Du 24 au 26 février 2025, le CENADI, en partenariat avec le Collège de Paris, a organisé un séminaire de haut niveau sur l’évaluation et la rétribution des performances (ERP). Cet événement a rassemblé des participants venus de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua, tous animés par la volonté de renforcer la culture de la performance au sein de l’établissement.
Des modules de formation axés sur l’excellence
Animée par Jacques BAKOLON, expert en management et directeur des études, des programmes et de la coopération, Zone Afrique du Collège de Paris, cette formation a exploré en profondeur les mécanismes de la performance à travers des modules riches et variés :
Introduction au pilotage de la performance et de ses enjeux : Les participants ont découvert les fondements de la performance, ses enjeux stratégiques et les meilleures pratiques pour la piloter efficacement. L’accent a été mis sur l’importance de l’implication collective et de la professionnalisation des managers, ainsi que sur l’amélioration des rendements et de la productivité grâce à des programmes de management par objectifs adaptés.
Promotion de la culture de la création de valeur au sein du CENADI : Ce module a exploré les leviers permettant d’instaurer une culture où la création de valeur est au cœur des préoccupations de chacun.
Analyse de la situation et définition du cadre de mise en place du système d’évaluation : Les participants ont appris à analyser les besoins spécifiques du CENADI et à concevoir un système d’évaluation adapté à son contexte. Ils ont exploré les missions du manager dans l’évaluation, notamment la fixation d’objectifs clairs, la mesure des résultats et la mise en place de mesures correctives. Les concepts de leadership transactionnel et transformationnel ont été discutés, soulignant l’importance de percevoir l’évaluation comme une opportunité d’amélioration plutôt que comme une sanction.
Concepts clés du management approfondis
Au-delà des modules, la formation a permis d’approfondir des concepts essentiels du management :
Distinction entre leadership et management : Les participants ont compris que le leadership implique la capacité d’influencer, d’inspirer et de motiver les équipes, tandis que le management se concentre sur la planification, l’organisation et le contrôle des ressources. Le leadership (transformationnel et transactionnel) a été présenté comme plus efficace pour créer un engagement durable.
Les quatre activités fondamentales du management : Planification, organisation, direction et contrôle ont été examinées, permettant aux participants de maîtriser les bases d’un management efficace. Ils ont appris à fixer des objectifs SMART, à organiser les ressources, à diriger et motiver les équipes, et à contrôler les résultats.
L’importance du diagnostic dans la planification : Les participants ont appris à analyser les situations, à identifier les causes et les conséquences, et à élaborer des plans d’action pertinents.
Les leviers de la motivation : Ce module a exploré les stratégies pour motiver les équipes et créer un environnement de travail épanouissant.
Travaux pratiques pour une mise en œuvre concrète
La dernière journée a été consacrée à des travaux pratiques, permettant aux participants d’appliquer les concepts étudiés. Ils ont élaboré des projets pour le CENADI, intégrant les quatre types de culture d’entreprise. L’utilisation d’outils tels que le Balanced Scorecard (le tableau de bord prospectif), le guide d’évaluation du rendement et des cartes d’analyse de performance a permis d’identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces dans leurs différents projets. Les échanges entre les groupes ont enrichi la compréhension collective des concepts abordés.
Au terme de cette formation, les participants ont pris conscience des enjeux de l’ERP et de son importance pour le CENADI. Ils sont repartis avec des outils concrets et une motivation renouvelée pour contribuer à la performance de l’établissement public.
Le Centre National de Développement Informatique (CENADI) a récemment participé à un événement marquant pour l’avenir numérique de l’Afrique : le New Deal Technologique, qui s’est tenu à Dakar le 24 février 2025. Cet événement, initié par ACCEL Technologies, partenaire du CENADI dans la fourniture et la maintenance des équipements et logiciels IBM et Redhat, a réuni des acteurs clés de l’écosystème technologique africain et international pour discuter de la stratégie digitale 2025-2050.
Le New Deal Technologique a servi de plateforme pour explorer les enjeux et les opportunités de la transformation numérique en Afrique. Avec un investissement ambitieux de 1 050 milliards de FCFA annoncé par le Sénégal sur 10 ans, dans le but de faire de ce pays un géant du numérique en Afrique, l’événement a souligné l’ambition du continent de devenir un acteur majeur du secteur.
Les objectifs ambitieux affichés de cette rencontre étaient de :
Promouvoir l’innovation technologique comme moteur de développement économique ;
Faciliter les échanges entre startups, investisseurs et gouvernements ;
Encourager la collaboration public-privé pour accélérer la transformation numérique ;
Mettre en lumière les initiatives locales en matière de technologies émergentes.
Déroulement
Pour ce faire, l’événement s’est déroulé en plusieurs phases, comprenant des conférences, des panels de discussion, des ateliers pratiques et des démonstrations technologiques. La cérémonie d’ouverture a été marquée par les discours de personnalités influentes, dont le Président de la République du Sénégal, les Ministres du Numérique des pays de la CEDEAO, des représentants de l’Union Africaine et des leaders du secteur privé. Ils ont souligné l’importance de la technologie pour relever les défis socio-économiques du Sénégal et, par extension, de l’Afrique.
Les thèmes abordés ont porté sur l’impact de l’intelligence artificielle sur les emplois et les compétences nécessaires pour l’avenir, les mécanismes de financement pour les startups et les PME technologiques, l’importance des infrastructures robustes pour soutenir la croissance technologique et garantir la souveraineté numérique du Sénégal, et enfin, s’agissant de l’énergie et de la technologie verte, l’exploration des solutions technologiques pour une transition énergétique durable.
Des sessions interactives ont permis aux participants de se familiariser avec des outils technologiques émergents, tels que la blockchain, l’Internet des objets (IoT) et les technologies de l’éducation. Des startups et des entreprises ont présenté des innovations dans des domaines variés, allant de la santé numérique à l’Agritech, en passant par les smart cities (les villes intelligentes).
Enfin, des espaces dédiés ont facilité les échanges entre entrepreneurs, investisseurs et décideurs politiques, favorisant la création de synergies et de collaborations futures.
Leçons et perspectives pour le CENADI
La participation du CENADI à cette rencontre a permis de cerner les leviers essentiels pour accélérer la digitalisation au Cameroun, en accord avec la vision du Chef de l’État exprimée le 31 décembre 2018, lors de son traditionnel message de vœux à ses compatriotes.
Inspiré par le modèle sénégalais, le CENADI envisage une approche « bottom-up », axée sur des études approfondies des segments dits de « briques de fondation », avec des études de cas, des pilotes spécifiques avec des preuves de concept (POC), tout en gardant un regard attentif sur le plan d’urbanisation du système d’information (SI) de l’État, dont l’étude et l’élaboration débuteront en 2025 à la suite d’une première étude de 270 pages réalisée par le CENADI et intitulée « Datacentre au Cameroun : Compétitivité et Viabilité », dont la publication est programmée pour le 1er trimestre 2025. Sa stratégie s’articule autour de huit piliers :
Adopter et adapter les meilleures pratiques : S’inspirer des succès sénégalais et les adapter au contexte camerounais, en tenant compte des différences culturelles, économiques et infrastructurelles. Pour ce faire, le CENADI a procédé à la formation et à la certification systématique de son personnel depuis quatre ans déjà, et dispose à ce jour de plus de 50 personnels hautement qualifiés en administration des réseaux et des systèmes, gestion de projets, réingénierie des processus, développement et refactorisation des applications, et architecture d’entreprise.
Renforcer les partenariats public-privé en R&D : Collaborer avec les universités, le secteur privé et la société civile pour innover ; exploiter et optimiser les modèles existants (cas du Sénégal et du Rwanda). Le CENADI travaille aujourd’hui avec plusieurs acteurs dans la mise en service de datacenters souverains, la recherche et le développement sur l’intelligence artificielle contextuelle pour répondre à des problématiques qui nous sont propres et qui, à terme, doivent permettre de garantir une transition digitale sans nous dépouiller de notre souveraineté numérique.
Investir dans les infrastructures numériques : Développer des datacenters souverains et promouvoir l’éducation numérique ; poursuivre le renforcement des capacités des datacenters dits « souverains » à l’instar de celui du CENADI et bâtir de nouveaux datacenters aux normes Tier 3 et Tier 4, garantissant la rétention systématique des données territoriales et de nos ambassades.
Promouvoir l’éducation numérique : Mettre en œuvre des programmes visant à améliorer les compétences numériques des citoyens, afin qu’ils puissent utiliser efficacement les outils et services numériques.
Élaborer une stratégie numérique nationale : Créer une feuille de route claire et ciblée, qui s’appuie sur une stratégie numérique nationale complète définissant des objectifs, des échéanciers et des responsabilités claires.
Se concentrer sur les secteurs clés : Prioriser des secteurs comme l’état civil, le foncier, l’éducation, l’agriculture et la finance, où la numérisation peut avoir l’impact le plus significatif et les retombées les plus palpables.
Encourager l’innovation et l’entrepreneuriat : Soutenir les startups et les solutions locales ; assister les incubateurs, les accélérateurs et les mécanismes de financement pour soutenir les startups et les innovateurs technologiques, identifier les solutions à fort potentiel de croissance et les déployer à l’échelle nationale ou sous régionale ; opérationnaliser la plateforme de développement et d’hébergement des solutions en open source mises à la disposition des étudiants des universités camerounaises, à l’effet de bénéficier de ladite communauté dans la recherche et l’innovation dans le but d’encourager et de promouvoir les solutions locales répondant aux défis locaux. Le CENADI envisage dans les tous prochains mois la construction d’un immeuble doté d’infrastructures de pointe dans la capitale économique Douala, à l’effet de capitaliser sur l’important vivier de startups et d’une communauté universitaire qui ne demande qu’à faire valoir son génie et ses compétences.
Tirer parti de la collaboration régionale : Apprendre des pays voisins et participer aux initiatives régionales ; collaborer avec d’autres pays africains pour partager les connaissances, l’expérience et éventuellement les ressources ; participer aux initiatives régionales de transformation numérique, telles que la Stratégie de transformation numérique de l’Union africaine.
Promouvoir les réformes politiques et réglementaires : Créer un environnement favorable à la digitalisation ; en rapport avec les administrations compétentes en la matière ; plaider en faveur de politiques favorisant l’innovation, la rétention des données pour des fins d’IA et la cybersécurité ; simplifier la réglementation : réduire les obstacles bureaucratiques à l’essor des entreprises technologiques et des startups.
