veuillez patienter

Le Digital : une industrie hyper polluante

                                  

Vendre un smartphone, une tablette à quelqu’un qui en a déjà en le persuadant que la version précédente est obsolète ou encore changer de téléphone tous les deux ans tout simplement parce que les mises à jour logicielles sont devenues impossibles. Voilà autant d’attitudes liées au capitalisme digital et qui sont au cœur de la problématique de pollution par le digital. 

Le digital vert ou numérique vert est une composante primordiale de la crise climatique mondiale. Selon les experts, le Digital a son empreinte carbonique propre. Bien que le numérique permette d’innombrables optimisations et dématérialisations, la consommation d’énergie due au numérique augmente de plus de 9% par an.

Tout part de la conception (moins écolo) de ces objets numériques.  Dans le cas du smartphone par exemple, il est composé de 60 métaux différents dont 40 sont non recyclables, deviennent rares et s’épuisent. Aussi, la quantité d’énergie utilisée pour concevoir 1g de ce smartphone est énorme. Pour une puce électronique de  2 g, on a besoin de 32 Kg de matières premières.

Au-delà de la conception, l’utilisation.

En effet, l’envoi d’un mail avec une pièce jointe produit 50 g de CO2, soit la consommation d’une ampoule allumée pendant 24 h. Une étude du Club Green IT en collaboration avec WWF fait savoir qu’un utilisateur final émet en un (01) an par exemple autant de CO2 que s’il avait parcouru 6380 Kilomètres en voiture.

Par ailleurs, pour entrainer un programme par exemple, beaucoup de données sont engagées. C’est le cas avec les technologies de l’Intelligence Artificielle (IA). Celles qui fonctionnent le mieux sont celles qui ont le plus de données pour entrainer leurs programmes.

Les prévisions font état de ce que d’ici 2035, les programmes d’IA utiliseront dans le monde 100 fois plus d’énergie qu’à l’heure actuelle (cf. Timo Daum, Professeur d’informatique et d’économie digitale).

La nécessité de bonnes pratiques

Au regard des chiffres sus évoqués, il y a péril en la demeure. Il est question pour chaque utilisateur du numérique de militer désormais pour  des pratiques digitales responsables, respectueux de l’humanité et de l’environnement. Il peut s’agir de :

  • transférer les data Centers dans des régions froides pour diminuer le coût de la climatisation (projet rentrant dans le respect des normes);
  • distancier les bureaux de personnels des salles serveurs ;
  • compiler les codes dans un même serveur afin de réduire le nombre de serveur ;
  • éteindre son périphérique numérique après usage ;
  • utiliser des protège-écrans sur des PC ;
  • limiter les pièces jointes, les envois de mail, la consommation de vidéo ;
  • automatiser le nettoyage des mails, du moins trier et supprimer vos mails ;
  • pour des moteurs de recherches, utiliser des mots clés plus précis, saisir exactement un url, au mieux enregistrer les sites qu’on consulte le plus dans les favoris ;
  • avoir la maitrise parfaite de la performance de ses équipements afin d’en rallonger la durée de vie ;
  • avoir la maitrise parfaite des options de ses équipements afin de valoriser leurs capacités.
  • ne pas tomber sur le fléau de la miniaturisation des appareils ;
  • s’astreindre à utiliser un seul appareil à la fois: téléphone, laptop, … ;
  • cesser la quête d’appareils dernier cri : smartphone, téléphone, tablette,…

L’implication des organisations

Pour des structures organisées comme le CENADI, il s’agit par ailleurs de sensibiliser les collaborateurs pour les bonnes pratiques sus mentionnées, mettre en place un plan d’accompagnement du verdissement de l’usage de l’ensemble de son numérique, former les utilisateurs à ces enjeux et leur fournir les preuves des impacts de ces pratiques ; inscrire la dimension environnementale dans une vision stratégique plus large donc nationale, pour en faire un engagement qui se veut levier de différentiation, clé d’une création de valeur durable. L’enjeu étant de faire de l’exigence écologique une opportunité économique.

Du fait de sa nouvelle infrastructure, le CENADI est un grand consommateur d’énergie électrique nécessaire à la fois pour le stockage et le traitement des données ainsi que pour la climatisation  des salles de machines. Une étude de Brune Poirson, révèle en effet qu’en activité, un data center consomme l’équivalent d’une ville de 30.000 habitants. La tendance est insoutenable à long terme. Le CENADI par une action proactive prend conscience de sa responsabilité et des défis qu’il lui faut à l’avenir relever.   

Fabricants et utilisateurs indexés
Tags: No tags

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *