Conseil de Direction du CENADI

Le CENADI renaît peu à peu de ses cendres

Le Conseil de Direction du Centre National de Développement de l’Informatique a tenu sa deuxième session le 21 février à Yaoundé.

Objectif: Repositionner cette structure de l’informatique à compétence nationale.

Après 25 ans d’hibernation, le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) s’est réuni en Conseil pour la deuxième fois le 21 février dernier à Yaoundé ; la première session s’étant tenue en mai 2019. Celle-ci était présidée par le Ministre des Finances (MINFI), Louis Paul MOTAZE. C’est dans le cadre de la mutation de cette administration, gestionnaire du Système Informatique de Gestion Intégrée des Personnels de l’Etat et de la Solde (SIGIPES).

En sa qualité de Secrétaire du Conseil, le Directeur du CENADI Marguerite ABIA a fait un état des lieux du CENADI en insistant sur l’ensemble des préoccupations qu’il lui a paru utile d’adresser en urgence notamment, l’amélioration des infrastructures et de la qualité de la ressource humaine, le rajeunissement des effectifs et la mise en place d’un plan de formation spécifique. L’intégration du CENADI dans le budget programme.

Réagissant sur les attentes formulées par la Direction du CENADI, le Conseil a fait un certain nombre d’observations et de recommandations.

S’agissant des démembrements, il a été émis des réserves sur la création de nouveaux centres informatiques dans les autres régions du fait d’un vide juridique (les textes actuels du CENADI ne le prévoient pas). Il a toutefois été demandé à la Direction de suivre le processus de délocalisation du Centre informatique de Douala.

Sur le plan financier, le conseil a donné son quitus à la direction pour l’élaboration d’une liste de besoins budgétisés lui permettant de fonctionner efficacement dans l’immédiat. Sur le plan des ressources humaines, le Conseil s’est prononcé favorablement pour la nomination des nouveaux responsables sur proposition de la direction. Les responsables  en question ont été installés le jour de la tenue du Conseil. Honnêteté et intégrité pour une meilleure maitrise des charges de fonctionnement, en luttant contre les trafics et dysfonctionnements de la solde.

Quant au volet infrastructurel, le serveur de dernière génération de marque IBM(Z14) acquis pour faire face à l’obsolescence de l’infrastructure informatique existante au CENADI (Z10) et aux disfonctionnements que cela engendre, a été présenté au MINFI au terme du Conseil. Les premiers résultats sont plus qu’encourageantes dans la mesure où l’on quitte d’un délai de 78 heures pour le calcul de la solde mensuelles des agents de l’Etat pour moins de 24 heures à ce jour. De plus, la connectivité des administrations en simultanée sur le serveur se fait désormais sans lenteurs ou autres désagréments.

Ainsi, l’acquisition de la Z14 par le CENADI ouvre des perspectives de services publics insoupçonnées dans le domaine du numérique, tant les caractéristiques de ce serveur placent le Cameroun sur la deuxième marche du podium des pays d’Afrique subsaharienne en matière de calcul informatique.

Défis

Enfin, le Conseil a créé un groupe de travail interministériel. « En regardant le texte de création du CENADI, on s’est rendu compte que beaucoup d’attribution du CENADI ont été mises de côté. Ses missions originelles ont été abandonnées au profit d’autres institutions. Ils nous revient donc d’inscrire le CENADI sur une nouvelle trajectoire », souligne le MINFI. Un projet de matrice budgétaire intégrant les besoins prioritaires pour un fonctionnement régulier à l’immédiat du CENADI a été élaboré.

Louis Paul MOTAZE a rassuré le personnel du CENADI sur la disponibilité des ressources financières en vue de l’accompagnement de cette structure dans l’accomplissement des missions qui lui sont assignées.

Au rang des défis qui interpellent ledit Conseil, il a été relevé la nécessité de redynamiser le CENADI afin de lui permettre de fonctionner de manière régulière d’une part, et d’autre part, de le repositionner comme technostructure de l’informatique à compétence nationale, dans un contexte de transformation numérique du Cameroun et d’accélération de la décentralisation, afin de lui permettre de jouer son rôle de Conseil du gouvernement en matière d’informatique t de téléinformatique, et du numérique en général.

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