Suivre et évaluer les progrès : Définir des indicateurs clés de performance (KPI) et mettre en avant le succès des initiatives de numérisation et de digitalisation ; mettre en avant les progrès de notre pays pour attirer davantage d’investissements et de soutien.
Le CENADI, fort de son expertise et de ses infrastructures, se positionne de ce fait comme un acteur clé de la transformation numérique au Cameroun. L’objectif avoué étant de passer d’un statut de consommateur à celui de prédateur dans l’écosystème numérique africain.
« Évaluer l’état actuel des centres de données au Cameroun, analyser leurs performances selon les modèles existants et formuler des recommandations pour renforcer leur compétitivité » tel est l’objectif principal de l’étude sur « les datacenters au Cameroun : compétitivité et viabilité » menée depuis 2023 par le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI). Cette étude, dont le rapport est disponible depuis le mois d’aout 2024, est structurée en six (06) chapitres. Elle offre une vision claire de l’état actuel des centres de données au Cameroun. Grâce aux conclusions et aux recommandations qui en découlent, les décideurs politiques, les opérateurs de centres de données et toutes les parties prenantes concernées peuvent potentiellement améliorer la compétitivité et la viabilité de ces infrastructures cruciales.
Le développement des datacenters au Cameroun présente des enjeux stratégiques majeurs, notamment en matière de souveraineté numérique et de stimulation de l’innovation. En renforçant la sécurité, la fiabilité et l’efficacité de ces infrastructures, le Cameroun peut se positionner comme un acteur clé du numérique en Afrique. Le Cameroun a l’opportunité de consolider sa souveraineté numérique en capitalisant sur ces centres de données et en investissant davantage dans la modernisation de son secteur numérique. En renforçant l’infrastructure existante et en améliorant la connectivité, le pays pourra stimuler sa croissance économique et offrir à ses citoyens des services numériques de qualité.
Si le Cameroun dispose d’un nombre important de datacenters, la plupart sont de petite taille et non certifiés, soulevant des questions de sécurité et de capacité. Un autre défi majeur est la connectivité, essentielle pour assurer des performances optimales. De plus, l’efficacité énergétique et l’adaptation des offres aux besoins spécifiques des entreprises sont des axes d’amélioration prioritaires.
Néanmoins, afin de créer un avenir numérique solide et prospère, il est essentiel de prendre en compte certaines limites et recommandations relevées dans cette étude pour de futures recherches. Il est en effet important d’évaluer régulièrement la capacité des centres de données et de fournir un soutien financier adéquat pour maintenir et améliorer leur efficacité opérationnelle. De plus, une attention particulière doit être accordée à la cybersécurité, afin de protéger les données sensibles et garantir la confiance des utilisateurs.
La mise en œuvre des recommandations de cette étude est essentielle pour faire du Cameroun un pays numérique souverain et prospère. En investissant dans les centres de données et en améliorant le secteur numérique, le Cameroun peut libérer tout son potentiel et offrir à sa population des opportunités de développement et d’épanouissement numériques.
Pour faire du Cameroun un acteur majeur du numérique en Afrique, l’étude formule plusieurs recommandations clés :
Améliorer la connectivité: Investir massivement dans le déploiement de réseaux à haut débit pour réduire la fracture numérique et favoriser le développement économique.
Renforcer la sécurité: Mettre en place des normes de sécurité rigoureuses et des mécanismes de certification pour protéger les données sensibles et garantir la confiance des utilisateurs.
Optimiser l’efficacité énergétique: Encourager l’adoption de technologies économes en énergie pour réduire les coûts d’exploitation et limiter l’impact environnemental.
Adapter les offres: Proposer des services sur mesure répondant aux besoins spécifiques des entreprises pour stimuler l’innovation et le développement de nouveaux services numériques.
L’étude sur « les datacenters au Cameroun : compétitivité et viabilité » est un document de 300 pages avec une préface du Ministre des Finances, Louis Paul MOTAZE. Elle s’est appuyée sur une collecte de données exhaustive réalisée auprès des principaux fournisseurs de services de datacenters au Cameroun, ainsi que sur des analyses approfondies.
Elle offre une feuille de route pour le développement d’un secteur numérique dynamique et souverain. En mettant en œuvre ces recommandations, le Cameroun pourra renforcer son attractivité, stimuler sa croissance économique et offrir à ses citoyens un accès à des services numériques de qualité
Une délégation conduite par M. Goddy EPIE NGENE Chef de la Division de l’Exploitation des Logiciels qu’accompagnait Mme NANTIN GUETCHOUA Christiane, Chargée d’Etudes Assistant à la Division des Etudes et Projets a séjourné à Libreville au Gabon du 7 au 9 août 2024, dans le cadre d’un benchmarking sur la protection des données personnelles.
Le séjour marqué par des échanges d’informations sur les réglementations et les cadres légaux en vigueur au Gabon, a permis aux dirigeants de l’Autorité pour la Protection des Données Personnels et de la Vie Privée (APDPVP) d’exposer sur les meilleures pratiques en la matière. Ils ont, par la même occasion, présenté le rôle pluridimensionnel et le fonctionnement de leur institution.
