« Ethique et déontologie administrative », c’est l’une des thématiques abordées lors du séminaire de renforcement des capacités des personnels du CENADI.
De l’exposé fait par les experts venus du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative (MINFOPRA) il ressort que l’éthique est la science de la morale. C’est une discipline qui prétend fournir des normes d’action justes aux humains. L’éthique professionnelle apparaît donc comme « l’ensemble des règles, principes fondamentaux et valeurs qui tracent la ligne directrice de chaque entreprise ».
La déontologie quant à elle est « l’ensemble des règles qui régissent une profession et guident la conduite de ceux qui l’exercent ». Dans la fonction publique ces règles résultent des lois, des règlements et des différentes instructions. Qui diffèrent sensiblement d’un service à un autre. Les principes communs à tous les services publics sont les principes de mutabilité, de continuité et d’égalité.
EN GUISE DE RAPPEL AUX PERSONNELS
Ainsi sur le plan éthique l’agent public est astreint :
– à la préservation de l’intérêt public, notamment la recherche de l’intérêt général, la soumission au droit, la loyauté envers les institutions républicaines et la priorité aux intérêts des usagers et aux missions de l’Etat ;
-à la culture de la performance qui allie efficacité et efficience. Elle voudrait que l’agent public ait la capacité de mener ses activités à un rendement élevé, à la satisfaction maximale de sa hiérarchie. C’est le résultat d’une préparation technique adéquate, d’une disposition psychologique positive et d’un environnement propice à des efforts exceptionnels ;
– au sens des responsabilités qui implique le sens de l’anticipation et de la précision.
QUALITES REQUISES EN TERMES DE DEONTOLOGIE
Pour ce faire l’agent public doit avoir à la fois des qualités intellectuelles, civiques, éthiques, professionnelles et humaines.
Ses obligations contenues dans le Statut Général de la Fonction Publique en ses articles 35 et suivants indiquent qu’il doit servir et se consacrer au service ; qu’il fasse preuve de désintéressement, de réserve, d’obéissance et de discrétion professionnelle.
Cette communication a permis aux facilitateurs de prodiguer quelques conseils aux participants notamment sur :
– la nécessité de cerner la personnalité du supérieur hiérarchique d’une part et d’autre part celle de l’usager ;
– la manière d’exprimer l’impossibilité de s’exécuter à sa hiérarchie. Action qui ne saurait s’assimiler à refus de collaborer ;
– la nécessité de penser aux activités que l’on pourra mener au cours de la période de cessation des activités administratives qu’est la retraite. Laquelle a forcément une incidence financière sur les revenus de l’agent public.