans la détection et la lutte contre la fraude avec comme prime la protection de la fortune de l’Etat. Elle a saisi cette occasion pour expliquer au CENADI comment réussir un usage intensif de l’Intelligence Artificielle sans toutefois dégrader la performance des processus traditionnels. A la question de savoir comment le Centre pourrait profiter des innovations pour accompagner les Universités d’Etat camerounaises. Etant entendu qu’aucune ne dispose d’un centre de calcul approprié. Et que seul le CENADI possède des machines en mesure de rivaliser avec les calculateurs, Mme Elpida Tzotzatos a réitéré la volonté d’IBM d’appuyer le Centre en s’assurant que chaque strate de la solution est rendue accessible pour faire des utilisateurs des experts en Intelligence Artificielle et non simplement les utilisateurs comme c’est le cas avec les structures et agences de l’Etat qui hébergent des données à l’instar du CENADI.
Au cours de la présentation sur la sécurité des systèmes IBM z, M. Jonathan Bradbury a rappelé que le mainframe est aujourd’hui l’une des machines les plus sécurisées sinon la plus sécurisée qui existe et qui héberge plus de 70% des loads critiques dans le monde du fait de sa résilience sécuritaire. Malgré les avancées technologiques exponentielles, a-t-il ajouté, IBM s’est toujours assuré que la sécurité ne fait l’objet d’aucun compromis dans la mesure où il bénéficie de la confiance des Etats et des industries parmi les plus critiques et sensibles.
Il a toutefois relevé la menace structurelle qui pèse sur l’ensemble des hébergeurs des données dans le monde face à la montée fulgurante de l’informatique quantique. En effet, et dans la stratégie d’IBM, d’ici une dizaine d’années les calculs quantiques deviendront monnaie courante. Ce qui signifie que les données sensibles aujourd’hui indéchiffrables des Agences et des entreprises pourraient être déchiffrées à n’importe quel bout du monde. A ce jour, a-t-il rassuré IBM est la seule entreprise à mettre sur le marché les serveurs quantiques-safe. Le CENADI qui envisage s’offrir un nouveau serveur z pour les opérations de son site de relève devrait absolument comprendre et cerner les nouveaux défis ainsi que les enjeux qui seront ceux des Etats qui veulent garantir l’intangibilité de leurs données.
Les échanges avec les experts du panel d’IBM ont permis aux Ingénieurs du Centre de comprendre la tendance actuelle où des entreprises d’un nouveau genre en ‘sniffant’ les paquets réseaux sur les communications sans fil et les fibres optiques sous-marines se constituent un patrimoine de données cryptées appartenant à des tiers et qui le moment venu seront déchiffrées et serviront soient à faire du chantage ou à pirater des systèmes qui sont aujourd’hui complètement étanches et inviolables d’un point de vue sécuritaire. Pour un pays comme le nôtre, cela reviendrait à pouvoir lire en clair les données des communications téléphoniques cryptées des services de renseignement ou de décrypter la base de données biométrique de la Police camerounaise, ce qui reviendrait à entrer en possession avec le patrimoine identitaire de tout un pays.
Pour finir, il a invité le CENADI en sa qualité d’Agence Nationale Étatique à prendre au sérieux une telle menace et à jouer les évangélistes de la technologie quantum auprès des structures sensibles du pays à l’effet d’être un précurseur de l’évolution technologique et non une victime.
La présentation de Nada Santiago quant à elle a porté sur Linux One Hardware Offering Manager. En substance, il ressort qu’aujourd’hui grâce aux serveurs Linux One, les entreprises sont en mesure de consolider au sein des serveurs mainframes les loads qui auraient autrement sollicité plusieurs formes de serveurs réparties dans des espaces 8 fois plus grands qu’un serveur Linux One classique. Cette concentration de la puissance de calcul permet de réduire non seulement l’empreinte carbone, mais aussi et surtout entraîne une réduction significative de la consommation électrique. Rendue à une Agence nationale comme la nôtre, c’est plusieurs administrations qui pourraient voir leurs données hébergées au sein d’un même serveur avec des réductions significatives en termes de CAPEX et OPEX.