De cette présentation, il ressort que l’APDPVP est le Conseil de l’Etat. Elle formule les avis sur les questions liées aux traitements de données effectués par des entités étatiques et sur les meilleures pratiques en la matière. Elle veille aussi au respect des normes de confidentialité et de sécurité des informations et délivre les autorisations aux entités privées qui œuvrent dans le traitement des données tout en s’assurant qu’elles respectent les standards édictés pour la protection desdites données.
L’APDPVP mènent par ailleurs des activités de sensibilisation et de formation en direction du public et des entreprises afin de renforcer la culture de la protection des données au sein de la société.
Au-delà de cette présentation, les deux parties ont évoqué la nécessité de renforcer la coopération internationale pour l’échange des connaissances et des bonnes pratiques afin de répondre aux défis globaux de la protection des données personnelles et de la vie privée.
Ces échanges ont abordé aussi la nécessité pour le Cameroun d’avoir une loi et de mettre en place une autorité de protection des données. Trois principaux arguments ont été mis en valeur pour démontrer l’opportunité de cette décision. Il s’agit premièrement du fait que la présence d’une autorité dédiée renforce la confiance des institutions internationales. Elle permet en outre d’assurer la conformité avec les normes internationales et les législations en vigueur, évitant ainsi les sanctions et renforçant la position du pays sur la scène internationale.
Enfin, il a été démontré que l’absence d’un cadre juridique clair et adapté crée un environnement incertain pour les potentiels investisseurs. Aussi, en promouvant une gestion responsable des données, une autorité de protection des données stimule l’innovation et le développement technologique tout en attirant les investissements étrangers.
Une vingtaine d’administrations conviées à « l’Atelier de sensibilisation des administrations sur la protection des données organisé par le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), le 14 aout 2024, au Level up Academy. L’objectif global de cette rencontre était d’attirer l’attention des personnels des administrations publiques sur les dangers et conséquences de la circulation anarchique des données et informations à travers les supports informatiques et réseaux d’une part et, proposer quelques solutions visant à limiter les dérives sus évoquées d’autre part.
Pour ce faire, l’agenda des travaux a prévu une leçon inaugurale sur « La Protection des données au cœur des enjeux gouvernementaux au Cameroun : Stratégies et Responsabilités ». Au cours de celle-ci, le Pr Jean Louis FENDJI, Maître de Conférences, à l’Université de N’Gaoundéré (UN) a indiqué que la protection des données est cruciale dans le contexte actuel marquée par la transformation numérique avec notamment l’utilisation accrue de services en ligne ; l’explosion de la quantité de données produites. Il a mis en exergue le rôle central du gouvernement dans la collecte, la gestion et la protection des données. Le Gouvernement selon lui doit mettre les citoyens en confiance et les convaincre que leurs données sont protégées et utilisées de manière appropriée.
Tout en faisant observer que le Cameroun ne dispose pas encore d’une loi, il a passé en revue les dispositions de textes locaux qui encadrent certains aspects de la protection des données. Il s’agit de la loi sur la cybersécurité ; la loi sur les communications électroniques; la loi sur le commerce électronique; la loi sur la protection du consommateur; la loi sur les exigences d’identification; le décret sur la protection des consommateurs en matière de communications électroniques, la réforme de l’article 241 du Code pénal et la récente loi du 24 juillet 2024 régissant les archives au Cameroun.
Sur le plan international, il a cité la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles du 27 juin 2014 (« la Convention de Malabo ») signée par le Cameroun le 12 août 2021 et dont la ratification est attendue ; Le règlement général sur la protection des données (Règlement (UE) 2016/679) (« RGPD ») pour ne citer que ceux-là.
En guise de stratégies pour la protection des données, le Pr Jean Louis FENDJI a proposé dans un premier temps l’élaboration des politiques claires qui abordent tous les aspects de la gestion des données, de la collecte à l’archivage ou à la destruction. Il a suggéré d’adapter les politiques aux spécificités de chaque institution, en tenant compte des types de données traitées, de la sensibilité des informations, et des risques spécifiques auxquels l’institution est exposée. Pour ce qui est de la mise en œuvre des procédures de gestion des données, il recommande de définir les procédures de collecte des données légale, transparente et respectant la vie privée des individus.
Dans un second temps, il a indiqué qu’en plus des stratégies politiques et des procédures, la protection des données devrait s’appuyer sur l’usage des technologies spécifiques à l’instar de la Cryptographie, de l’utilisation de certificats numériques et de signatures électroniques, l’usage de systèmes de gestion des accès basés sur les rôles, la mise en place de politiques de sécurité sur tous les appareils utilisés par les employés, la limitation des logiciels installés, et la surveillance des activités des utilisateurs. Lesquels doivent par-dessus tout être sensibilisés et surtout formés à la gestion responsable des données.
Compte tenu de ce que la protection des données est une responsabilité collective qui implique tous les membres de l’organisation, des dirigeants aux employés, le Pr FENDJI au terme de cette leçon inaugurale a lancé une série d’interrogations sur l’existence ou non dans les administrations d’un plan de gouvernance des données et les difficultés liées à sa mise sur pied? Les stratégies en interne pour la protection des données et leur efficacité ? La définition des rôles et responsabilités? Les mécanismes d’évaluation et ce qu’il faut améliorer ?
