remise du bouquet

Kaléidoscope de la célébration de la JIF 2023 par le CENADI

Le Centre National de Développement de l’Informatique a pris une part active dans les activités marquantes la 38ème édition de la Journée Internationale de la Femme qui avait pour thème « Pour un Monde Digital Inclusif : Innovation et Technologies pour l’égalité des sexes ». Entre conférences-débat dans ses locaux et à l’extérieur (MINFOPRA et Ambassade des Etats Unis), activités culturelles, caritatives, sportives et récréatives, la symphonie  orchestrée avec maestria par son Directeur le Pr MVEH Chantal a été sans précédent.

Dans l’organisation mise en place par la coordination générale au Ministère des Finances, le CENADI a été choisi pour servir de cadre aux Journées portes ouvertes (JPO) et à la conférence- débat qui a eu lieu le lundi 06 mars 2023 dès 10h et avait pour thème : « L’apport des innovations technologiques dans l’autonomisation de la femme et digitalisation inclusive des tâches au MINFI ».

En raison des contraintes budgétaires, les JPO n’ont pas pu se tenir sous le format initial. Les différentes structures du MINFI à savoir : La Direction Générale des Douanes, la Direction Générale du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire, la Direction générale du Budget, la Direction des Ressources Humaines, la Division des Systèmes d’Informations et le CENADI (Mmes Nyom Emmanuelle et Bilong Michèle étaient les portes étendard du Centre) ont présenté à tour de rôle les innovations et autres applications utilisées au quotidien pour améliorer le service rendu aux usagers du MINFI et diminuer la pénibilité des tâches administratives.

Les experts

Le panel lors de la conférence-débat

S’agissant de la conférence débat proprement dite, le panel avait pour modérateur le Pr Nadine MACHIKOU. Agrégée de Science Politique et Professeure titulaire des universités ; actuelle Vice-rectrice en charge de la recherche et de la coopération et des relations avec le monde des entreprises à l’Université de Yaoundé II (Cameroun) et Directrice de séminaire à l’École supérieure internationale de guerre du Cameroun.

Le reste du panel était composé de deux experts dont Mme  BILOA AKOSSOAVI Marie Thérèse, Inspecteur Pédagogique national, Chef section Science de la vie et de la terre, Education à l’environnement, hygiène et Biotech au Ministère des Enseignements Secondaires. Mme Biloa a œuvré pour la formation en digitalisation et planification à Nairobi au Kenya. Elle est diplômée de l’Institut Supérieur de Management Public du Cameroun. Elle a été longtemps inspecteur régional. En tant qu’inspecteur national, elle participe activement à l’organisation des examens officiels qui ne peut se passer de nos jours des TIC.

 Le second expert n’était autre que le Pr MVEH née ABIA Chantal Marguerite, Maître de Conférences (Génie Informatique) à l’Université de Yaoundé I. Directeur du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), depuis Septembre 2018. Avant d’être nommée au CENADI, elle était Chef de la Division Informatique du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) entre Janvier 2009 et Septembre 2018.

Les leçons

C’est autour de ces 3 personnalités que s’est déroulée la conférence dont on peut retenir essentiellement s’agissant de la « digitalisation inclusive des tâches au MINFI », que la plupart des outils numériques et technologiques qui y sont conçus sont l’œuvre aussi bien des hommes que des femmes de ce département ministériel. C’est le cas à la Direction Générale des Douanes qui dispose des applications Camcis (Cameroon Customs Information System),  le Centre d’Assistance et d’Information Nexxus+, « Cosmos » ; à la Direction Générale des Impôts avec FISCALIS, HARMONI et MESURE ; à la DG du Trésor, avec Cadre, SYGMA et SYSTAC ; à la DG du Budget, de PROBMIS, ANTILOPE et ESD-SOFT. Dans l’administration centrale, la digitalisation se situe au cœur du traitement des dossiers administratifs. Le renforcement des capacités des personnels dans ce domaine est régulier et concerne tout le personnel. On peut de ce fait affirmer que la digitalisation des tâches au Minfi se présente comme un modèle à promouvoir pour une inclusion numérique plus globale… Au Minfi, la question de l’inclusion numérique ne se pose pas dans sa valeur intrinsèque mais dans sa capacité à être un levier de l’autonomisation de la femme…

L’Association « Femmes dynamiques du CENADI » (FEDYC) lors de la conférence

S’agissant de « l’apport des innovations technologiques dans l’autonomisation de la femme», le débat a fait état de ce que les femmes sont les grandes exclues du monde numérique. En effet, d’après l’Union Internationale des Télécommunications, 37% des femmes n’utilisent pas internet. Cette exclusion a des conséquences désastreuses sur les plans économiques et financiers. D’après l’ONU, l’exclusion des femmes du monde numérique a réduit de 1 000 milliards de dollars US le produit intérieur brut des pays à revenu faible et intermédiaire au cours de la dernière décennie. ONU-Femmes montre que d’’ici 2050, 75% des emplois seront liés aux domaines scientifiques et technologiques. Pourtant, aujourd’hui, les femmes n’occupent que 22 % des postes en intelligence artificielle, pour ne citer qu’un exemple. Pour rattraper le gap, elles ont des défis à relever tant sur les plans matériels (équipements informatique et problèmes de connectivité), cognitif (l’analphabétisme moderne) qu’adaptatif (les usages qui génèrent de la valeur.