Le but de la présentation portant sur la modernisation et la containerisation des applications faite par M. Nathan Dotson, Principal Product Manager, IBM zNext Systems (en sa qualité de Chef de Projet serveurs IBM z next generation qui sortiront vers 2027 soit plus de cinq (05) ans après la sortie du tout dernier IBM z16 ) et Matt Mondics, Technical Sales Enablement Specialist – Hybrid Cloud on Z avait pour objectif de collecter les attentes des clients sur ce qui pourrait être digne d’intérêts dans les prochains serveurs IBM tout en donnant au client de solides garanties sur l’avantage compétitif et technologique des serveurs IBM z et de la technologie IBM.
L’exposé futuriste annonçant les mutations au sein du stack d’IBM a permi au CENADI d’envisager l’avenir tel que projeté par IBM et la transition technologique entre les architectures traditionnelles hétérogènes et leurs consolidations au sein de ce qu’IBM a baptisé le ‘Single Integrated Fabric’.
En d’autres termes et selon Nathan Dotson, les prochains serveurs auront la capacité d’assurer concomitamment et simultanément toutes les opérations d’hébergement et de colocation de manière agnostique, la modernisation avec la transition vers les loads dit “cloud native”, l’intégration et l’automation des environnements z/Os et systèmes ouverts avec la technologie dit du Cloud hybrid, les fortes capacités de calculs, de transmission et de résilience, l’intelligence artificielle et l’analyse des données en temps réel pour la prise de décision et l’hyperledger fabric qui est le précurseur des technologies dites de la blockchain.
Matt Mondics quant à lui dans le déroulé de sa présentation a fait la lumière sur la containerisation des applications qui est un pan important de la stratégie de modernisation du CENADI. A l’aide de cas pratiques, il a illustrer l’aisance de déployer au travers d’Openshift n’importe quelle application sans réellement se soucier de plusieurs préalables qui aujourd’hui incapacitent le CENADI à accueillir des dizaines de loads d’autres administrations alors qu’il dispose de la puissance de calcul nécessaire.
C’est avec beaucoup d’intérêts que la délégation du CENADI a suivi la communication sur la cryptomonnaie, phénomène actuel qui fait des émules. Avec une emphase sur les cas pratiques pilotés directement par IBM auprès des pays et de certaines grandes firmes, la présentation de Saket Sinha, Senior Partner and Global Vice-President, Financial Services of IBM portant sur le consulting IBM sur les aspects attenants à la gestion et le contrôle des assets dits digitaux (crypto-monnaies, crypto-assets…etc) des Agences Gouvernementales (comme le CENADI) a ouvert de nombreux horizons. En attendant que le sceau de la confidentialité soit levé sur les travaux menés et dont le caractère innovateur des solutions est impressionnant, Saket Sinha a fait savoir globalement que la nature des assets digitaux actuellement entretenus dans le portefeuille de solution d’IBM concerne la banque de détails, la banque d’investissements, le secteur de l’assurance, la trésorerie d’entreprise, les cartes et moyens de paiements des crypto-assets, la gestion des fonds alternatifs, les pensions de reversions, etc.
Certains pays expérimentent actuellement sur une plateforme IBM soit un projet de Banque de détails avec HSBC soit la possibilité d’émettre des crypto-assets directement auprès des Banques commerciales. La plupart des technologies utilisées tournent sur les infrastructures de la classe de celle dont dispose le CENADI. Ce qui lui confère un réel avantage si des simulations devraient être effectuées.
Au terme de sa présentation, Saket Sinha a proposé au CENADI de partir sur un modèle de hackathon avec un cas pratique de cross-border payment avec un pays comme le Nigeria qui dispose déjà d’une crypto-monnaie de banque centrale. Cette démarche affirme-t-il aura le mérite de permettre aux parties prenantes de l’écosystème financier du Cameroun de comprendre les enjeux et les bénéfices découlant à être un pionnier sur un secteur qui s’annonce être le plus disruptif pour les 20 prochaines années avec des effets potentiellement dévastateurs pour les Etats qui ne seront pas équipés à le comprendre ou à en faire face.
En termes de perspectives
Le Vice-Président, Strategy and Corporate Development d’IBM au cours des échanges a évoqué les axes d’intérêts que le CENADI pourrait explorer pour impulser la stratégie de la transformation digitale de l’Etat du Cameroun. Son approche préconise un fort accent par le Centre sur l’innovation technologique; le focus client; la création de nouveaux écosystèmes et la soutenabilité de l’initiative. Sur la base de statistiques qui ont prévalu chez plusieurs autres clients de multinationale ou de pays, il a fourni au CENADI une démarche arpentée de quick wins monétisable.
Pour lui, il existe trois défis majeurs à surmonter par le Centre au rang desquels procéder à l’hébergement d’applications hétérogènes, ce qui justifie la cloudisation du stack logiciel du Centre. Ensuite, faire appel à l’analytics et à l’intelligence artificielle pour faciliter la prise de décision sur les données hébergées par le Centre et pour les administrations sectorielles concernées. Et enfin, réaliser la virtualisation et l’automation pour réduire les charges opérationnelles du Centre et adresser la soutenabilité.
Il a réitéré à Mme le Directeur du CENADI la disponibilité de son équipe de Consulting à appuyer le Centre dans sa montée en capacités et la convergence de son expertise pour s’ériger en un Centre d’excellence vitale pour la transformation digitale et numérique du Cameroun.
Le séjour de la délégation du CENADI a été riche et les échanges fructueux. Dans ses bagages, l’équipe a obtenu de IBM l’assurance de:
La formation des cadres du CENADI aux USA à zéro frais;
Le suivi et la mise en exécution des chantiers en mode d’expérimentation;
L’assistance technique des USA sur les déploiements des solutions innovantes portant sur le Cloud privé;
L’assistance technique, organisationnelle et même juridique à la demande si le Cameroun venait à envisager la mise sur pied d’un hackathon pour explorer la faisabilité d’un cross-border payment en crypto-monnaie avec le Nigeria;
Une assistance directe dans le dimensionnement et la construction du prochain serveur IBM Z destiné au site de relève;
Une assistance dans le récupération et la restauration de l’ensemble des données du Centre stockées dans des supports obsolètes.
La salle des réunions du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) a servi de cadre, mercredi 14 décembre 2022, dès 11h52 mn, au troisième dialogue de gestion interne du CENADI. La séance était présidée par madame MVEH Chantal, Directeur du CENADI.
L’ordre du jour portait essentiellement sur l’évaluation de la mise en œuvre des activités du Plan de Travail Annuel (PTA) du programme 034 ainsi que celles du plan de travail interne, suivi de la présentation des résultats sur la nomenclature des activités du programme 034, les recommandations de Mme le Directeur et les divers.
Dans son propos liminaire, Mme le Directeur, après les civilités d’usage et les souhaits de bienvenus empreints de félicitations aux nouveaux promus, a demandé à tous de travailler pour la République et non pour soi-même. Tout en reconnaissant que le travail paye, Elle a souligné qu’en plus de ce travail l’environnement et le comportement sont déterminants. Pour cela, il faut se faire remarquer par un comportement positif. Aucun chef n’accepte de ne pas être respecté a-t-elle martelé.