Les autres communications
La suite des travaux de l’atelier a été marqué par une série d’exposé portant sur les « Bases légales et rôle du CENADI dans la sécurisation des données » ; la « Protection des données personnelles, historique et trajectoire du règlement » ; le retour d’expériences à l’international des participations du CENADI à diverses rencontres internationales notamment les travaux de l’Association Francophone des Autorités de Protection des Données Personnelles (AFAPD) à Tunis, de l’Assemblée Mondiale pour la Protection de la Vie Privée (AMVP) à Hamilton et de l’Autorité pour la Protection des Données Personnels et de la Vie Privée (APDPVP) tenus la semaine du 05 au 11 Aout à Libreville ; le « Cadre de politique des données de l’Union Africaine (UA) et la Protection des données gouvernementales » ; « La protection des données dans le contexte de l’open data au Cameroun », présenté par le Pr TCHABO SONTANG Hervé Martial, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences Juridiques et politiques de l’Université de Dschang (UDS).
Quelques recommandations
Le reste du programme a été meublé par d’enrichissants échanges qui ont donné lieu à un ensemble de recommandations. Ainsi, à l’endroit des administrations en charge de l’élaboration de l’avant-projet de loi sur la protection des données au Cameroun, il a été recommandé entre autres d’enrichir la loi sur la protection des données au Cameroun par tous les textes sectoriels existant ; d’adopter une méthodologie de travail permettant de disposer d’une première loi qui confère la souveraineté des données à l’Etat, voire leur rétention et d’œuvrer pour la mise en place d’une autorité de protection des données.
Au Gouvernement, il a été recommandé de développer des programmes de formation pour les usagers ainsi que l’expertise locale ; d’améliorer les infrastructures techniques pour l’hébergement des données et applications dans le territoire national et de prévoir des sanctions pour les transferts transfrontaliers des données.
A l’endroit du CENADI, il lui a été demandé d’accentuer la communication sur ses missions et attributions ainsi que son catalogue de services ; d’œuvrer à l’amélioration de son capital confiance auprès des administrations au sujet du stockage ou de l’hébergement de leurs données dans son centre des données (datacenter) et de conduire un processus d’architecture globale d’entreprise de transformation digitale pour toutes les administrations manipulant les données.
Enfin à toutes les administrations, les participants ont recommandé de disposer des messageries propres ; de cultiver la responsabilité administrative en matière de gestion/protection des bases de données ; de réfléchir à l’appropriation des méthodes de protection de leurs données par l’utilisation des outils informatiques offrant des restrictions par exemple sur la consultation, l’impression, le scan, la photocopie voire la photographie des documents ; d’adopter des bonnes pratiques en matière de protection des données et de participer activement aux initiatives locales sur la protection des données.
Instants protocolaires
Dans son mot de bienvenue, Mme le Directeur du CENADI, le Pr MVEH Chantal née ABIA s’est réjouie de l’organisation de cet atelier de sensibilisation, à l’intention des personnels de diverses administrations. Une rencontre intervenue selon elle « dans un contexte où la circulation des données et des informations classées confidentielles se fait de plus en plus de manière anarchique via les réseaux sociaux et autres supports informatiques ».
Le Secrétaire Général du Ministère des Finances, M. Gilbert Didier EDOA en ouvrant les travaux a relevé qu’au regard de la fulgurance des dégâts enregistrés du fait de la circulation anarchique des documents administratifs, «il est temps que nos administrations se réveillent. Que les agents publics prennent conscience de la gravité de la pratique qui consiste à filmer et à partager les documents, à les photocopier et à les dissimuler au profit des tiers pour divulgation ». De telles pratiques a-t-il indiqué « nuisent au bon fonctionnement du service public, mettent en péril la quiétude et la sérénité qui doivent caractériser le travail administratif, et surtout, contreviennent évidemment à l’obligation du secret professionnel mis à la charge des agents publics notamment par le Statut général de la Fonction publique ».
Au terme des travaux, Mme le Directeur a remercié le Ministre des Finances qui a bien voulu valider la tenue de cette rencontre. En organisant cet atelier, a-t-elle précisé, le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), est dans son rôle de Conseil du Gouvernement en matière informatique. Il souhaite pour cela que le traitement de la donnée au moyen de l’outil informatique dans nos administrations puisse respecter les principes fondamentaux de sécurité que sont la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité.
Cette phase de clôture des travaux s’est achevée par la remise des attestations de participation et un moment de convivialité.
Sous la conduite de son Directeur, le Pr Chantal Marguerite MVEH, une équipe du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) a pris part à la 13ème édition du Salon de l’Action Gouvernementale (SAGO) tenu du 20 au 27 juillet 2024 au Palais des Sports de Yaoundé sous le thème « Gouvernance et amélioration des conditions de vie des citoyens ».
Le stand occupé par le Ministère des Finances a connu une effervescence particulière grâce au déploiement de l’équipe CENADI. Fort de ce que la participation du MINFI cette année a mis l’accent sur le processus de télédéclaration des revenus des agents publics dont l’un des principaux intervenants est le CENADI avec l’application nGomna. Laquelle permet entre autres aux agents publics de télécharger sur leurs téléphones mobiles leurs bulletins récapitulatifs nécessaires pour la suite de la procédure de télédéclaration sur l’application harmony de la Direction Générale des Impôts (DGI) également présente à ce salon.