Si la digitalisation est un révélateur des inégalités structurelles et sociétales, elle représente aussi une opportunité immense d’autonomisation et d’émancipation, avec la possibilité pour les femmes d’accéder à une indépendance financière, d’améliorer leurs perspectives de carrière et d’acquérir de nouvelles connaissances.

Les technologies digitales deviennent omniprésentes et sont un levier efficace de l’autonomisation des femmes à condition de faire la promotion de la “culture numérique » une priorité ; de favoriser l’autonomisation des femmes au moyen d’Internet par l’inclusion numérique, ou e-inclusion et d’assurer une sécurisation de l’accès à Internet pour que la femme ne soit plus victime de harcèlement, d’injures, de piratage, hameçonnage, usurpation d’identité numérique et autres actes de délinquance et de criminalité sur le net. Il faut surtout que les femmes se forment en matière de technologies digitales afin d’en tirer profit.

Déploiement ailleurs

Communication au Minfopra

Toujours dans le cadre des causeries éducatives autour de la thématique choisie cette année, le Directeur du CENADI a donné une communication le 07 mars 2023 au MINFOPRA sur le thème : « Accessibilité et numérique responsable ». De cet exposé, l’on retient entre autres que l’accessibilité numérique permet à tout le monde, sans discrimination, d’avoir accès aux services numériques, indépendamment de la situation de l’utilisateur. C’est un enjeu majeur au même titre que le bilan carbone dans la stratégie du numérique responsable. Seulement,  notre style de vie actuel, nos usages numériques (l’utilisation que nous faisons de notre matériel informatique et des outils) ont un impact sur notre environnement, sur l’économie et sur la société. Les emails que nous envoyons, la télévision que nous regardons, les visioconférences auxquelles nous assistons dans le cadre du télétravail, le streaming, le wifi…

« Notre responsabilité est de diffuser les bonnes pratiques d’hygiène numérique pour limiter cet impact. L’idée étant de contribuer, à une échelle aussi petite soit-elle. Nous sommes tenus d’agir. Non pour régler le problème, mais au moins pour en limiter les effets. Le numérique responsable étant un sujet relativement récent et technique, il est nécessaire que l’on se l’approprie et se forme sur la question ».

A l’ambassade des Etats Unis, Mme le Directeur du CENADI a été conviée aux échanges sur ‘Digitall : Innovation and technology for gender equality’ organisé en partenariat avec Tech Women Cameroon. Une organisation qui œuvre et encourage la prochaine génération de femmes leaders dans les domaines de la Science, de la Technologie, de l’Ingénierie et des Mathématiques.

Au-delà de l’activité intellectuelle, le CENADI a pris part à la journée sportive notamment  la séance de 2 heures de fitness au stade de la Garde Présidentielle à Obili. Espace qui a accueilli par la suite la rencontre de handball entre l’équipe de la DGB (qui avait dans ses rangs, Mme Abanda Ajomo Paule Adrienne CEA à la DEL/CENADI) et celle du MINTOUL. Rencontre qui s’est soldée par la victoire de la DGB 24 à 23.

La rage de vaincre

Le CENADI était aussi présent à la journée culturelle aux côtés des autres structures du Programme 034 qui représentaient les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest, au défilé au Boulevard du 20 mai, à la réception offerte par le MINFI au Palais des sports et à la soirée de gala du Programme 034 où l’honneur lui revenait cette année de remettre le bouquet de fleurs au DGB, responsable du Programme. Mme BILONG s’est acquittée avec brio de ce devoir en langue de Shakespeare.

Le CENADI à la journée culturelle

A chacune de ces articulations, les dames du CENADI ont brillé par leur présence, la qualité de l’exécution des pas de danse, la discipline, l’esprit combatif. Elles ont pris du plaisir à participer à ces activités et apprécié la présence à leurs côtés de leurs collègues hommes.

En plus des activités de réflexion, la parade à Douala fût un régal

Dans les Centres informatiques de Douala, de Garoua et de Bafoussam, le personnel féminin s’est illustré dans les activités intellectuelles et caritatives.

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