Cette mise au point faite, Mme le directeur a passé la parole aux différents chefs de divisions pour la présentation de l’état d’avancement de leurs activités. A la suite de ces présentations un ensemble de recommandations a été formulé. Il s’agit entre autres d’enclencher les procédures disciplinaires à l’endroit des personnels absentéistes, de cibler les collectivités décentralisées (et/ ou les administrations publiques, parapubliques et entreprise privées) devant bénéficier de l’accompagnement du CENADI dont la nature et les critères doivent au préalable être définis.
Pour toutes les activités PTA et Hors PTA, Mme le directeur a recommandé de rédiger des rapports sur ce qui a été fait, ce qui reste à faire tout en signalant les difficultés rencontrées. Dans le même ordre d’idées, elle a invité les chefs de divisions à déposer les rapports annuels au plus tard le 26 décembre 2022.
Elle les a par ailleurs invité à déléguer le travail à leurs collaborateurs, à faire le point sur ce qui a marché et ce qui n’aura pas marché. Ils ne doivent pas attendre le contrôle de gestion pour travailler sur une activité inscrite dans le PTA a-t-elle précisé étant entendu que tout le monde n’est pas obligé d’être dans le PTA. Enfin, elle leur a demandé de mener une réflexion sur la nomenclature des activités du CENADI.
A ce propos, le Chef de division des Affaires Administratives et Financières (DAAF) a rappelé que lors du dernier dialogue de gestion du programme 034, le CENADI a affiché un taux pas du tout satisfaisant. Son souhait a été de voir celui-ci s’améliorer en fin d’exercice.
Par ailleurs, elle a fait savoir que le Contrôle de gestion a demandé à chaque structure de réfléchir sur une banque d’activités ayant la même nomenclature que les activités du PTA. A ce jour, la banque du CENADI affiche 16 activités perfectibles dans lesquelles il faut puiser pour la préparation du PTA.
A la faveur de la XIIIe conférence annuelle des rencontres francophones de la protection des données personnelles, notre rédaction s’est donnée pour devoir de sensibiliser et d’informer sur les notions de Donnée personnelle, traitement de données, et de « Règlement Général sur la Protection des Données » (RGPD).
donnée personnelle
Par définition, une «donnée personnelle» est «toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable». Une personne pouvant être identifiée directement (exemple : nom, prénom) ou indirectement (exemple : par un identifiant (n° client), un numéro (de téléphone), une donnée biométrique, plusieurs éléments spécifiques propres à son identité physique, physiologique, génétique, psychique, économique, culturelle ou sociale, mais aussi la voix ou l’image, etc.
traitement de données personnelles
Il s’agit d’une opération, ou ensemble d’opérations, portant sur des données personnelles, quel que soit le procédé utilisé (collecte, enregistrement, organisation, conservation, adaptation, modification, extraction, consultation, utilisation, communication par transmission diffusion ou toute autre forme de mise à disposition, rapprochement). Un traitement de données personnelles n’est pas nécessairement informatisé : les fichiers papiers sont également concernés et doivent être protégés dans les mêmes conditions.
LE RGPD
Le sigle RGPD signifie en français « Règlement Général sur la Protection des Données » et « General Data Protection Regulation » ou GDPR en anglais. Le RGPD encadre le traitement des données personnelles sur le territoire de l’Union européenne.
Il impacte également les relations entre les autres états et l’Union européenne. Aussi, tout organisme quels que soient sa taille, son pays d’implantation et son activité, peut être concerné par le RGPD dès lors qu’elle est établie sur le territoire de l’Union européenne, ou que son activité cible directement des résidents européens. C’est le cas par exemple d’une société établie en France, qui exporte l’ensemble de ses produits au Maroc pour ses clients moyen-orientaux doit respecter le RGPD. De même, une société établie en Chine, proposant un site de e-commerce en français livrant des produits en France doit respecter le RGPD.
Le RGPD renforce l’obligation d’information et de transparence à l’égard des personnes dont les données sont traitées. Ces personnes (clients, collaborateurs, prestataires, etc.) ont donc des droits sur leurs données : droit d’accès, de rectification, d’opposition, d’effacement, à la portabilité et à la limitation du traitement.