Au regard de cette actualité, de nombreux usagers, 210 au total, poussés par le désir citoyen de déclarer leurs revenus, sont venus et ont bénéficié de l’assistance du CENADI. Grace aux tablettes acquises pour la circonstance et mises à la disposition de ceux qui n’avaient pas de smartphones, ils ont obtenu sur place et gratuitement non seulement leur bulletin de solde mensuel mais aussi et surtout leur bulletin récapitulatif en fichier numérique et physique.
Le déploiement quotidien du CENADI a consisté à communiquer sur la vision nGomna, à l’assistance des usagers au téléchargement, à l’installation, à la configuration et à la génération du bulletin de solde, la réinitialisation de compte utilisateur, l’impression des bulletins récapitulatifs, la communication du numéro du support (650 83 86 57) pour toutes autres informations désirées ou assistance au-delà de la période du salon.
Les différents cas d’utilisation de l’application nGomna ont été passés au peigne fin. Les nouveaux utilisateurs ont été initiés à l’installation de l’application. Ceux qui ont oublié leurs mots de passe ont été assisté dans la création d’un nouveau ; ceux qui ont changé de numéro de téléphone ont appris à réinitialisé leurs comptes de même que ceux qui ont égaré leurs téléphones.
L’espace du stand réservé au CENADI n’a pas désempli jusqu’à la clôture. Des images passées en boucle par le vidéoprojecteur aux rolls up, sur les différents cas d’utilisation de l’application nGomna, disposés de part et d’autres en passant par les flyers conçus pour l’occasion, et l’accueil chaleureux de l’équipe déployée, tout a été réuni pour garantir la satisfaction des usagers.
Sur le plan des relations presse, Mme le Directeur du CENADI, a rehaussé de sa présence le jour de l’ouverture officielle du SAGO en accueillant la caravane officielle lors de son passage au stand MINFI. Elle a également donné une interview à la CRTV télé sur les innovations au ministère des finances pour l’amélioration des services publics rendus aux usagers.
Le jour de clôture Mme EYA’AN a été interviewée par Vision4 ; Mme ABANDA est passée en direct du journal de 15h du poste national de la CRTV et M. YOUMBA s’est entretenu avec les reporters du site Internet du MINFI à la fois pour parler des services offerts par nGomna et pour faire le bilan de la participation du CENADI au SAGO 2024.
Un standing ovation par une haie de collègues en liesse, des Roll up aux effigies des heureux élus installés au hall d’entrée, du Champagne et des boissons hygiéniques le tout dans une ambiance festive et bon enfant, le CENADI a célébré le mardi 13 février 2024 ses personnels méritants.
Il s’agit de mesdames ADAMA BEBE et Linda EVE, de messieurs BELLO Fils et KOUL A ESSE Yves. Lesquels ont passé avec brio leurs différentes certifications.
Les deux dames sont toutes certifiées en Project Management Professionnal (PMP). Aptitude qui va permettre d’assurer une meilleure conduite des projets informatiques aussi bien en interne qu’à l’externe quand on sait que la mission principale du CENADI est d’accompagner les autres administrations dans le montage des projets informatiques et dans le suivi-évaluation des projets des centres informatiques.
M. BELLO Fils Bertrand quant à lui a obtenu la certification Kubernetes Administrator qui lui donne la capacité de manager les différentes offres que peuvent supporter le Z14 et dans un futur proche le Z16 et Linux One. Un atout indéniable dans un contexte où le CENADI, avec son infrastructure mainframe dotée de la plateforme de gestion des applications CLOUD NATIVE telles que RHOCP (Redhat Openshift Container Platform), ambitionne entre autre de devenir le provider en infrastructure avec des solutions basées sur les modèles du Cloud Computing à savoir IAAS (Infrastructure As A Service), PAAS (Plateforme As A Service) et SAAS (Software As A Service).
M. BELLO s’est également distingué en obtenant la certification « IBM Z and LinuxONE Community Advocate – 2023 (Level 2) », laquelle représente une reconnaissance significative pour les professionnels travaillant avec les systèmes IBM Z et LinuxONE. Elle peut apporter divers avantages à une entreprise, surtout si celle-ci a des ambitions dans le domaine des systèmes d’entreprise, de la blockchain, du cloud computing et de la sécurité des données.
Last but not the least, M. KOUL A ESSE Yves pour sa part est désormais titulaire de la certification CCNP ENTERPRISE. Cette certification est spécialisée dans la mise en œuvre des technologies de virtualisation et de sécurisation des réseaux d’entreprise ainsi que le routage avancé (mécanisme par lequel des chemins sont sélectionnés dans un réseau pour acheminer les données d’un expéditeur jusqu’à un ou plusieurs destinataires). Elle représente un niveau de sécurité supplémentaire au niveau des dispositifs réseaux lors des transferts des données dans les centres de données ou datacenters. Son expertise sera requise en ce qui concerne les configurations et la sécurisation des équipements réseaux du CENADI, le transfert des données entre le CENADI et ses partenaires et la virtualisation de cet ensemble dans le futur au moment où le CENADI s’apprête à devenir un datacenter
Dans sa prise de parole au cours de cette cérémonie, Mme le directeur a rappelé que les certifications célébrées ce jour rentrent dans le cadre d’un projet dénommé «Un Cadre – Une Certification» lancé en 2020, et dont l’objectif principal est de renforcer les capacités et de valoriser les compétences du personnel du CENADI, afin de lui permettre de mieux remplir ses missions et de s’arrimer à l’évolution technologique.
A ceux qui n’ont pas adhéré au projet, Mme le directeur a tenu à rappeler que la certification est d’abord individuelle « C’est pour vous, pour vos carrières avant d’être pour le CENADI » a-t-elle déclaré.
Avec ces promus, le CENADI est en droit de célébrer les premiers certifiés de l’administration camerounaise dans le domaine de l’informatique. « Il n’en existe pas ailleurs dans les Divisions des Systèmes d’Information (DSI) et les cellules informatiques…Ça n’a pas été évident du fait qu’on ne forme plus les certifiés dans l’administration camerounaise. De manière exceptionnelle, la hiérarchie nous l’accorde parce que nous avons le mainframe. Et nous devons donc le valoriser et non le cacher, marcher tête haute poitrine bombée » s’est félicitée Mme le directeur du CENADI.
Par la même occasion, elle a souhaité que ce succès fasse tache d’huile, que d’autres certifiés soient enregistrés parmi les « cenadiens » au regard des formations en cours. Globalement, être certifié au mainframe et à la mise en place des projets informatiques doit être la porte d’entrée au CENADI. A l’inverse, dès que vous êtes du CENADI vous devez être certifiés dans ces domaines. Et c’est ce vers quoi le top mangement invite le personnel à aller.
En attendant les prochains certifiés, étant entendu que le planning d’examen de certifications PMP s’étend jusqu’en la deuxième moitié du mois de mars, une dizaine de personnels sont en formation en Administration Linus Professionnal Institute, d’autres à hélios, à Oracle et ….
Il est important de signaler que le CENADI étoffe sereinement son tissu de certifications, une première cuvée de dix lauréats aux examens de certifications internationales IBM (Fundamentals on IBM Mainframe Systems) en août 2021 a été enregistrée.
L’application nGOMNA, l’un des nouveaux services développés et mis en service par le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) fait son bonhomme de chemin dans les habitudes des usagers depuis le 23 août 2023, date de son lancement par communiqué du Ministre des Finances. Cette application, accessible dans un premier temps sur les plateformes Android (Play store) et puis sur iOS (APPLE store), dispose à ce jour de 92506 comptes actifs pour plus de 120 000 téléchargements sur Android et 131 iOS.
Ce nombre a connu un pic, devenu viral, quelques heures après sa mise en service. nGOMNA a occupé la tête du podium des applications les plus téléchargées et les plus utilisées dans notre pays. Reléguant ainsi les applications des géants du web à l’instar de Zoom, Whatsapp, Microsoft, LinkedIn respectivement au second, troisième, quatrième et cinquième rang. Bien que stable aujourd’hui, ces téléchargements démontrent à suffisance l’intérêt porté par le public à cette application.
En effet, nGOMNA se veut être un portail ou une plateforme unifiée d’intégration des services dans la perspective du egov. Ladite application ne se contente pas d’automatiser le processus d’obtention du bulletin de solde (avec option de téléchargement, de partage, de notifications en temps réel sur la position de solde, d’avancement) mais entend contribuer à l’amélioration du processus lié à la mise à disposition des bulletins de solde tout en limitant les voies de vente, en redonnant le droit de confidentialité et en facilitant l’édition du bulletin de solde. Elle permet également une haute disponibilité desdits bulletins tout en veillant à l’ergonomie dans l’obtention de ceux-ci. Elle assure enfin, un stockage des bulletins édités dans la mémoire du téléphone avec toutes les garanties de sécurité, de confidentialité et de confort.
Des dispositions spéciales ont été prises par le top management du CENADI pour recueillir les plaintes des utilisateurs sur trois canaux que sont l’email (app.contact@cenadi.cm) la plateforme support dédiée (www.cenadi.cm) et le téléphone (WhatsApp : 650 78 03 47 / 650 84 06 95). L’équipe de support travaille 24 heures sur 24 et gère les difficultés de tous les usagers.
Le CENADI se projette en 2024 avec nGOMNA dans la finalisation de la notification des virements mensuels à chacun des personnels de l’État et l’intégration du projet de gestion de la taxe communale par le MINDDEVEL, de nGOMNA Messagerie, de nGOMNA comptage digital des personnels de l’Etat (CODPE)…
Vingt personnels du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) ont entamé depuis le lundi 25 septembre 2023 la formation sur l’ingénierie des projets dans les locaux du Cabinet bureau de représentation GMS Consulting Group à Yaoundé. Financée par le budget de la Commission de Bourses et Stages du ministère des finances, cette formation a pour objectif de doter davantage le CENADI de personnels certifiés en Project Management Professionnal (PMP). La formation qui s’étend sur une période de trois mois est repartie en deux phases : une phase présentielle de cinq jours et une phase de cours en ligne et de Coaching sanctionnée par l’examen de certification.
L’objectif de la première phase, décliné par M. Serges ECAM, facilitateur de cette formation, est de permettre aux participants de se familiariser avec les concepts, les approches, les méthodes en management des projets de façon générale et de manière spécifique d’introduire la méthode du référentiel PMBOK qui est une méthode sur laquelle repose le contenu de l’examen du PMP.