Par ailleurs, étant entendu que le risque zéro n’existe pas en informatique, il est nécessaire de prendre les mesures pour sécuriser les données en réduisant les risques de pertes ou de piratage. Les mesures à prendre, informatiques ou physiques, dépendent de la sensibilité des données traitées et des risques qui pèsent sur les personnes en cas d’incident. Aussi, des réflexes doivent être développés à l’instar de la mise à jour des antivirus et logiciels, le choix des mots de passe, le chiffrement des données dans certaines situations et les sauvegardes.
Cette démarche d’anticipation peut être complétée par la souscription à des polices d’assurance (responsabilité civile, dommages couverts…) et surtout sur les services à l’assuré (notamment l’assistance en cas de sinistre, de gestion de crise…).
La capitale tunisienne a abrité du 03 au 04 octobre 2022, à l’hôtel Sheraton à Tunis, la XIIIe conférence annuelle des rencontres francophones de la protection des données personnelles. Le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI /MINFI) a pris part à ces assises organisées par l’Association Francophone des Autorités de Protection des Données Personnelles (AFAPDP) avec le soutien du projet « Transition Redevable pour la Société Tunisienne » (TRUST), le Programme de Développement et de Coopération Suisse (SDC) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Les participants à cette conférence étaient principalement les représentants des autorités et pays membres de l’AFAPD.
Trois thèmes importants étaient inscrits au programme de ces rencontres. Il s’agit de l’identité et la protection des données personnelles qui soulève entre autres problématiques celle de la souveraineté numérique des Etats. Ensuite, la coopération dans le domaine de la protection des données personnelles, composante incontournable du travail des autorités de protection des données personnelles, du fait même du caractère transfrontalier des flux de données traitées. Enfin, il a été question, dans le cadre de l’aide internationale au développement, du soutien national et international dans le domaine de la protection des données personnelles.
Après deux années de trêve due à la pandémie de Covid19, lesdites assises ont été organisées en prélude au Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Francophonie dont le thème général est : « Le numérique, vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ». Une thématique en relation avec la protection des données personnelles, qui aujourd’hui est un élément important et incontournable de toute politique nationale, régionale et mondiale du numérique.
Il est à noter que l’AFAPDP réunit à ce jour les autorités indépendantes de protection des données personnelles de 23 Etats et gouvernements qui partagent une langue, une tradition juridique et des valeurs communes. Son siège est à Paris auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL, France) qui en assure statutairement le secrétariat général. Ses activités tournent autour de l’encadrement, le soutien et la formation dans l’espace francophone avec pour cible les autorités de protection des données personnelles et les Etats projetant de se doter d’un cadre juridique de protection.
En marge de cette conférence, une session de formation théorique et pratique sur les contrôles des systèmes d’identification a été organisée à l’intention des agents des autorités membres et observateurs de l’AFAPDP. Ils ont ainsi été édifiés sur la présentation des traitements régaliens / Saisine, les mécanismes des avis de la CNIL, la vigilance sur le thème de « l’état civil », les manquements potentiels à éviter (sécurité et encadrement juridique), les traitements qui entourent l’utilisation des données d’état civil qui sont pris par voie réglementaire.
Il a également été question des contrôle, les outils techniques utilisés dans le cadre de ces contrôles et des manquements souvent constatés; la présentation des différents types d’habilitations nécessaires aux agents de la CNIL pour procéder à des contrôles (habilitation normale, police justice, secret défense) et en particulier pour accéder à des documents classés défense ainsi que les limites de l’accès aux données (données individuelles de santé).
Un point d’honneur a été porté sur l’interconnexion, les habilitations et les accès des personnes, les enjeux politiques pour les traitements régaliens ainsi que sur la nécessité d’une vigilance (base légale, responsabilité de traitement, durées de conservation, formats de stockage, sécurité..).