Les différents modules d’enseignements portent entre autres sur :
L’alignement vision, stratégie et projet le but étant de comprendre l’alignement stratégique des projets afin de mieux intégrer l’importance du travail en mode projet qui permet de livrer le produit conformément au cahier de charge ;
La typologie des projets notamment les projets entrepreneuriaux, les projets sociaux, les projets de développement, les projets publics et les projets organisationnels. Un accent particulier a été mis sur le cas des projets organisationnels qui sont déployés au sein d’une organisation pour elle-même ou pour un client et qui requièrent un minimum d’exigences allant de la gouvernance du projet à la compétence du chef de projet désigné en passant par l’approche méthodologique utilisée et le niveau de pouvoir et d’influence des parties prenantes.
Les enseignements ont porté également sur les différentes écoles (PMI, Prince2, ISO21502) et approches en management de projet (Prédictive, hybride, Agile,…). L’occasion a permis de définir les termes clés (projet, Programme, portefeuilles,..), d’identifier les contraintes du projet, le rôle du bureau de projet (PMO), de décrire les différentes structures organisationnelles et de différencier « cycle de vie » et « processus » d’un projet. Enfin, il s’est agi d’énoncer les causes d’échecs des projets, d’expliquer le management des projets selon le PMBOK et de faire une comparaison entre la PMBOK6 VS PMBOK 7 qui sont sommes toutes complémentaires.
Tous ces enseignements sont accompagnés de réflexion de groupe sur les aspects abordés, exercices pratiques (Quizz, qcm) ponctués d’animation et de sociométrie.
La phase protocolaire de lancement de cette formation a été marquée, par le mot de bienvenue de la responsable du Cabinet bureau de représentation GMS Consulting Group-Yaoundé, Mme ETONDE Danielle épse MINKAD qui a présenté sa structure et rassurer les apprenants sur la qualité des formations offertes par son cabinet, l’expertise de ses formateurs, la grande expérience et la notoriété dont jouit son institution sur le plan national et international.
Mme le directeur du CENADI, le Pr MVEH Chantal Marguerite, lors de son passage, a tenu à rappeler que le CENADI a besoin des PMP dans le but de remplir aisément sa mission principale qui est d’accompagner les autres administrations dans le montage des projets informatiques et dans le suivi-évaluation des projets des centres informatiques. La promotion actuelle est la plus grande depuis environ 3 ans que le CENADI a entrepris la formation de son personnel. Les personnes retenues doivent de ce fait se sentir privilégiées et même redevables au regard des sacrifices consentis pour leur formation. Elle a recommandé aux uns et aux autres, assiduité, abnégation au travail et succès. La certification étant d’abord individuelle pour l’évolution des carrières avant de permettre au CENADI de capitaliser les connaissances acquises.
La première phase s’est achevée vendredi 29 avec la remise des attestations de participation avec comme challenge le suivi scrupuleux du programme d’étude de la phase pour un succès garantie.
Depuis sa mise en service suite au communiqué du Ministre des Finances en date du 23 août 2023, soit moins d’une semaine, l’application “nGomna” développée et mise en service par le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) comptabilise déjà près de 60 000 téléchargements sur la plateforme Google, soit une moyenne de près de 10 000 téléchargements par jour. Sans doute un record à battre au vu de la puissance de calcul nécessaire pour satisfaire une telle charge.
Fort de cette sollicitation exceptionnelle dont pouvaient se targuer exclusivement par le passé les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), il n’aura fallu en effet que deux jours pour que nGomna, devenue virale en quelques heures après sa mise en service, grimpe en force et occupe la tête du podium des applications les plus téléchargées et la plus utilisées dans notre pays. Reléguant les applications des géants du web à l’instar de zoom, whatsapp, microsoft, linkedin respectivement au second, troisième, quatrième et cinquième rang tel qu’illustré par ce lien.
Ce coup de maître du CENADI est d’une part lié à l’architecture de service de ladite application d’une part, mais d’autre part à l’hyperpuissance dont est capable son serveur mainframe IBM z14zR1, de la classe des calculateurs acquis par le Ministère des Finances en 2019 et qui avait permis de réduire significativement le temps nécessaire pour le calcul de la solde de l’Etat.
En ce qui concerne nGomna, des dispositions spéciales ont été prises par le top management du CENADI pour recueillir les plaintes des utilisateurs sur trois canaux que sont l’email, la plateforme support dédiée et le téléphone. A ce jour, nous enregistrons plus de 1000 requêtes provenant de ces différents canaux qui doivent être adressées pour faciliter le processus d’adoption de l’application.
Une équipe support aux opérations composée de 24 ingénieurs est mobilisée 24h/24 et 7j/ pour répondre et résoudre les différents problèmes qui nous parviennent. Une flotte en service illimité de SMS, appels téléphoniques et internet est mise à leur disposition.
Le CENADI travaille à plusieurs services digitaux donc une version iOS de nGomna en cours de finalisation, lesdits services seront progressivement rendus disponibles aux agents publics avec toutes les garanties de sécurité, de confidentialité et de confort dans le but de mieux les outiller aux défis d’un monde en perpétuelle mutation technologique, faisant ainsi de nGomna une marguerite de service digne de l’administration camerounaise.